Lavoir
Selon le témoignage de M. BOUQUET, recueilli en juin 2012, le bourg comptait trois lavoirs à usage public.
Le premier, couvert en ardoises, était contigu au routoir destiné au rouissage du chanvre. Le bassin rectangulaire de 10 m par 4 m, entouré de murs en pierres, est actuellement dans les broussailles.
De l’autre côté de la route, sur le lieu de l’ancienne lagune se trouvait le deuxième, le plus fréquenté. Le toit couvert en tuiles protégeait les laveuses des deux côtés. Remonter la pente vers le bourg en poussant la brouette remplie de linge humide était une véritable corvée.
Le troisième se situait sur l’emplacement du parking de l’actuelle salle polyvalente.
Monument aux morts
Place de l’église
Aux enfants de Degré
morts pour la France
Une stèle moderne en granit rose, posée sur un socle de même matériau, est érigée à quelques pas de l’entrée principale de l’église. Toutes les inscriptions sont gravées et dorées, croix de guerre, palme et les noms de 24 soldats par année de 1914 à 1918 et 3 victimes de 1939-1945.
Le registre de délibérations ne fait mention de la Grande guerre, que début 1922, lors de la demande d’une veuve de guerre désirant une concession gratuite pour son mari, caporal au 115e Régiment d’Infanterie « Mort pour la France » et dont le transfert a été demandé aux frais de l’État. Suite à cette demande, le conseil décide qu’ : il sera accordé gratuitement sur sa demande à chaque famille ayant usé du droit ouvert par l’article 106 de la loi du 31 juillet 1920, de ramener dans le cimetière communal les restes de ceux de leurs membres qui sont « Morts pour la France », une concession perpétuelle de trois mètres carrés pour y fonder la sépulture particulière des dits membres à l’exclusion de toute autre personne.
(archives en ligne)
A l’origine, le monument aux morts était dans le cimetière et avait la forme d’une pyramide. Les plaques ont été conservées par la municipalité mais les éléments de la pyramide ont été emmenés par les Pompes funèbres.
Un soldat « fusillé pour l’exemple » Albert Valet
Il est né à Degré de parents journaliers, le 23 décembre 1893 . Devenu garçon-épicier en région parisienne, il est incorporé au 115e R.I. le 28 novembre 1913. Il tombera, le 31 mars 1915 sous les balles françaises. Il est enterré au cimetière de Val-de-Vesle en Marne. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Aigné, lieu de résidence de ses parents.
Il a été jugé et exécuté pour abandon de poste en présence de l’ennemi, raconte Eric Viot qui mène un long combat pour la réhabilitation des soldats « fusillés pour l’exemple » dont 7 en Sarthe. Il a dit avoir reçu une balle ennemie dans la main tandis qu’il soulevait un câble électrique dans un boyau abimé. Mais, le médecin, hésitant, suspectait un cas d’automutilation.
Il fut fusillé devant le 115e et 117e RI. Ce fait est rapporté par Henri Sentilhes fils.
On m’a fait lever à 1h du matin pour me communiquer des ordres au sujet d’une parade d’exécution qui a eu lieu à grand fracas. L’homme est descendu pour être amené au pied du poteau où il se lamentait comme un enfant, jusqu’à ce que le feu du peloton l’ait abattu par terre; nous avons défilé devant son cadavre.
livre « Lieutenant à 19ans dans les tranchées »Henri Sentilhes Société historique et archéologique du Maine
Il fut amnistié conformément à la loi du 3 janvier 1925. (article d’Olivier Renault Ouest-France du 11 novembre 2014)
Monument paroissial
Nef de l’église
Aux soldats de Degré
morts pour la France Gde Guerre 1914-1918
Entre deux étapes du Chemin de Croix, un imposant cadre en plâtre sculpté entoure la plaque où les noms de 24 soldats sont gravés par année, avec la date du décès. Une plaque a été ajoutée en-dessous: Guerre 1939-1945 avec 3 noms et leur date de décès.