Dans ce chapitre, vous trouverez:
- le monument départemental square Lafayette
- le monument aux mutualistes Grand cimetière rue Chancel
- le monument de la ville du Mans Grand cimetière
- les carrés militaires Grand cimetière
- le monument de la préfecture hall de la préfecture
- le monument des instituteurs université
- le monument des P.T.T. sur le bâtiment, rue René Levasseur
- le monument du lycée de garçons cour du lycée Montesquieu
- la plaque de l’école supérieure et professionnelle sur le bâtiment du lycée Gabriel Touchard
- le monument de la Mutuelle Générale Française hall de l’hôtel Mercure
- le monument de l’Union Sportive du Mans ancien stade Léon Bollée
- le monument au 117e régiment d’infanterie parc Monod
- la plaque en hommage aux Belges, musée de Tessé
- monument Paul d’Estournelles de Constant, Quinconces des Jacobins au Mans
Monument départemental
Square Lafayette
Cette imposante pyramide en pierre, couronnée d’une statue de la Paix s’élève square Lafayette, proche de la rue Gambetta. La dédicace est gravée dans la pierre, au bas du monument. Sur la façade, côté rue, le bas-relief représente une paysanne occupée à lier des gerbes lors de la moisson au premier plan et à l’arrière-plan, une paysanne faisant ses adieux à son époux mobilisé. A l’arrière, le bas-relief représente l’autel de la Patrie avec la flamme symbolique sur un fond de feuillage de chêne et de laurier. Sur les côtés, deux sculptures en haut-relief: d’une part, un Poilu, son fusil au repos et d’autre part, un aviateur. Ce monument est l’œuvre de Paul AUBAN, sculpteur parisien (1869-1945). Il n’y a pas de noms de soldats sur ce monument départemental: 15000 soldats sarthois ont trouvé la mort lors de ce conflit.
En mai 1919, une souscription pour l’érection d’un monument commémoratif de la victoire par le sacrifice des Enfants de la Sarthe tués à l’ennemi est ouverte.
Où ériger le monument? le premier choix: place de la préfecture
À la séance du conseil municipal d’avril 1921, un élu déclenche une polémique à propos du monument aux Morts car la date de l’inauguration est fixée au 2 juillet, lors de la Fête du Poilu alors que l’emplacement du monument n’est toujours pas fixé ! La majorité du conseil refusant le cimetière, où le mettre ? Finalement, le conseil opte pour la place de la Préfecture en remplacement de la statue de René Levasseur.
La première pierre est posée le 2 juillet 1921.
Le Comité reçoit une subvention de 5 000F pour les fêtes des 2 et 3 juillet.
Début juillet, d’ESTOURNELLES DE CONSTANT informe le maire que pour la fête des Poilus, le baron EMPAIN offre 500F pour contribuer à l’édification du monument dont la première pierre a été posée au Mans samedi dernier et les Américains, 2 000F.
En octobre 1923, le jury choisit le projet intitulé « France », de M. Paul AUBAN, sculpteur-statuaire, membre de la Société des Artistes français, 195 rue de Vaugirard Paris (15e). La face principale se trouverait dans l’axe du Boulevard René LEVASSEUR et de l’Avenue THIERS (actuelle Av Gal Leclerc)
Mars 1924 : élections municipales et changement de municipalité ! Olivier Heuzé remplace Auguste Castille. Le nouveau maire refuse catégoriquement de déplacer la statue de René Levasseur.
Même si M. MAURY, président du Comité, menace d’attaquer en justice le maire, ce dernier maintient sa décision de laisser la statue de LEVASSEUR à sa place car ce monument a été édifié par nos ancêtres, qu’il était incontestablement un symbole d’une époque héroïque et a été élevé non seulement en mémoire de LEVASSEUR mais aussi au souvenir de ceux qui en 1789 avaient sauvé la Nation.[…] (La statue de René LEVASSEUR a été érigée en 1911, suite à un don de l’État -Ministère des Beaux-Arts)
deuxième choix: square Lafayette
Le traité entre le maire, Olivier Heuzé et le statuaire Paul Auban est signé le 9 novembre 1925. Le coût du monument est de 179 500F sans les fondations et sera payable en cinq fois.
