Lavoir
D78, Bas du bourg
En 1859 et 1869, Monsieur de SARCÉ, père, procède à des cessions gratuites au bénéfice de la commune, pour l’établissement d’un lavoir et d’un abreuvoir publics. Il offre la parcelle A n° 286, de la Pâture aux Oies située à l’angle des routes de Pontvallain et de Gandelin. L’eau de son vivier alimentera le lavoir et le trop-plein se déversera dans l’abreuvoir. Mais, l’endroit, n’ayant pas assez de pente, les eaux y croupissent et ce bâti couvert en ardoises se détériore.
En 1892, la municipalité échange ce terrain inapproprié contre la parcelle, D n° 658, dans le Jardin bas,(jaune sur le plan) appartenant à Monsieur de SARCÉ, sur cette même route. Dans le nouveau projet, un bassin de 8,60 m sur 3,50 m reçoit les eaux très limpides des sources et vingt-cinq laveuses peuvent s’y installer sur trois côtés. C’est une construction de 12 m sur 9 m avec des murs en moellons de pays, des angles, des piédroits et un arc en tuffeau. Des dés en grès supportent les poteaux de la toiture. Les bois de charpente et les ardoises sont récupérés sur l’ancien lavoir. Le 22 novembre 1894, c’est la réception définitive des travaux réalisés par l’entrepreneur M. Alexis GUÉRIN, de La Flèche, sur un devis de 2 160 F. Des réparations de maçonneries et un dallage en ciment sont réalisés en 1933 pour 2 500 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 336/7, 174 AC 89, 4 O 400)
Ce lavoir a été restauré en 1993 et un panneau historique a été apposé. Pendant l’été 2017, des jeunes en service civique ont participé à une restauration partielle de l’intérieur.
Monument aux morts
Près de l’église et de la mairie
Le monument est érigé sur une double assise; il est entouré de huit plots reliés par une chaîne avec des fleurs à l’intérieur de cet espace. La dédicace est gravée dans la pierre en façade et les noms (peu lisibles) de 22 soldats sont gravés en lettres dorées sur les deux faces latérales. E. FONTAINE, F. HEMON, J B. HEMON, A. LANGE, V. PAPIN, L. VEDIE, H. SOL, A. PAUGOY, E. RICHARD, H. DESHAYES, E. JOLLY, C. JAUDOIN, H. LETISSIER, A. LADUREE, E. MILLET, F. BÔNE, E. FUSIL, P. BRUNET, P. BOULIDARD, M. BOUSQUET, J. DRONNE, A. HEMON
Une plaque pour les 4 victimes de la guerre 1939-1945 a été apposée à la base.
Le 9 octobre 1920, le maire informe le conseil du désir des administrés d’ériger un monument pour commémorer le souvenir des enfants de Sarcé « Morts pour la France ». Le conseil reconnaissant le bien fondé de cette réclamation, demande au préfet, l’autorisation d’ouvrir une souscription publique qui servira à couvrir une partie de cette dépense, l’autre partie le sera par la commune.
Le 1er mai 1921, le maire montre plans et devis, dressés par M. Guitter, marbrier à La Flèche. Le devis comprend un monument en granit de 2,40m de haut sur un socle en béton, avec les inscriptions, les fondations, un entourage et ses dés, un petit mur de soutien et la pose ; le tout sera exécuté au prix net de 4 500F, transport et matériaux en sus. Le conseil accepte le marché à condition que les fondations et la construction soient garanties 30 ans. En juin, le conseil approuve le plan de l’emplacement dressé par l’agent-voyer de Pontvallain et souhaite que le monument soit terminé pour le 11 novembre.
Mais en juillet, la commission spéciale estime le monument sans caractère artistique ; à faire étudier par un homme de l’art. Propos inadmissible pour le maire qui répond que la commune s’est inspirée dans son choix, des monuments semblables et approuvés par cette commission : Verneil, Oizé, St Mars d’Outillé, Requeil. D’autre part, la commune ne dispose que d’une somme modeste pour ce monument en granit, ayant rejeté unanimement un monument en pierre blanche.
Pourtant, après entente avec les fournisseurs et sans augmentation de prix, ce monument sera exhaussé par un soubassement en ciment de 0,60m et aura un entourage artistique. La face principale sera ornée au sommet d’une croix de guerre gravée, et en bas, sous l’inscription, d’une palme en bronze. En août, la commission demande qu’on fasse seulement une pyramide en supprimant la cymaise.
Sur ce, le maire informe le conseil que la commission communale accepte les modifications proposées en conservant la matière et les dimensions choisies. Le 4 octobre 1921, le projet est accepté. Un traité de gré à gré de 4 500F est signé avec l’entrepreneur qui s’engage à fournir un monument de forme pyramidale avec un soubassement en béton de ciment, un entourage en fonte placé sur une bordure en ciment, des fondations en moellons et mortier, les inscriptions en lettres dorées de grandeur appropriée, la garantie contre tout vice de construction pendant 50 ans. Le transport des pierres et des matériaux revient à la commune, de la gare d’Aubigné à Sarcé ; le chargement et la mise en terre par M.Guitter, l’entrepreneur.
Le 13 janvier 1935, le conseil demande à M. Benoist, ingénieur du S.V à Pontvallain d’établir le devis de la réparation de l’entourage du monument aux Morts, détérioré par un automobiliste.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 336/7)
Monument paroissial
Nef
Les noms et prénoms de 19 soldats dont 6 disparus, avec la date complète de leur décès, sont gravés en lettres dorées, par année, sur cette plaque de marbre noir. Une seconde plaque a été fixée juste en-dessous pour les 4 victimes de la guerre 1939-1945.
Guerre 1939-1945
place de la salle des fêtes
Une plaque est apposée sur la place de la salle des fêtes, portant le nom de Victor Dubois mort en déportation le 29 avril 1945.
Victor est le frère aîné de Rémy DUBOIS de Pontvallain. Rémy, engagé dans la résistance, meurt des suites des blessures infligées par la Gestapo le 11 juillet 1944. Une rue et une stèle lui rendent hommage.