Les communes de Champaissant et Contres-en-Vairais sont réunies à celle de Saint-Cosme-de-Vair en 1964 pour former la ville de Saint-Cosme-en-Vairais.
Lavoir
D 301 chemin de Pilbeau
En 1955, le lavoir privé en bordure du chemin de Pilbeau était vétuste et ses propriétaires ne souhaitaient pas le rénover. Il était constitué de murs en pierres et d’une toiture en tuiles plates reposant sur des poteaux en chêne. La commune n’ayant pas de lavoir public décide de l’acquérir en 1956 pour 100 F.
Pour le remettre en état, il faudrait dépenser 20 000 F. La municipalité choisit de démonter ce vieux bâtiment. La vente des matériaux rapporte 24 060F. Un nouvel édifice, constitué de murs en parpaings et d’une toiture en fibrociment, pour un coût de 987 F, prend sa place.
(Les carnets du Vairais n° 3 septembre 2012)
Monument aux morts
En contrebas de l’église
Sur une petite place entourant l’église, au carrefour de plusieurs rues, le monument est situé entre deux arbres. Sa base en ciment est bordée de jardinières fleuries. Cette pyramide en pierre sur un socle surélevé de deux marches offre une croix de guerre sculptée en haut de chaque face. Les noms des 17 soldats sont gravés dans la pierre par années de guerre et sur le socle deux noms pour 1939-1945.
En août 1919, la municipalité envisage d’installer une colonne dans le cimetière de la commune pour honorer la mémoire des soldats de la commune morts pour la Patrie de 1914 à 1918 car elle pourrait en couvrir la dépense. En novembre, elle vote un budget de 2 400 F, espérant une subvention départementale, le devis s’élevant à 2 900 F. Et le projet de colonne devient celui d’un monument. Deux devis sont délibérés :
- Le 21 août 1920, le maire présente le Devis estimatif de 4 300 F, de travaux à exécuter pour l’érection d’un monument commémoratif aux soldats morts pour la France, signé Despréaux. Les travaux sont prévus dans le cimetière : les fouilles, les fondations en maçonnerie ordinaire avec des moellons des carrières de Saint-Cosme-de-Vair, sable de la Biraudière, chaux hydraulique ; le monument : libages en pierre de Lorraine (Euville), élévations en Lavoux à grains, conformes au croquis joints, sculpture, croix de guerre, couronne en bronze, gravure des mots : « Aux soldats de Champaisssant morts pour la France, Grande Guerre 1914-1918 » et les noms des soldats de la commune morts pour la France, dorure… Le conseil accepte le nouveau devis de 4 300 F, en septembre 1920. Pour compléter la souscription de 643,25F la municipalité vote un crédit de 2 940 F et prélèvera le reste sur les 716,75 F de la vente des arbres. En novembre 1920, le préfet approuve le projet qui devra être traité de gré à gré.
- À la séance de janvier 1921, le maire présente le devis pour l’érection d’un monument aux morts de la guerre, d‘André Texier entrepreneur à Bonnétable. Dans son document, l’entrepreneur maintient les travaux de fouilles et de fondations prévues le 17 novembre 1920. Il s’engage à exécuter un monument en pierre de Lavoux pour la partie élévations, sculpture, gravure pour le prix forfaitaire de 3 500 F, avant le 1er avril 1921.
En mars 1921, les habitants manifestent leur impatience de voir le monument érigé. Mais le préfet leur rappelle que dans la loi du 25 octobre 1920, l’État accorde des subventions en proportion des efforts et des sacrifices des communes pour glorifier ses héros. Peu après, la commission préfectorale juge le monument mal conçu pour l’emplacement et demande à ce qu’il soit adossé au mur ou de choisir un autre monument. La municipalité maintient le choix de l’emplacement dans le cimetière et le Bureau de bienfaisance renonce de percevoir la part pour les pauvres.
Des élections municipales se déroulent entre le 1er avril et le 1er mai 1921.
À la séance du 1er mai 1921, la nouvelle municipalité décide de faire installer le monument sur la place de l’Église : emplacement bien mieux choisi et à la vue de tout le monde. L’emplacement est prévu dans la pointe de la place de l’église entre le chemin de l’Église et la route de Courcival, au croisement avec la route de Mamers-La Ferté. Ce changement d’emplacement coûtera un supplément de 375, 50 F au nouveau devis de 4 300 F du 27 juillet 1921.
L’ inauguration du monument aura lieu le 14 juillet 1921, en présence du sous-préfet, à partir de 9 heures, avec messe solennelle à 11 h 15 suivie de l’inauguration officielle puis d’un banquet à midi et des jeux divers dans l’après-midi. Le matin, une distribution de viande et de pain sera faite aux indigents.
En novembre 1922, le maire signe un traité avec Albert Liger, charron-forgeron de Champaissant pour qu’une grille en fer forgé de 80 cm de haut et de 8 mètres de long, pouvant peser plus de 160 kg, soit posée avant le 1er janvier 1923. Le projet est approuvé par le préfet le 24 janvier 1923.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 55/7)
Monument paroissial
Nef de l’église
Apposé entre deux stations du Chemin de Croix, ce monument est de la même facture que celui de Saint Cosme . Vingt-cinq noms de soldats sont inscrits par année avec la précision du jour et du mois de leur mort. Bernard Abot pour 1940 et Bernard Loiseau pour 1945 ont été ajoutés.