Le socle sera en pierre dure de la Nièvre ou de Comblanchien. Le monument en pierre d’Euville comportera une stèle à laquelle seront adossés un poilu et un aviateur et sera surmonté d’une statue symbolisant la Paix; les deux faces de la stèle seront ornés de bas-reliefs. hauteur: 10m.
L’emplacement définitif square Lafayette va nécessiter des fondations plus profondes à cause de la proximité de la rivière. L’agencement nouveau du square,nécessitera le construction d’un portail en fer forgé de 4 d’ouverture face au monument et en bordure de la rue Gambetta (pour les cérémonies) avec deux portillons latéraux pour le public; coût supplémentaire: 23 000F auquel il faut ajouter 9 000F de différence entre la souscription et le coût total. (séance du conseil municipal de novembre 1925)
Un autre contrat est signé entre M Auban et le sculpteur manceau Pierre Le Feuvre le 8 juillet 1926 pour assurer la mise en place du monument selon les directives et le plan du cabinet d’architectes Piat de Paris: travaux de maçonnerie, pose et ravalement, sculptures des lauriers et réalisation des inscriptions.
Un petit article intitulé « Qu’est devenu l’arbre de l’armistice? » rappelle qu’en 1919, un arbre fut planté dans le square Lafayette lors d’une cérémonie grandiose. L’arbre jeune, rempli de sève, de belle venue, semblait appelé à devenir un sujet remarquable, tel l’arbre de la Liberté à Pontlieue. Or, subitement, l’arbre de l’armistice a disparu.
journal Ouest-Eclair du 18 mai 1927
De nouvelles divergences apparaissent pour l’inauguration.
Aux Socialistes préférant une cérémonie très sobre, sans ministre ni banquet s’opposent les anciens combattants jugeant que plus la cérémonie est grandiose, plus vous rendez hommage aux Morts et un souvenir reconnaissant aux familles.
Une grande cérémonie est organisée pour son inauguration le dimanche 23 octobre 1927. Les festivités commencent par la réception du ministre de la Guerre à midi. Puis, un banquet démocratique ouvert au plus grand nombre : 15fr (les dames sont priées d’y assister) se tient place de la Halle aux Toiles. On note l’absence de Mme Julien CHAPPÉE, en voyage. À 14h30, le cortège se forme pour aller inaugurer le monument à 15h.
archives municipales 1 M 37 et délibérations municipales
L’inauguration du monument eut lieu le 23 octobre 1927, en présence du Ministre de la guerre, M Painlevé. En matinée, il a reçu, dans les salons de la Préfecture, M Joseh Caillaux, président du conseil général, M. Marcel Bernard, préfet de la Sarthe, le général Jacquemot, commandant du 4e corps d’armée, M. Lefeuvre, maire du Mans, les parlementaires, les bureaux des sociétés d’anciens combattants et toutes les autorités civiles et militaires. A l’issue d’un déjeuner de 600 convives organisé par la municipalité du Mans et servi à la Halle aux toiles, le cortège s’est formé et, à pied, à travers les rues pavoisées, s’est rendu au monument de la Victoire. Au milieu d’un silence impressionnant, le ministre de la guerre a déposé une palme sur le socle. Après les discours de M. Lefeuvre et de M.Hamard pour les Anciens Combattants, M. Painlevé a pris la parole pour proclamer la volonté de paix de la France. Après avoir évoqué les difficultés financières du pays, il a terminé en répétant les mots qu’il avait tenus à Genève, en septembre 1925, devant la Société des Nations « Espérer, Entreprendre, Persévérer »
(Gallica: journal La lanterne du 24 octobre 1927)
Monument des Mutualistes
Cimetière de l’Ouest
Cette pyramide quadrangulaire en pierre calcaire se dresse au bord de l’allée. L’espace est délimité par six obus reliés par une barre. Les noms des soldats sont gravés dans la pierre sur deux colonnes sur chacune des trois faces. Sur la face principale, la dédicace est gravée sous un ensemble sculpté avec casque, fourragère, rameau de laurier et croix de guerre. Le noms de l’architecte Mce Levesque et celui du sculpteur Lefeuvre sont aussi gravés dans la pierre. A la base, sur deux faces, les noms de 33 soldats sont inscrits.
