Lavoir
Chemin de l’Abbaye
C’est en 1864 que le Conseil municipal vote le projet de construction d’un lavoir et accepte le devis de 550,06 F. Il est prévu sur le Roule-Bœuf, à 600 m de la population agglomérée (912 habitants). Il sera financé grâce à un prêt gratuit, de 600 F, du maire et de son deuxième adjoint, et un impôt extraordinaire. Le projet est confié à deux artisans du bourg. Le maçon a utilisé les moellons de grès du pays et la chaux des Rairies. Le charpentier a réalisé les linteaux en peupliers et les six poteaux en chêne qu’il a posés sur des dés en grès. Il a couvert l’ensemble en tuiles en terre bien cuite. L’architecte de La Flèche en a signé la réception définitive le 25 juillet 1867.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 44/7; 201 AC 94; 212 AC 112)
C’est grâce à l’intérêt d’un conseiller municipal pour le patrimoine de son village et à son écoute de France-Inter, que ce lavoir a été restauré en 1985. Il a accepté de participer à l’émission Bonjour la France; opération Sauvons nos lavoirs de Pierre BONTE. Et il a gagné le premier prix, à savoir 15 000 F! Cette bourse fut complétée par le concours financier des ministères du Travail et de la Culture.
Des témoignages rappellent l’importance de ce lieu dans la vie du village. Les femmes pouvaient y faire bouillir leur lessive dans la cheminée en pierre adossée au mur du lavoir. Pendant la sécheresse de 1976, les paysans y puisaient l’eau pour leurs animaux et ils y ont lavé leurs sacs de jute pour le blé jusqu’en 1960.
Monument aux morts
Cimetière
Cette pyramide en granit, très élancée se trouve face à l’entrée du cimetière. Elle est terminée par une croix de guerre sculptée. L’espace est délimité par huit plots en fonte terminés par une urne et reliés par des chaînes. Un tableau d’honneur très usagé est posé à l’avant. Sous forme d’un livre ouvert, posé au pied du monument, une reconnaissance de ceux de 1939-1945. Les noms des 36 soldats, gradés en tête, sont gravés par ordre alphabétique sur trois côtés du socle.
Le 10 octobre 1919, la municipalité commence à élaborer un projet de monument pour ses morts à la Grande guerre et confie le dossier des devis à l’agent-voyer. Fin mai 1920, l’agent-voyer présente le projet d’Édouard Raimbault, entrepreneur à La Flèche. Mais la commission préfectorale le refuse : aucun sentiment des proportions architecturales !
Le maire ne comprend pas puisque c’est le même qu’à Villaines- sous-Malicorne. Ce refus est tellement inattendu que le monument est déjà commandé et sera installé à l’entrée du cimetière. Édouard Raimbault exécutera une pyramide de 3,35 m de haut, en granit de Becon (49) qu’il posera sur une base de 1,50 m par 1,30 m. Elle sera entourée de 8 colonnes en fonte, scellées dans des dés de ciment reliés par une chaine en métal blanc. Il ajoutera un porte-couronnes en fer forgé. Toutes les inscriptions seront gravées et peintes en noir.
La municipalité finance ce projet de 6 650 F en prenant 5 000 F sur le budget des chemins ruraux. Il n’y a pas trace de souscription.
(Arch. dép. Sarth. 2 O 44/7)
Monument paroissial
Près du chœur de l’église
1914 1918
Paroisse de Bousse
A nos héros, Reconnaissance Prières
Cette plaque en marbre noire est fixée sur un pilier entre le transept gauche et le chœur de l’église. Les deux drapeaux et les deux médailles- croix de guerre et légion d’honneur- apportent de la couleur ainsi que la palme. Une statue « cœur sacré de Jésus » a été placée délibérément par le prêtre devant la plaque. Les noms des 34 soldats sont gravés en lettres dorées.
Guerre 1870-1871
vitrail dans l’église
Comme dans les églises de Chahaignes, Requeil et Aubigné-Racan, cet hommage aux zouaves est inclus dans un vitrail figurant l’apparition du Christ au Sacré-Coeur à Marguerite-Marie Alacocque.
Ici, le médaillon est placé sur un fond de grisaille décorative. Avec son traditionnel nimbe crucifère et son manteau rouge, le Christ montre, de son index gauche, son « Sacré Cœur ». Agenouillée et de profil droit, Marguerite-Marie est habillée avec la tenue des visitandines. Dans les nuées, quatre anges portent un phylactère sur lequel est inscrit: Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ». A l’arrière-plan, traitée comme une photographie en noir et blanc, une scène représente un zouave en train de mourir, tenant une bannière sur laquelle figure le Sacré-Coeur de Jésus. Son fusil est au sol, et à proximité de trois cadavres. Le vitrail a été réalisé par Ferdinand Hucher en 1903. L’année précédente, ce même peintre a honoré la commande d’un vitrail similaire pour l’église de Chahaignes.
texte de Karine Bergeot dans « La foi dans le siècle » P.U.R. p 358-359
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