Lavoir
Rue des Peupliers, en direction du stade
En 1832, la commune acquiert neuf ares dans « le pré de la Fontaine » avec la fontaine dont les eaux sont claires et limpides, pour établir un lavoir et un séchoir publics. En 1843, un appentis est élevé sur une des longueurs. Couvert en ardoises, il s’appuie sur un mur en pierres dures provenant des restes d’un chemin et sur trois poteaux. Une « table » en grès d’une dizaine de mètres est solidement fixée au mur à l’aide de crampons.
En 1887, le lavoir est alors entièrement refait, agrandi et une cheminée est installée. Les bois de charpente et les ardoises d’Angers sont réutilisés et complétés par des matériaux neufs. Les murs sont construits en tuffeau. La réception définitive se fait le 11 novembre 1888 pour un coût de 1 647,06 F. (Arch. dép. Sarthe, 255 AC 143 et 2 O 13/7)
Au regard du plan de 1886, le lavoir était deux fois plus grand et un petit bassin existait à l’extrémité. Ce sont vraisemblablement les travaux de voirie qui l’ont modifié. A partir du moment où les laveuses ne l’ont plus fréquenté, une aile a été fermée pour servir d’endroit de stockage au matériel communal.
L’ensemble du bâti a retrouvé sa fonction de lavoir lors de la restauration de 2007.
Monument aux morts
Place des Anciens combattants, devant la mairie
Au milieu d’une esplanade en dallage blanc, entourée d’une bande fleurie et de 4 palmiers aux angles, s’élève une pyramide en pierre blanche, silicatée, composée de trois éléments : une statue de Poilu, touché mortellement en train de tomber, tout en tenant le drapeau, fixée sur un socle ; le fût avec les noms sur un socle ; le tout est surélevé par deux marches.
Sur le socle de la statue, l’inscription « Pro Patria » est sculptée au-dessus d’une croix de guerre et de la dédicace gravée dans une plaque en marbre blanc. Trois plaques de marbre, fixées sur le fût et gravées en rouge, regroupent les noms de 73 soldats tombés pendant la Première guerre mondiale et une quatrième plaque à l’arrière du monument est dédiée aux combattants de 1939-1945 , d’Indochine et du Maroc. Des rameaux de laurier et chêne en couronne sont sculptés à la base sur les quatre faces.
Lors de la réunion municipale du 15 avril 1920, le maire fait part de sa rencontre avec Gourdon entrepreneur aux Marbreries Générales, à Paris. Trois mois après, le contrat est signé ; le monument sera posé avant le 1er février 1921 sous peine de 5F d’amende, par jour de retard. Le dossier avec croquis, plan, devis et délibérations municipales est transmis au sous-préfet. Le financement est assuré par une souscription de 3 893,45F et un apport municipal de 4 000F prélevé sur la vente de peupliers et une éventuelle subvention départementale.
Le 13 juillet 1920, la commission préfectorale demande que le piédestal soit simplifié pour laisser l’intérêt au motif sculptural et prolonger la durée de la pierre silicatée. Ce courrier consterne l’entrepreneur qui a déjà livré cette forme de monuments ! Le maire préfère renoncer à la subvention d’État plutôt que de retarder l’érection du monument demandée instamment par la population.
Malgré ces aléas, les habitants continuent à se mobiliser. Fin décembre 1920, la souscription s’élève à 4 763,45F ; ce qui permet au maire de conclure un marché gré à gré de 2 500F avec le serrurier du village, Millet, pour l’entourage du monument et commander des bordures coûtant 814,20F au maçon du Lude, Auguste Lemer. La grille en barreaux ronds, haute d’un mètre fait 7m de long. Sur le plan, le monument est au milieu de la Place de la Mairie, sur une esplanade devant la mairie-école, entourée de 12 arbres ; angle rue Neuve et chemin n°34.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 13/7)
Le 14 juillet 1921, à la fin de l’office religieux, le curé bénit la plaque commémorative placée à l’entrée de l’église et sur laquelle sont gravés les noms des 74 habitants de la commune morts pour la France. À midi, cérémonie au cimetière pendant laquelle des gerbes sont posées sur les tombes des soldats et à 6 heures30, on procède à l’inauguration du monument. La journée se termine par un banquet. (Ouest-Eclair)
Monument paroissial
église
Cette grande plaque horizontale, de forme simple, en marbre noir est située au-dessus d’un autel. Les 74 noms gravés en doré se succèdent par ordre alphabétique sur quatre colonnes.
Guerre 1870-1871
Vitrail de l’église
Le médaillon représentant l’apparition du Christ au Sacré-Coeur à Marguerite-Marie Alacocque est placé sur un fond de grisaille décorative. Avec son traditionnel nimbe crucifère et son manteau rouge, le Christ montre, de son index gauche, son « Sacré Cœur ». Agenouillée et de profil droit, Marguerite-Marie est habillée avec la tenue des visitandines. Dans les nuées, quatre anges portent un phylactère sur lequel est inscrit: « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ». Au second plan, on aperçoit la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre à Paris et l’inscription FRANCE sur une partie du globe. A l’arrière-plan, traitée comme une photographie en noir et blanc, une scène représente un zouave en train de mourir, tenant une bannière sur laquelle figure le Sacré-Coeur de Jésus. Son fusil est au sol près d’un soldat mort sur le champ de bataille.
Le vitrail a été réalisé par Ferdinand Hucher, tout comme ceux de Chahaignes, Bousse et Requeil.
En cliquant sur des zouaves , vous trouverez plus d’explications sur leur place dans cette guerre 1870-1871, en descendant jusqu’à « vitraux ».
Guerre 1939-1945
sortie du bourg D 76 croisement avec la route du Fourneau
Ce monument en mémoire de l’équipage du bombardier américain B 17, tombé à Aubigné-Racan, le 5 janvier 1944, au lieu-dit « les Hunes », a été dévoilé lors de la cérémonie commémorative du samedi 25 mai 2024.
En ce début de l’année 1944, le débarquement est une certitude, même si la date n’en est pas connue. Pour préparer cette offensive, un affaiblissement des forces allemandes est nécessaire avec de nombreux bombardements des sites stratégiques occupés.
Tôt ce matin du 5 janvier 1944, 10 aviateurs américains à bord du bombardier B17 baptisé « Baby Dumpling » font partie d’une escadrille de 75 avions qui vont décoller d’une base du Sussex en Angleterre et se diriger vers Tours pour déverser leurs bombes sur les installations ennemies. Mission accomplie en fin de matinée et les aviateurs prennent le chemin du retour. C’est alors qu’une explosion se produit: touchés par un chasseur allemand par l’arrière, trois moteurs du bombardier sont hors service, l’avion se détache de l’escadrille et les aviateurs sautent en parachute. Des morceaux de l’avion se détachent avant que celui-ci ne s’écrase à la sortie d’Aubigné-Racan. Le lieutenant William C. Walker trouve la mort lors de ce crash en tombant dans la carcasse de l’avion en flammes. Le lieutenant Zeman, les sergents Leroux et Chevraux parviendront à échapper à l’occupant; aidés par la Résistance, ils rejoindront l’Angleterre et reprendront le combat. Les six autres membres de l’équipage seront capturés termineront la guerre dans des camps de prisonniers en Allemagne. Ce sera le seul appareil perdu lors de cette 57e mission.
La sépulture du lieutenant Walker est au cimetière de Colleville.
recherches de Jacky Emery 02 43 47 65 71 ou 06 45 32 90 13 jackyemery72@outlook.com