Première face
- Anciens militaires GILBERT-GUILLEMET-E.MALLET
- …..des Tabacs L.BENOIST- A.CADOR- G.CHANTEAU- A.THOMAS
- ….Mobilières du Mans G.DAVID – R. DUVAL- H. TARENNE
- Ateliers Carel Fouché et Cie A.BAMAS- A. BORDERELLE- J. BROSSE- A.BOURGOIN- E.CRILOUX- H. FERRE- E. HURE- H. PEZARD- A. VIGNE
- La Communale M.BENOIST- A. FOUQUET- M. FOUSSEREAU- F.GRUDE- J. GUENNEC- E. HURE- A.JARDIN- N. LEPINAY- L. LEPINAY- L.LETROU- V. MARTIN- C. MENAGER- G. MOREAU- A. MOUSSIER- A. PASQUIER- A. PATTEY- H. PORTIER- C. ROUZIERE- V. SOUILLET- A. TETU- A. TUFFIERE
- Comptables R.CHENE- G. DE CORDOUE- A. GADOIS- M. GIRARD- A. GRATTE- J. HARDY- A.HERON- F.LAURENT- E. LUBINEAU- H. POIRIER- A. VAUMARTIN- P. VAUPRE
- Cordonniers A. BEUCHER- P. GOUBIN
- Cuisiniers C. CHAILLOU- M. CHEVEREAU- C. FONTEAU- J. LECLERC- G. LOUDET- A.MAIZIERES- P. TRIBONDEAU
Deuxième face
- Employés de Commerce M. CAILLEAU- M. GUY- M.MARREAU- L. PORCHER- A. ROUSSEAU- L. ROUSSEAU- R. SAMSON- C. VALLEE
- Etoile du Centre V.BOSSE- A. BARRE- L. BETTON- F. COLLET- J. FOUCHER- F. GRISON- G. GUET- M. GEGAULT- A. HARDY- G. NICAIZE- P. OUVRARD- P. POISSON- J. PAIN- J. LEPOCHONNEC
- Fraternelle des Tabacs L. COIRAULT- A. FILLETTE- L.PAPILLON
- Fraternelle du Textile J. FROGER- P. MONIGATY- A. SUZANNE
- La Générale F. BARRIER- J. BERSON- G. BIGOT- A. BOTTE- L. BOUVET- R. BRIERE- C. CHEVREUX- L. DUMANS- B. DUTOT- A. CRIBIER- E. DUTILLEUL- M. FONTENEAU- F. GIRARD- M. LEBLANC- R. LEDUC- E. LOISEAU- G. PASTEAU- G. PINSON- A. ROQUAIN
- La Gerbe BALURAT- BERGERON- A. BOTTE- DERRE- FILOCHE- A. LETROU- J. MARCADE- NOUARD- PACOME- F. TEROY
- Instituteurs BELLAIR- CHOTARD- GUITTET- HERVE- LANGERON
Troisième face
- Instituteurs MORILLON- MORIN- ROBERT
- Menuisiers A. GUYONNEAU- F. PELLETIER- BONEAU
- Police municipale J. BLANCHARD- L. DESLANDES- P. EON- C. GRENON- T LEGUAY- E. RENAUDIN- A. ROTEREAU
- Sapeurs Pompiers M. COURBION- L. GILLE- M. LEVAYER
- Serruriers M. PICHON
- Solidarité des Postes L. BORDIER- G. MENAGER- J. SARGET
- Union des Travailleurs M. REVEILLARD- E. REVEILLARD- L. PAPIN
- Union Amicale des Coiffeurs A.BELLANGER- J. BELLANGER- L. BERTRE- E.BOULANGER- E.CHAMPROUX- H. CULERIER- A. DAIGNEAU- G. DESMOTTES- R. FEUILLADE- L. FLEURY- E. GANDON- P. GESTCHINE- E. JANVIER- E. JORAT- G. LEHOUX- J. LONGUEVILLE- A. MAIGNAN- A. MALLET- A. POUTOIRE- R. VOISIN
- Voyageurs de Commerce A. BONVOISIN- E. GASNOT- G. GUITTON- L. LECOEUR- V. LETESSIER- L. POULAIN- G.PETIT- C.VALLEE
Base 1
Ste Ml Gale Française F. DAVOY- R. HARDEL- P. ANTONY- A. BRETONNIERE- A. DESMOLLES- E. FAUCHARD- R. GABILLET- R. HETTIER- A. JAUNEAU- M. MARAIS- E. MAIRE- D. MILTEAU- M. PITOUT- L. POTTIER- R. QUERMEUR- A. RAINE- P. THIREAU- J. CHEVRON
Base 2
- Ste Srs Ml FRATelle Ets Carel et Fouche L. GAUTHIER- J. LASSAY- P. PLANCHE- L. PERRIER
- P T T GUAIS- HEROUIN- RAGUIDEAU- EUCAT
- Ste Srs Ml Comptoirs Modernes E. RAUET- R. BARBOT
- Ste Philanthropique des Voyageurs R. VIVIEN- G. DESCARTES- G. GASNOT- P. CHANTREL- R. CHAMPION
