Du cuvier à la machine à laver

La buée : une affaire de femmes

De la toilette du nouveau-né à celle du défunt en passant par le lavage du linge, tout au long de la vie, l’eau et le linge furent une affaire de femmes.

La lessive était une tâche dure, longue, fastidieuse, éprouvante. Ne disait-on pas à une sarthoise qu’on réconfortait en raison d’une maternité future « après tout c’est pas plus soucieux qu’une grande buée ». (René Plessix,"Paysans du Maine" éditions Horvath, 1986, p 146)

Du XIXe siècle jusqu’à la première guerre mondiale, la buée qui concernait le linge de maison avait lieu deux fois par an : au printemps, appelée lessive des violettes, avant le début des travaux aux champs et à l’automne, aux environs de la Toussaint, à la fin de ces travaux agricoles. Mais, les femmes ne pouvaient laver qu’en dehors des jours bannis : la Semaine Sainte, les Rogations (les trois jours avant l’Ascension, moment des processions où les prêtres bénissaient les cultures), l'Avent, l’Assomption et bien sûr le jour du Seigneur. Il fallait y ajouter le vendredi car, "qui lave son linge le vendredi, lave son linceul".

Cette buée se déroulait au moins sur trois jours, voire jusqu’à une semaine si la quantité de linge le nécessitait.

Le « savonnage » ou « petite laverie » concernait le linge de travail et le petit linge qui étaient lavés au début de chaque semaine, pour être prêts, après séchage, repassage et raccommodage, pour le lundi suivant.

L’essangeage

Le premier jour, le linge était sorti des coffres, du grenier, là où il avait été mis à l’abri des rongeurs et de l’humidité; il était trié et mis à tremper dans un baquet d’eau froide pour dissoudre les grosses impuretés et décoller la crasse. Premier brossage et premier rinçage qui s’effectuaient à la maison ou dehors.

Le coulage

La lessive se faisait dans un énorme cuvier, vaste récipient en bois, installé sur un trépied, percé d’un trou au fond permettant à l’eau de s’écouler dans la chaudière où elle va bouillir. Avant de le charger, afin d’éviter que le linge ne vienne boucher cet écoulement, on installait de la vaisselle cassée, des morceaux de bois croisés ou même « un grichouer » (une mâchoire de porc) (Cordonnier-Détrie, notes inédites, collection particulière (témoignages recueillis dans la région de Saint Rémy du Plain).

Tout d’abord, un grand drap, « le charrier », tapissait le cuvier. Les grosses pièces y étaient alors disposées puis les plus fines ; les coins du charrier étaient noués et quelques boisseaux de cendres soigneusement tamisées y étaient versés. Tous les bois convenaient pour ces cendres, excepté le bois de chêne, avec une préférence pour celui des arbres fruitiers.

"Ne jette jamais dans la cendre les épluchures de châtaigne ! C’est que la cendre, fine mouture, était promise à la lessive. Où vous a-t-on élevés pour que vous ignoriez qu’une pelure de châtaigne, un brandon de chêne mal carbonisé, peuvent tacher toute une lessive ? Une des deux maximes d'éducation pratique qui ont régi mon enfance" (Colette "Prisons et Paradis", la Pléiade Oeuvres III , Gallimard 1991, p719), rappelle les attentions apportées à cette cendre. Un chapelet de racines d’iris pour parfumer le linge était ajouté. Cette plante appelée du « jais » ou « geai » était cultivée dans tous les jardins (Cordonnier-Détrie, idem).

Le cuvier était prêt. L’eau chaude de la chaudière, versée à l’aide d’un vide-buée sur le haut, traversait le linge, se chargeait de soude contenue dans les cendres, s’écoulait et retournait à la chaudière par le « tuau » (tuyau). Petit à petit, l’eau de la chaudière montait en température jusqu’à bouillir. Le coulage, opération fastidieuse et épuisante, était reconduit des heures durant, au moins six heures. « Il fallait que ça seye ben chaud ! Pour que ça seye bon, fallait que l’cuvier y brûle la main en d’sous » (Cordonnier-Détrie, ibid, témoignage recueilli en 1939).

Puis le linge restait à tremper toute la nuit.

La « charrée ou chairée »(les cendres après lessivage) était dispersée dans le jardin et le « jus » de lessive gardé, pour nettoyer le sol quand celui-ci n’était plus en terre battue.

voir texte "la buée" de Gaston Chevereau extrait de "Une enfance à la campagne" ou le texte extrait de "Entretiens en patois" des Aînés Ruraux de Malicorne.

Saponaire, lierre, marron d’Inde

Riche en saponine, la saponaire (saponaria officinalis L.) ou encore "herbe à savon", plante commune sur les bermes et talus des sols calcaires, était utilisée, séchée en décoction.

De même, le jus de feuilles de lierre ou de marrons d’Inde bouillis, pouvait se substituer au savon, dans des périodes de pénurie.

Le lavage

Le lendemain, le linge était chargé sur des brouettes ou dans des tombereaux pour être apporté au bord de la rivière, de la mare ou au lavoir.

Sur des « selles à laver », souvent les pieds dans l’eau, ou agenouillées dans la boîte à laver dont le fond était garni d’une couche de paille, les femmes entamaient toute une journée de savonnage, brossage, coups de battoir, rinçage, gestes amples qui projetaient le drap, le laissaient onduler au-dessus de l’eau sans jamais le lâcher.

