Lavoir
Accès : ruelle entre les maisons n° 106 et 108 de l’Avenue Nationale.
C’est en 1927 que le Conseil municipal vote la construction d’un lavoir sur le Roule-Crotte, au centre du bourg. Il remplace un ancien lavoir privé dont le propriétaire offre la parcelle de terrain à la commune. Le devis de 14 897 F est adjugé à des entrepreneurs d’Arnage. Les matériaux de démolition seront triés pour être réutilisés. Les murs en briques seront enduits en ciment. Le dallage et le vannage emploieront ce matériau. La charpente en chêne et peuplier sera protégée par deux couches de carbonyle et couverte d’ardoises (2e carrée forte), posées au crochet galvanisé sur lattis de peuplier. Les laveuses pousseront une porte en chêne et feront égoutter leur linge sur des « barres à linge chanfreinées, avec angles supérieurs arrondis ». Ce lavoir finalement aura coûté 18 342,36 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 8/7)
Des travaux de réfection ont été effectués par les services municipaux au début des années 1990. La ruelle du Lavoir donne accès à un espace de loisirs paysager au bord de la Sarthe.
Monument aux morts
Près de l’église
Cette pyramide en pierre calcaire ne comporte des inscriptions que sur sa façade sur des plaques en marbre blanc pour les 36 soldats de la guerre 14-18; sur les emmarchements: une plaque pour 1870-71, 39-45, l’Indochine et l’Algérie et une plaque pour les victimes civiles.
Le 15 février 1919, la municipalité vote le budget pour ériger un monument et cherche un emplacement. Quelques mois plus tard, le choix se porte sur le petit jardin devant le Bureau des Postes, transformé en place ; la grille du Bureau des Postes devant servir à enclore le monument. Proposition qui ne convient pas du tout à la commission préfectorale ! Celle-ci demande qu’il soit placé au milieu de la place. De plus, elle critique les mauvaises proportions entre le socle et la pyramide qui doit être plus haute.
Quand arrive cette contestation, les travaux ont commencé grâce aux 1 699,50 F des souscripteurs et la municipalité décide de ne rien modifier. Un marché de 5 000 F a été passé entre le maire et l’entrepreneur Bachelot, Rue de Villeneuve au Mans. Le monument sera entouré de la grille récupérée devant le Bureau des Postes et la base sera maçonnée avec les pierres des murs démolis du jardin devant le Bureau des Postes. Une plaque en marbre recevra les inscriptions. Ce monument doit embellir le bourg sans entraver la circulation. Le conseil vote un budget de 3 000 F pour compléter la souscription.
Le monument, déplacé en 1955, se trouvait entre l’Avenue Nationale et l’ancien Bureau des Postes, grande bâtisse, à l’angle du chemin de Tête Noire et le n°51 de l’Avenue Nationale.
( Arch. dép. Sarthe 2 O 8-7)
Dans le cimetière, un carré militaire empierré au bord d’une des allées d’entrée est délimité par une bordure en ciment. deux obus aux extrémités encadrent 7 stèles en marbre rose derrière une rangée de rosiers dont l’une porte l’inscription « Ici reposent 5 soldats inconnus morts pour la patrie 1870-1871 » ; les 6 autres concernent des soldats Morts pour la France pendant la Grande Guerre avec la date et leur âge. Sur l’avant, une plaque en marbre rose gravée en doré : « Carré militaire réalisé en 2008 avec la participation de la ville d’Arnage le Souvenir français l’Office National des Anciens Combattants ».
Monument paroissial
transept gauche
Ce monument en plâtre est constitué d’une sculpture centrale, couleur terre, évoquant le passage de la vie terrestre à la vie céleste, entourée de deux plaques en marbre de chaque côté avec 39 noms de soldats gravés par ordre alphabétique.
Guerre 1870-71
Cimetière
Cette plaque dans le carré militaire rappelle les morts de la guerre 1870-71; il n’y a pas de tombe caractéristique de cette guerre dans le cimetière. Ces faits sont aussi rappelés sur le monument aux morts.
L’État a fait concentrer les restes mortels de 5 militaires français dans une concession de 2 mètres autour de laquelle il a placé une clôture du modèle général
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Guerre 1939-1945
Plaque à la mairie et plaque de rue
Clément BEURUAY, né en 1896, exploite, à la suite de se parents Marie et Alix, la ferme familiale de la Goderie, à Arnage, avec son épouse Marguerite. Lui qui a déjà combattu les Allemands avec courage ( ce qui lui avait valu une citation à l’ordre du régiment et la Croix de guerre) en 1916 au sein du 142e Régiment d’Infanterie, est de nouveau mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale.