Ce monument a été inauguré le dimanche 8 octobre 1922. Le journal Ouest-Eclair, dans son édition du 9 octobre, rend compte de la cérémonie. Au centre de notre nécropole, en bordure de l’allée principale, un monument récent s’élève dont la blancheur des pierres attire le regard du passant. C’est le monument élevé par la piété reconnaissante de nos sociétés des Mutualistes à la mémoire immortelle des Mutualistes Manceaux tombés pour la patrie. Ce monument est érigé depuis plusieurs mois. Pour cette inauguration, le cortège s’est formé Place de la république avec la présence de nombreuses sociétés et s’est dirigé vers le cimetière. Au nom des 24 Sociétés de Secours Mutuels de notre ville et de tous les mutualistes, M Lainé, conseiller général remet alors le monument à la garde de la municipalité. Au nom de la ville, M Castille, maire, assure les mutualistes que la municipalité en restera la respectueuse et fidèle gardienne.
Monument de la ville du Mans
Cimetière de l’Ouest, 182, avenue François Chancel
Cet obélisque quadrangulaire, surmonté d’une grenade, est érigé dans un espace boisé au milieu des carrés militaires. Le livre sculpté sur la face principale indique que les noms de tous les soldats sont inscrits dans le livre d’or. Différentes sculptures ornent le monument: casque, croix de guerre, lauriers, fourragères,flambeaux et roses. Ce monument est l’œuvre de Pierre Lefeuvre.
Toute l’attention étant portée sur le monument départemental, il faut attendre 1927 pour que la municipalité s’intéresse à son monument communal. En attendant, les commémorations ont lieu devant un monument en bois, dans le Grand cimetière.
Un concours est ouvert aux sculpteurs manceaux ou architectes en collaboration avec ces sculpteurs. Le monument ne devra pas être exécuté en carrière mais uniquement par des ouvriers du Mans, en matériaux très résistants, pour la somme de 50 000F. Il sera placé dans le grand cimetière, section ouest, carré 21. Pierre Lefeuvre, artiste statuaire remporte ce concours. Les noms des victimes ne seront pas inscrits sur le monument mais une liste des 2269 manceaux morts pour la France est déposée à l’intérieur du monument.
archives municipales 1 M 34 et délibérations
Le journal Ouest-Eclair du 4 mai 1929, dans un petit article intitulé Le monument du Grand cimetière, relate l’attente de l’inauguration du monument pour lequel avait été voté en 1927, un crédit de 50 000F. Œuvre du sculpteur Pierre Le Feuvre, il est terminé. Son inauguration prévue début mai, a été reportée par la municipalité après les élections municipales.
L’inauguration se déroule finalement le 23 juin 1929.
Carré militaire
Cimetière de l’Ouest, 182, avenue François Chancel
Dès la fin de la première Guerre mondiale, les familles des soldats morts pour la France purent choisir soit la restitution du corps dans une sépulture familiale, soit son inhumation dans une sépulture entretenue à perpétuité aux frais de l’État, située dans une nécropole nationale ou dans un « carré militaire » communal. Sur l’ensemble du territoire, sont implantés environ 2200 carrés militaires. L’État garantit leur entretien directement ou par l’intermédiaire des communes. Il assure, aux côtés des acteurs locaux, la valorisation de ces sites mémoriels. Il est fréquent que des tombes de soldats restitués à leur famille et des sépultures perpétuelles à la charge de l’État coexistent dans les carrés militaires que l’on qualifie alors de « carrés mixtes ».
