Mamers

Lavoirs de la ville

La ville de Mamers a construit et entretenu une dizaine de lavoirs publics au cours d’un siècle. La plupart se trouvaient sur la Dives. Cette petite rivière traversait la basse ville entre deux coteaux en formant une cuvette. C’était un cours d’eau large de deux mètres, endigué entre les murs des maisons particulières, quelques ponts de pierre permettant la circulation.

situation des différents lavoirs sur le plan cadastral numérisé de 1828 (Arch.dép.Sarthe PC/182/001
plan  1851 Arch.dép.Sarthe 110 AC 420
carte postale quai Barutel

Une terrible catastrophe a frappé la ville basse le 7 juin 1904. Suite à un orage d’une rare violence et à des pluies diluviennes, la Dives s’est transformée en un torrent furieux qui a tout emporté. Dix sept personnes sont mortes.

SAUVETAGE HÉROÏQUE

carte postale
Article sur le site histoire-généalogie
carte postale

Lavoirs du quai Barutel

Rue de Cinq ans
plan 1933        Arch.dép.Sarthe 2 O 181/13

(Arch. dép. Sarthe, 2 O 181/13)

C’est le seul lavoir encore existant.

Monument aux morts

Près de la place de la République

Cette haute pyramide est surmontée de la statue d’un poilu s’avançant vers nous, baïonnette d’une main, drapeau de l’autre, le regard tourné vers le lointain. La dédicace est sculptée sur le socle. Les noms et prénoms de 204 soldats sont gravés dans la pierre, par année, en lettres rouges, sur trois faces du socle; les noms de 34 victimes de la guerre 1939-1945 sont répartis par année sur trois faces, à la base, ainsi que 2 victimes en Algérie. Sur le fût, se retrouvent l’emblème de la ville sur palme et rameau d’une part et un ensemble palme, rameau de chêne, d’olivier et croix de guerre d’autre part.

Guerre 1939-1945

  • 1939: Pierre BAHIER, Marcel BRIS
  • 1940: Bernard ABOT, Henri BROSSE
  • 1941: René CHAMPROUX, Victor CHARPENTIER, Ernest DRACHE, Julien GUERRIER, Ernest LAJEANNIERE
  • 1942: Denis BELLAYER
  • 1944: René BOUET, Lucien BOUFFARD, Robert FOUQUET, Jacques GABIN, Fernand HEROIN, Gustave OLIVIER, Armand PECHON, André RICHEPIN, Louis SART, Roger TREBOUL
  • 1945: Pierre AUBERT, Robert CARON, Robert CHAUSSIS, Edouard DAGRON, Paul ETOC, Gabriel PRUNIER, Albert ROULLE, Marcel LELIEVRE

(Indochine)

  • 1946: Bernard LEHOUX
  • 1947: Pierre LOUIS, Albert ROCHER
  • 1949: Lucien BARAULT, André BLANCHET
  • 1951: Georges GRANDIDIER

Algérie: Abel MONGUILLON, Jean-Marie GARNIER

(Arch. dép. Sarthe 2 O 181/13B)

À la suite de cet article, la section de Mamers de l’U.N.C. manifeste sa forte déception d’avoir été écartée de cette cérémonie alors que ses membres furent dans la souffrance pendant ces années terribles et de ne pas avoir pu les honorer glorieusement.

Lors des travaux de 1984, le monument a été déplacé de la place Carnot, vers la place de la République.

Au cimetière

Dans le bas du cimetière, un grand ensemble de croix blanches constitue le carré militaire avec un monument au nom du « Souvenir Français ».

vu d’en haut
vu d’en bas

Monument paroissial

Dans l’église Notre-Dame de l’Assomption, deux plaques noires avec un liseré de drapeaux bleu-blanc-rouge, sont fixées de chaque côté d’un autel pourvu, en son centre, d’une Piéta. Les noms et prénoms de 185 soldats sont gravés en lettres dorées, par année; un récapitulatif par grade est inscrit à la fin de cette longue liste.