Nommé responsable des chevaux de réquisition, il assume, dans l’attente de leur convoyage vers le front, leur entretien dans une sapinière proche de son domicile. En 1940, alors que les Allemands s’installent à Arnage, Clément organise, avec la municipalité de l’époque, dont le maire Georges Trudelle, les secours pour les prisonniers de guerre et leur famille.
Fin 1943, sollicité par son beau-frère François Gaulupeau, il intègre le groupe TAM (Touraine Anjou Maine) de l’ORA (Organisation de résistance armée). De janvier à février 1944, il récupère des armes issues de parachutages à Moncé-en-Belin. Sa ferme sert de cache à un poste de radio, et des réunions de groupe y sont organisées, ainsi que des séances d’instruction du réseau. Tout bascule le 17 mai à l’aube. La Gestapo, lancée aux trousses de François Gaulupeau, le chef du réseau, fait irruption à la ferme. Bien que prévenus qu’ils avaient été dénoncés, Clément et Marguerite refusent de fuir de peur de représailles sur leurs filles, Denise et Odette. Le couple est arrêté et conduit aux Archives du Mans, et interrogé. Après avoir été interrogés et matraqués, ils sont emmenés à Paris dans le même autocar. Le couple est ensuite séparé. Marguerite se retrouve au fort de Romainville avant d’être déportée le 4 juillet vers Sarrebrück. Interrogée au camp de Ravensbrück, sous le matricule 47125, elle est assignée le 15 août aux chantiers de Neubrandenbourg où elle doit charger, de jour ou de nuit, des wagons de briques. En mars et avril 1945, ses compagnes Louise Niox et Marguerite-Marie Lamoureux meurent. Évacuée neuf jours plus tard par la Croix-Rouge suédoise, elle passe six semaines de soins à Malmö et est sauvée. En juillet 1945, elle est de retour à Arnage, très marquée encore par les souffrances endurées durant sa captivité.
Clément lui est emmené au camp de transit de Royallieu. Après cinq jours dans le train de la mort, il se retrouve à Dachau sous le numéro 77554. Expédié au rude kommando de Neckargerach le 22 juillet, il est renvoyé malade au camp principal le 6 septembre où il meurt du typhus le 14 novembre 1944. Ignorants de ce drame, qui ne parviendra à Arnage officiellement que le 8 août 1945, les Arnageois l’éliront au premier tour des élections municipales par 78% des voix. C’est dès cette annonce qu le conseil municipal d’alors décide de faire placer la plaque commémorative qui rappelle aux Arnageois que leur concitoyen est tombé victime de la barbarie nazie.
(article du Maine Libre du 26/04/2020)
Chaque année, une cérémonie est organisée par la municipalité.
Guerre 1939-1945
Plaque à l’entrée du stade de foot
HOMMAGE A AUGUSTE DELAUNE
Une plaque a été apposée à l’entrée du stade de foot le 17 septembre 1995, au retour d’une randonnée cycliste, sur l’impulsion de Guy Gautier, maire.
Champion de France de cross-country en 1927, puis dirigeant sportif, Auguste DELAUNE a consacré sa vie à lutter pour que la jeunesse obtienne de meilleures conditions de vie et soit formée physiquement. Secrétaire d’État nommé par Léo Lagrange,lors du Front Populaire, il a œuvré pour multiplier les équipements sportifs partout en France, y compris dans les écoles. Militant communiste, il a participé à la création de la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail) en 1934.
Mobilisé en 1939, évacué de la poche de Dunkerque en juin 1940, il est démobilisé le 31 août 1940. De retour à Saint-Denis, la FSGT étant interdite, il entre dans la clandestinité. Titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre, Auguste Delaune est pourtant arrêté par la police française lors de la traque des communistes, le 6 décembre 1940. Interné au camp d’Aincourt , à la maison centrale de Poissy puis au camp de Chateaubriand, il s’en évade le 21 novembre 1941. Il fonde le journal clandestin Sport libre puis, courant 1942, il devient un des responsables régionaux du PCF. Le 27 juillet 1943, lors d’un rendez-vous de résistants, au Mans, il tombe dans un guet-apens, aux mains de la police française. Blessé, il est livré à la Gestapo. Torturé, il meurt le 12 septembre 1943, au Mans à l’âge de 34 ans, sans même, semble-t-il, avoir révélé sa véritable identité.
Des commémorations lui rendent régulièrement hommage et encore, en cette année 2022, le 17 septembre. Une plaque est également apposée, au Mans, sur le lieu de son arrestation, au pont Coëffort.