Le carré militaire du Mans est créé entre les années 1870-1880 au Grand Cimetière (actuel cimetière de l’ouest) près de l’obélisque érigé sur l’ossuaire de la bataille franco-allemande de janvier 1871. Cet ossuaire réunit les restes de 3854 militaires (3492 Français et 362 Allemands). La création de ce carré militaire est également due à la mise en place du service militaire universel à partir de 1872. Le Mans devient alors une ville de garnison accueillant de nombreux régiments: les militaires qui y décèdent peuvent donc y être inhumés. Pendant la première Guerre mondiale (1914-1918) Le Mans accueille de nombreux blessés venant du front. Outre la création d’un service de soins destinés aux militaires dans l’hôpital civil, 12 autres hôpitaux temporaires y sont implantés. Ainsi sur 402 270 blessés passés en gare du Mans lors de la Grande guerre, répertoriés par l’historien sarthois Robert Triger, alors chef brancardier de l’infirmerie de la gare, 30 582 sont admis dans les hôpitaux du Mans. Dès lors, les médecins civils et militaires manceaux soignent en moyenne 2500 à 2900 blessés. Ceux qui ne survivent pas sont inhumés dans le carré militaire qui compte déjà, en 1919, près de 1900 soldats de différentes nationalités: 848 Français dont 67 musulmans, 726 Américains, 139 prisonniers de guerre allemands, 61 Belges, 12 Russes et Polonais, plusieurs dizaines de Britanniques. Cette diversité illustre la caractère mondial de la guerre et la généralisation d’une nouvelle norme: tout soldat mort pendant la guerre, quel que soit son statut et son origine, a droit à une sépulture perpétuelle aux frais de l’État. L’aménagement architectural des sépultures de ce carré respecte les règles cultuelles et funéraires de chaque pays. Les corps des soldats américains sont tous rapatriés sauf un, de même que la plupart des soldats français. En outre, le carré militaire reçoit les dépouilles mortelles des Manceaux inhumés auparavant sur le front. Au total, ce sont ainsi 326 soldats restitués à leur famille qui reposent dans ce carré mais dont la tombe est entretenue par leur famille, et à défaut, éventuellement par la commune ou une association. A la fin des années 1920, le caractère emblématique de ce site se renforce. De nombreuses et importantes cérémonies (pour le Memorial Day, la fête nationale belge, la Toussaint) y sont organisées. Dès 1928, le cimetière militaire est inscrit dans le cycle commémoratif du 11 novembre. Pour la première fois en novembre 1930, la municipalité dépose une gerbe sur les tombes allemandes à l’instar des autres sépultures.
Carré militaire français
Il est composé de 705 tombes de 1914-1918 et 396 tombes de 1939 à 1960.
Vous pouvez trouver les noms des soldats de 1914-1918 via le site
http://viot.christine.free.fr/cimetiere.htm
Carré militaire allemand
Il est composé de 139 tombes de 1914-1918.
Carré militaire britannique et du Commonwealth
Il est composé de 61 tombes de 1914-1918 et 98 tombes de 1939-1945.
Il y a aussi une tombe américaine de 1939-1945.
Carré militaire belge
1914-1918
Aux soldats belges morts pour la liberté des peuples
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
ont droit qu’à leur tombeau la foule vienne et prie
Ce monument a été inauguré le 8 avril 1927; il est entretenu par le consulat de Belgique. Le médaillon en bronze du roi Albert 1er a été réalisé par le sculpteur Ernest Hiron (1892-1957). L’ensemble du carré est composé de 77 tombes.
Carré militaire polonais et russe
Il est composé de 15 tombes polonaises de 1914-1918 et 2 tombes russes de 1939-1945.
Au bout des tombes polonaises, ce monument rappelle les MORTS GLORIEUX DU MAINE avec cette maquette du monument érigé en l’Hôtel de Ville de Roye dans la Somme.
Le Mans marraine d’une ville des Ardennes
Cette plaque a été apposée en novembre 2018, lors du centenaire de l’armistice.
Monument de la préfecture
Hall vers les services du département
1914-1918
Le département de la Sarthe
A ses fonctionnaires morts pour la Patrie
Ce monument en pierre calcaire prend place dans une arcade du couloir. Les noms de 57 victimes de la Grande Guerre (9 pour la préfecture et les sous-préfectures, 4 pour le service vicinal, 40 cantonniers et 4 infirmiers) sont gravés en lettres dorées sur trois plaques de marbre noir, avec la précision de leur fonction. Dans l’arc supérieur, les noms de grandes batailles de cette guerre: MARNE YSER 1914, VERDUN SOMME 1916, CHEMIN DES DAMES 1917, BATAILLE DE FRANCE 1918, MARCHE AU RHIN 1918, sont gravés dans la pierre. Deux éléments sculptés ornent la partie haute et la partie basse.
