Lavoir
Bourg, D82 vers Le Mans
En septembre 1933, le Conseil municipal voudrait couvrir, le lavoir existant, dans le bourg, sur la Guêpe. Le riverain ayant établi un bâti rural en bordure, s’oppose dès le lendemain, à cette construction communale, contestant l’appartenance du terrain ; celle-ci avait déjà été l’objet d’un litige en 1860. Les actes de propriété manquants, seule la Justice peut trancher.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 198/7)
Finalement, le lavoir couvert est bien édifié et des témoins se souviennent des glissades qu’ils ont eu plaisir à y faire, certains jeudis de grand froid, peu avant la guerre 1939-1945.
Actuellement, le bassin est à sec, la source ayant tari.
Monument aux morts
Place de la liberté
Cette pyramide ornée d’une croix de fer en bronze s’élève sur un emmarchement. La dédicace est inscrite sur le socle et les noms de 24 soldats sont gravés en lettres dorées par ordre alphabétique, sur le fût. À la base, une petite plaque a été ajoutée pour deux victimes de la guerre 1939-1945 et une victime en Algérie.
Le 31 août 1921, le maire reçoit le devis estimatif de 2 500 F, de M. Évrard-Lacroix, marbrier-sculpteur au Mans, 2 Avenue du Grand-Cimetière. Le monument sera en pierre de Lavoux avec croix de guerre en bronze et plaque d’ardoise permettant de graver les noms et prénoms des soldats en lettres dorées. Le tout sera posé sur un socle en ciment préparé par les soins de la commune. Le transport des matériaux reste à la charge de la commune.
Le 25 septembre 1921, le maire a réuni le conseil en séance extraordinaire pour annoncer que la souscription publique s’élève à 655,20 F somme qui sera versée dans la Caisse du Receveur municipal.
Début février 1922, le conseil municipal se pose la question de l’emplacement du monument. Après avoir consulté les familles des intéressés et les habitants par voie de referendum, il décide de le placer près de l’église dans un espace libre actuellement, grillagé, en bordure du chemin, côté gauche, de Conlie à Beaumont-sur-Sarthe. Il sera financé par une subvention communale de 2 000 F et la souscription. Le projet est approuvé par le ministère de l’Intérieur le 13 mars.
Le journal Ouest-Éclair du 31 octobre 1922, relate l’inauguration du monument qui vient d’avoir lieu. Après la cérémonie religieuse dans l’église tendue de deuil et fort bien décorée, le cortège formé par les familles des disparus, les élèves, les anciens combattants et les élus s’est rendu à l’entrée du bourg pour accueillir les invités : représentants du préfet et de l’Armée, le député, le conseiller général, les maires voisins…
Le cortège ainsi formé, s’est rendu devant le monument adossé à l’église, pour assister à sa bénédiction, à l’appel des glorieux morts par le maire et aux discours des associations de Mutilés et de Combattants. Une Marche funèbre jouée par l’harmonie municipale clôturait cette cérémonie. À midi, un banquet fut l’occasion pour les 150 convives d’applaudir les discours incitant à soutenir le gouvernement dans ses difficultés extérieures. Un toast fut porté au président de la République puis la musique de Conlie joua « La Marseillaise ».
À la séance du 18 novembre 1922, le conseil constate que les travaux sont convenablement exécutés et prie M. le préfet d’autoriser le paiement immédiat des 2 842 F du devis définitif, à l’entrepreneur. La réception définitive est entérinée le 5 décembre 1922. En février 1923, le conseil accorde le paiement des 285, 50 F de travaux du soubassement à l’ouvrier communal.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 198/7)
Monument paroissial
Haut de la nef
Les noms et prénoms de 20 soldats sont gravés en lettres dorées sur cette plaque de marbre blanc.
noms en partie effacés: Joseph LETESSIER, Marcel HOULBERT, Maurice CHALOPIN, Isaï DROUET, Florent VOVARD, Clément DROUET, Ernest ROY, Marcel BRIOLAY, Lucien DROUET
Sous la croix de Lorraine, 2 noms sont gravés avec la date complète de leur décès.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Le reste de l’entourage avec l’inscription « tombes militaires loi du 4 avril 1873 » nous donne un premier indice sur cette tombe. Il est complété par l’inscription sur la plaque de marbre entre fusil et baïonnette.
Concession de 2 mètres pour la sépulture de 3 militaires français. Entourage en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Guerre 1939-1945
Edmond CHARLOT membre des FFI, est tombé sous les balles allemandes avec son ami André ALBERT, le 9 août 1944 à Saint-Calais. Une stèle leur rend hommage dans cette ville.