L’inauguration de ces plaques commémoratives du 19 février 1922 est relatée dans le journal de Mamers des 19 et 26 février.

Guerre 1870-1871

Haut du cimetière

C’est une double tombe, conforme à la loi de 1873 qui rappelle le passage des Prussiens dans la région de Mamers en 1870-71.

(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)

Guerre 1939-1945: Libération

mur du monastère des Soeurs Passionistes, croisement rue du Dr Godard et rue Jean jaurès
plaque
carte du site de la voie de la 2e DB

Après la Libération d’Alençon et la forêt d’Ecouves, Sées, la 2e DB se dirige vers Paris. Le 23 août 1944, elle traverse Mamers par la rue du Dr Godard, rue du Fort en direction de Bellême.

Mamers avait été libérée le 11 août 1944 par la 5e division d’Infanterie américaine.

Le 23 août 2024, la libération de la ville sera commémorée devant l’ancienne Kommandantur, à l’angle des rues Denfert-Rochereau et du Dr Godard; un défilé empruntera les rues de la ville sur les traces de la 2e DB. (article Ouest-France du 18 juin 2024)

Guerre 1939-1945: la Résistance

square des déportés de la résistance

Jean PAPIN , résistant déporté est libéré, le 17 mai 1945 au camp d’Ebensee, par l’armée américaine. Après quelques semaines de repos, il reprend ses activités de médecin-accoucheur. Il est conseiller municipal de 1947 à 1971. En 1950, il contribue à faire apposer cette plaque sur l’un des murs de l’Hôtel de Ville. En 2001, avec Jean Launay, il inaugure le « square des résistants et déportés ».

Sur ces 12 résistants, le commandant de gendarmerie Robert CARON est arrêté le 8 octobre 1943, Albert ROULLEE, est arrêté le 26 mars 1944 et l’ensemble des autres résistants sont arrêtés le 29 avril 1944. La moitié d’entre eux ne sont jamais revenus.

Au sein de la caserne de gendarmerie de la ville, plusieurs hauts gradés et gendarmes ont participé activement à la Résistance: Le lieutenant-colonel Jean ABADDIE ( arrêté le 4 octobre 1943 dans le Maine-et-Loire, déporté, libéré le 23 avril 1945) et son adjoint, le commandant Robert CARON. C’est un travail de renseignements, récupération et stockage de matériels parachutés dans la région d’Assé-le-Boisne et Bonnétable. En octobre 1943, victime de dénonciation, il réussit à échapper à la Gestapo grâce à Jean HERVE. Mais le 8 octobre 1943, mesdames Caron et Hervé sont arrêtées et conduits à la Gestapo au Mans. Robert Caron préfère se livrer et les épouses sont libérées. Robert Caron est déporté au camp de concentration de Flossenburg. Il meurt avant la libération du camp. Son corps n’a jamais été retrouvé,il fut déclaré mort le 25 mars 1945.

Albert ROULLEE est directeur de l’École Primaire Supérieure de garçons. A l’été 1941, il est contacté avec maître Pichon avoué, place de la République, par le groupe Résistance créé par Louis Floch au Mans. Ce groupe avec Pierre Naufle et Alain Bloch est rapidement décapité. Les deux mamertins retrouvent un autre groupe et sont rejoints par Jean Hervé et André Tison. Ils recrutent Jean PAPIN, médecin qui grâce à son laisser-passer, circule facilement dans la campagne. Petit à petit, malgré les difficultés et les arrestations, le groupe s’étoffe avec Félix COURTEILLE, Paul ETOC, Roger BOUTTIER, Robert CHAUSSIS, Henri GUEDON, Fernand HEROUIN, Edouard DAGRON, André RICHEPIN, Jean LAUNAY, André HERMELINE…

A l’automne 1943, le groupe est affilié à la subdivision FFIM (Forces Françaises de l’Intérieur du Maine) de l’Armée secrète dirigée, depuis septembre par Victor Daum. Ce dernier et Ferdinand Boutier, lycéen, seront arrêtés en février 1944 et déportés. Le groupe de Mamers fera partie du même convoi vers Neuengamme.

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