Plaque commémorative pour perpétuer le souvenir des fonctionnaires départementaux morts au champ d’honneur
L’architecte départemental a fait exécuter une maquette à grandeur d’exécution sur le lieu d’apposition des plaques. La Commission craint que le projet ne s’accorde pas avec l’architecture environnante et souhaite une nouvelle étude dans un autre lieu ou modifier la conception.
La difficulté pour l’architecte départemental c’est surtout la longueur des dalles nécessaires pour inscrire les noms. Pour cette même raison, l’emplacement dans la petite cour à l’entrée de la préfecture ne peut convenir.
(Conseil Général rapport du préfet 1920 ; Session extraordinaire du 13 février 1920 p360
Le monument consacré dans l’enceinte de la Préfecture, à commémorer le souvenir glorieux du personnel de l’Administration, tombé pendant la guerre de 1914-1918, vient d’être achevé . Le préfet demande une cérémonie solennelle très simple et toute intime où le Conseil général sera associé aux regrets sincères et douloureux qui seront exprimés à l’adresse des excellents serviteurs du département qui ont payé de leur vie l’honneur d’avoir défendu la France et la République.
Ce sera le lendemain à partir de 14h30. (27 avril 1921)
procès-verbaux du conseil général de 1921 ;26/09/1921 – p615
Dans l’autre arche, trois plaques ont été apposées:
- pour les victimes du nazisme (voir Le Mans 1939-1945)
- pour les pupilles
- pour le préfet Érignac
Monument à la mémoire des instituteurs et institutrices
Domaine universitaire, à côté de l’École Supérieure du Professorat et de l’Éducation
Les instituteurs et institutrices publics de la Sarthe
A leurs collègues morts pour la France
1914-1918 1939-1945
Cette pyramide s’élève sur un double emmarchement. En façade, un écolier, tenant son béret d’une main montre la dédicace à l’aide de la palme tenue dans l’autre main. A ses pieds, un ensemble d’objets dont un casque, un livre, des barbelés s’enchevêtrent. A l’arrière du moment, sur la base, l’inscription: Monument érigé par souscription ouverte entre les membres de l’enseignement primaire 20 8bre 1921.
Les noms et prénoms de 75 soldats sont gravés dans la pierre, par ordre alphabétique sur les faces latérales. Malheureusement, une partie des noms en hauteur est devenue illisible.
Ce monument est l’œuvre du sculpteur E. HIRON, fils d’une institutrice.
- 6 noms illisibles- BELLAIR…..- BERN… ….-BONZOY …..-BROSSIER ….-BRUNEAU …..- CAMARET Maurice- CENAC-LAGRAVE François-CHAMPION Auguste-CHEVREAU Henri-CHOTARD Fernand-DESHAYES Maurice-FOLLEREAU Charles- FONTOULIEU Joseph-FOUASSIER Fernand- FOUQUET Lucien- GESLIN Auguste- GIRARD Robert- GOUGEON Gaston- GUIET Joseph- GUILMIN Paul- GUITTET Charles- HERVE Albert- HUBERT Gustave- HUET Henri- ISSERTE Félix- JEUDON Georges- JOUYS René- LAFOURCADE Jean-LANDAIS Jules- LANGEPON Clément- LAPORTE Almire
- LEBOUCHER ….- LEBRET ….-LEBRETON ….- LE…. …..- LEMEUNIER …..- LETOURNEAU Camille- LORIOT …..- LOUVEAU …..- LOYAU ….-LUCAS J. Paul- LUCAS Maxime- MAILLARD Clément- MARCHAIS Joseph- MARIS Alfred- MARTEAU Eugène- MARTINEAU Georges- MASSELIN Ferdinand- MASSON Emile- MENARD Fernand- MICHAUD Xavier- MOINET Raphael- MORILLON Joseph- MORIN Alphonse-MOULIN Gaston- PAPILLON Maurice-PASSARIEU Jean- PETIT Emilien- PLANCHAIS Joseph-PLANCHAIS Louis-POUILLE Adrien-POUPET Pierre- PREVOSTEAU Aime- ROBERT Marius- POULIN Charles- RUEL Maurice- SADOC Emile- TIBERGE Kléber- TROUVE Victor
Les noms des victimes de la guerre 1939-1945 sont gravés sur les bases latérales. (voir Le Mans 1939-1945)
A l’origine, ce monument était placé dans la cour d’accueil de l’École Normale de Garçons, place de la Croix de Pierre. Il a été déplacé à l’École Normale de Filles puis à l’endroit actuel.
