Lavoir du bourg
Le lavoir communal était situé au bas du bourg, rue du Lavoir, au bord du ruisseau de la Crochardière, au niveau du pont (traces sur la photo ci-dessus). Deux poutrelles métalliques soutenaient la structure en bois close de bardage. La couverture en tuiles, sur deux pans, avait une belle finition. La planche à laver en ciment pouvait accueillir cinq laveuses. Les cantonniers le vidaient et le nettoyaient quand cela était nécessaire. Menaçant ruine, il a été vendu en 1967 pour être démoli. (témoignages et recherches d’un groupe d’habitants)
Le lavoir était un lieu très vivant. Les enfants aimaient s’y retrouver le soir après la classe et le jeudi. Ils écoutaient les potins des femmes. Ils pêchaient les vairons. Ils marchaient sur les murets, au fond du bassin et même sous le pont!
Quelques uns avaient des jeux moins appréciés des laveuses: se servir des boîtes à laver comme bateaux sur le ruisseau et dans le lavoir (pas facile de les récupérer quand elles étaient laissées au milieu du bassin), cacher une couleuvre sous les chiffons d’une boîte à laver , uriner dans l’eau , vider l’eau du lavoir avant l’arrivée des femmes. Ils étaient menacés avec les battoirs, mais ils couraient vite.
Il ne reste que l’emplacement.
Monument aux morts
Croisement D230 et rue de la Houltière
Une croix de guerre est sculptée au sommet de cette pyramide. Sur le socle, les noms de 21 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique, sur une plaque. Une plaque a été fixée en hauteur pour les 3 soldats de 1939-1945.
Dans cette liste de 21 soldats figure Albert VALET « fusillé pour l’exemple » le 31 mars 1915. Natif de Degré, il fut inscrit sur ce monument d’Aigné, lieu de résidence de ses parents.Il a la mention « mort pour la France » car il fut amnistié en 1925. Eric VIOT mène depuis de longues années un combat pour la reconnaissance et réhabilitation de ces soldats. En Sarthe, Maurice JOUBERT à St Michel-de-Chavaignes, Julien BRILLANT à Bonnétable, Paul LEBRECH à La Chapelle-Gaugain, Louis OGER à La Chapelle-Huon, Emile LHERMENIER à Yvré-l’Evêque figurent parmi leurs camarades sur le monument aux morts de leur commune.
Un marché de gré à gré est passé le 1er février 1921 entre la commune et l’entreprise Jules Beaufreton marbrier sculpteur pour un monument en granilith avec emmarchement ayant à la base 1,75m de côté, un deuxième emmarchement -une base moulurée- un socle et une pyramide.
Une croix de guerre sera sculptée au sommet de la pyramide. Une palme bronzée sera rapportée au dessous. Il sera gravé une dédicace en lettre rouges A NOS MORTS GUERRE 1914-1919. À l’avant du socle sera rapportée une plaque de schiste sur laquelle seront gravés les noms avec la première lettre du prénom des enfants d’Aigné Morts pour la France, en lettres dorées. Le tout aura une hauteur de 3,40m à 3,50m.
Environ quatre mois de délai de livraison après la commande ferme; le transport de la gare du Mans à pied d’œuvre sera assuré par les bons soins de la municipalité ainsi que la fourniture du sable et de la grave pour faire le béton devant supporter le monument.
Le tout pour la somme de 4600F. Ce marché est approuvé par le préfet le 14 avril 1921.
Le terrain a été cédé gratuitement par M.et Mme Dorizon, cultivateurs à Aigné.
Le monument est inauguré le 15 mai 1921.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 1-7)
Monument paroissial
Nef de l’église
Sur une plaque de schiste placée sous une statue de Jeanne d’Arc, les prénoms et noms des 19 soldats sont gravés en lettre dorées par ordre alphabétique, avec la date exacte de leur décès.
Une statue de Jeanne d’Arc avait été érigée dans la nef le 12 octobre 1913.
Cette plaque commémorative a été offerte par M. Recoing, château de la Houletière. Elle a été bénite et inaugurée le 14 juillet 1919 en présence de toute la paroisse et de l’aumônier du 4e corps d’armée.
archives diocésaines bulletin paroissial du 1er janvier 1922
Guerre 1939-1945
Chemin du vieux Maquère
Cette plaque en mémoire d’Almire Cissé a été inaugurée en 2014, en face l’endroit où il a été exécuté,en présence de ses deux filles. Employé à la SNCF, c’était un résistant solitaire qui participait à des actes de sabotage qui avaient pour but de ralentir, d’empêcher les Allemands d’envoyer du matériel militaire vers la Normandie au moment du débarquement des Alliés. C’est au retour d’un de ces sabotages de voies ferrées qu’Almire Cissé fut arrêté le 3 août 1944 et qu’il fut fusillé dans le couloir de la maison du maréchal-ferrant, cinq jours avant la Libération d’Aigné. Il avait 39ans. Son nom est aussi inscrit sur le Monument aux morts.