Érection d’un monument aux instituteurs morts pour la France
M. Morice, instituteur au Breil-sur-Mérize, président de l’Union amicale des membres de l’enseignement primaire public de la Sarthe, s’est fait le promoteur d’un projet tendant à ériger dans la cour d’honneur de l’École normale de garçons, un monument aux instituteurs sarthois morts pendant la guerre. L’École étant propriété du département, il sollicite l’autorisation du conseil général. Le Conseil général à l’unanimité s’associe au désir du signataire et tient à rendre un hommage ému à la mémoire de nos instituteurs qui ont sacrifié leur vie pour le salut du pays.
procès-verbaux du Conseil général 1920 p 229
Monument des P.T.T.
Sur le bâtiment, rue René Levasseur
GUERRE 1914-1918
MORTS POUR LA FRANCE
Les noms et prénoms de 42 soldats dont 5 disparus sont inscrits en lettres blanches sur cette plaque noire. A chaque nom, la commune où travaillait l’employé est indiquée. Deux autres plaques sont apposées. (voir Le Mans 1939-1945)
Monument du lycée de garçons de la ville
Cour du Lycée Montesquieu
LE LYCÉE DU MANS A SES MORTS
1914-1918
1939-1945
Financée par une souscription, la réalisation est l’œuvre de deux anciens élèves sculpteurs: Robert Gaullier pour la stèle et Louis Moissenet pour le médaillon placé au-dessus. Les plans ont été conçus par l’architecte de la ville M. Cheville. Les noms de 163 victimes sont gravés sur trois plaques insérées entre les colonnes.
Si le journal Ouest-Eclair du 28 novembre 1921 appelaient les familles à vérifier la liste des noms à graver sur le monument, son inauguration eut lieu le 26 novembre 1922.
Cette photographie montre le monument en son état d’origine. Les noms des victimes de 1939-1945 (voir Le Mans 1939-1945) et d’Algérie ont été gravées par la suite.
Dès 1915, l’idée est évoquée d’un livre d’or du lycée, des anciens élèves tués ou blessés au champ d’honneur, décorés ou cités. Finalement, cette idée se transforme, en décembre 1919, avec la constitution d’un comité pour concevoir, financer et faire exécuter un monument aux morts. La souscription est d’environ 15 000F. Le comité fait appel à la ville du Mans pour les plans.
Une colonnade d’une classique élégance, rappelant la façade d’un temple, le temple du Souvenir, encadrant de ses lauriers glorieux, de ses lignes harmonieuses, où se joue la lumière, les trois pages de pierre rose de notre Livre d’Or. Le tout surmonté d’un médaillon: une figure mâle d’éphèbe en qui revivent tous ceux qui s’en sont allés; il a la noble attitude d’un jeune dieu, la mine fière et résolue, ainsi qu’ils étaient tous, aux heures tragiques; il respire l’intelligence et le courage; sous le voile de la paupière qui se ferme, vous devinez l’illumination de la mort consentie avec sérénité, dans la certitude d’une victoire ardemment désirée, et dans l’espoir de renaître en ceux qui demeurent. Mais pourquoi, dans le pli de la lèvre, ce soupçon d’amertume? J’y découvre, avec la marque des séparations déchirantes et le regret de la douce lumière, une manière de déception. (extrait du discours du proviseur lors de l’inauguration;
livre de Didier Béoutis « Le lycée de garçons du Mans à l’épreuve de la Grande Guerre » 2014, p 133)
Monument de l’Ecole Supérieure et Professionnelle
Sur le bâtiment du Lycée Gabriel Touchard
Hommage de l’École Supérieure et Professionnelle
et Pratique du commerce et de l’industrie du Mans
morts pour la France
1914-1918
Cette plaque est aujourd’hui, apposée sur la façade du bâtiment du Lycée Gabriel Touchard, du côté de la cour d’accueil. Les noms et prénoms de 92 soldats (1 professeur et 91 élèves) sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique.
Une belle cérémonie à l’École Pratique
« Une plaque commémorative apposée à l’École sur l’initiative de l’Association Amicale des Anciens Élèves a été inaugurée hier matin (19 avril 1921). D’un goût discret et parfait, elle porte les noms suivants des anciens de l’École Pratique tombés glorieusement pour la France, au champ d’Honneur pendant la grande guerre : un professeur et 80 élèves. La cérémonie très simple fut fort émouvante. Pendant la musique municipale jouait « La Marseillaise », le préfet et le général commandant de la 4e région qui présidaient, étaient reçus par M M.. Castille, maire du Mans, Touchard directeur de l’École, et les membres du bureau de l’Association.
Étaient aussi présents : le sénateur président du conseiller général, l’Inspecteur d’Académie, le président de la Chambre du Commerce, l’inspecteur de l’enseignement commercial, les élus du Mans, le directeur de l’asile départemental, etc.
Les familles des victimes avaient pris place parmi les personnalités.
M. Jouanneaux, président de l’Association fit un éloquent discours avant de remettre la plaque commémorative à l’École et de lire tous les noms gravés dessus.
Suivirent les discours des personnalités saluant les glorieux morts dont on célébrait la mémoire, les donnant en exemple aux jeunes et assurant la famille de la sollicitude générale. Pendant que l’excellent Ténor chantait « Pauvre martyr obscur, de Patrie, et la musique interprétait L’Alsace et la Lorraine, La Marseillaise, toute l’assistance défila respectueusement devant la plaque commémorative et le portrait de M. François Bequet, professeur.
journal Ouest-Éclair du 2o avril 1921
Monument de la Mutuelle Générale Française
Hall de l’hôtel Mercure
Ce monument est constitué de deux parties: une plaque de marbre beige sur laquelle est insérée une plaque calcaire ornée d’une croix latine, sans dédicace. Les noms et prénoms des soldats sont gravés dans la pierre et peints; leur grade et la date complète de leur décès sont indiqués. Pour la Grande Guerre, 17 noms sont inscrits. A côté, figurent les victimes de la seconde guerre. (voir Le Mans 1939-1945)
Monument de l’Union sportive du Mans
Ancien stade Léon Bollée
Guerres 1914-1918 et 1939-1945
Union Sportive du Mans
A ses membres morts pour la France
Les noms de 52 victimes des deux guerres mondiales sont inscrits par ordre alphabétique sur cette simple plaque d’ardoise. Le nom du secrétaire général SEITIER est en tête de liste.
Caserne du 117e Régiment d’Infanterie dite caserne Chanzy
Parc Monod, boulevard Chantrel
Après la guerre 1870-1871, l’armée est réorganisée et le 117e Régiment d’Infanterie est recréé en 1872. La quartier Saint-Pavin-des-Champs est choisi pour accueillir la caserne. Les terrains nécessaires sont achetés par la ville aux privés. La caserne est terminée en 1877. Elle est abandonnée par l’armée en 1990 et la quasi-totalité des bâtiments est détruite. Seul le bâtiment sud et les pavillons d’entrée sont conservés et transformés en crèche et logements. Le parc Monod est inauguré en 2002. (base Gertrude Pays de la Loire)
Les anciens du régiment à leurs 3500 morts
Cette plaque est apposée sur le pavillon d’entrée de droite. Elle rappelle les différents lieux importants où le 117e R. I. était présent. L’autre plaque rappelle les victimes de la guerre d’Algérie. (voir Le Mans Afrique du Nord)
Plaque en hommage aux combattants belges
Musée de Tessé
1914 1918
En hommage aux combattants belges
qui vinrent préparer le triomphe du droit violé
leurs compatriotes habitant ce département
Paul d’Estournelles de Constant
Prix Nobel de la Paix 1909
Cette sculpture, inaugurée en 1930, est l’œuvre de Paul Landovski. Toute sa vie Paul d’Estournelles de Constant a combattu pour la Paix. Ce combat est sans cesse à recommencer tel le mythe de Sisyphe. Décédé en 1924, ses cendres sont dans le tombeau familial à Clermont-Créans.