« En faisant pénétrer l’air sous les pièces de linge par un mouvement de la main, elles obtenaient des ballons. Les chemises devenaient des bonshommes rebondis, les mouchoirs des petits ballons de couleurs variées. Cette manœuvre amusait sans doute les femmes car elles riaient lorsque l’une d’elles avait réussi « un grous bonhomme ou enne grousse bonne femme », mais elle avait surtout son utilité : elle permettait de se rendre compte si le linge était bien lavé ; par transparence, les taches se voyaient bien. » (Gaston Chevereau, "Une enfance à la campagne", éditions Cénomane 1985, p115)

Ces rires accompagnés de grands « han ! heulâ ! vanquié ! » ponctuaient cette dure journée de labeur. L’essorage des grosses pièces se faisait à deux, chacune tordant en sens inverse et les pièces de linge, posées sur un tréteau, finissaient de s’égoutter.

documentation association sauvegarde des lavoirs

L’utilisation du savon est ancienne. C’est au XVIIe siècle que le savon de Marseille acquiert sa renommée. Les progrès de la médecine, de l’habillement et de l’hygiène vont assurer sa diffusion.

En 1833, le Conseil général de la Sarthe, dans une de ses délibérations attire l’attention du préfet sur la fabrication du « savon marbré » connu sous le nom de savon de Marseille.(Sciences et Arts 1833 p178-179)

A droite : Savon fabriqué au Mans.

L’étendage

Il terminait la corvée. À la belle saison, le linge était étalé sur les prés ou sur les haies ou suspendu sur des fils. En 1825, le maire de Bourg-le-Roi, note que le voisin du lavoir (juste un bassin) s’engage à

« planter une belle haie platte à double rayon en épine blanche et jusqu’à ce qu’elle ait la force de se défendre et quelle soit bonne à tondre il veut aussi s’obliger y entretenir une bonne claie qui sera forte sur laquelle les habitants étendront les lessives et une fois la haie forte elle servira aussi pour étendre »(Arch.dép.Sarthe, Bourg-le-Roi, 2 O 43/7)

Quant aux femmes de Saint-Mars-sous-Ballon, en 1867, la municipalité leur interdit

« d’enfoncer des clous sous les contreforts de la dite église, pour y attacher des cordes pour étendre le linge ; comme aussi, il est défendu de sécher du linge sur les haies du nouveau cimetière par respect pour les morts » (Saint-Mars-sous-Ballon, délibérations municipales)

Difficile de trouver une place convenable pour faire sécher de si grandes pièces de tissu, notamment les draps en chanvre ! À la mauvaise saison, il ne restait plus que l’intérieur de la maison.

Au moment du rinçage au lavoir, l’azurage au bleu Guimet et l’emploi de l’eau de Javel terminait le lavage du "blanc".

Toutes les femmes de la maison avaient participé à cette grande lessive, aidées de laveuses qui se rendaient de ferme en ferme au fil des demandes ; celles-ci étaient bien payées moitié plus que les journalières ordinaires. Cordonnier-Détrie note 30 à 40F par jour avec quatre repas, trois fois le café vers 1900 ; même témoignage de Modeste Chaussée à Sablé dans les années 1930.(Serge Bertin, Sylvie Granger, "Femmes en Sarthe", Libra Diffusio réédition 2015)

A la fin de ces rudes journées, la fête pouvait faire oublier la fatigue, notamment quand cette lessive avait lieu le Mardi-Gras, selon un homme de Saint Hilaire :

« Au Mardi-Gras on fait laver tout le gros linge de la ferme, draps et chemises, par des laveuses des alentours. Le soir, à la fin, on se marie dans les cendres : on fait plusieurs raies dans le centre du foyer et on fait deviner aux filles le nom de leur futur mari, selon la raie qu’elles désignent le dos tourné, chaque raie représentant un parti... »(René Plessix, idem, p149)

Pendant ces trois jours, le linge est passé de l’Enfer (le cuvier) au Purgatoire (le battoir) pour arriver au Paradis (séchage et blanchiment). Saisonnière, la lessive fait partie d’une symbolique plus vaste. Elle est à la charnière des saisons comme le bain est à la frontière de la vie et de la mort. Une révolution, au sens d’une complète rotation, s’est donc accomplie. Les notions de blancheur et de pureté seront reprises dans les publicités pour les savons, les lessives ou les machines. Un nouveau cycle reprend pour ce linge dont on prend grand soin. Un drap composé de deux pièces de chanvre tissé localement était d'abord rapiécé, puis les côtés passaient au milieu pour en prolonger la vie. Usé jusqu'à la corde, il était utilisé comme torchons qui finissaient dans les sabots comme "chaussettes russes".

Bleu Guimet

Ce n'est pas le bleu de méthylène, colorant dangereux pour la santé et l'environnement. Autrefois, Le Bleu d'Outre-mer, utilisé par les peintres, était extrait exclusivement du Lapis-lazuli, une pierre semi précieuse. Au début du XIXe siècle, suite à l'observation d'une matière bleutée sur les parois des fours à soude, les chimistes, recherchent un procédé de fabrication du "Bleu outre mer" à moindre coût. Le but est atteint par Jean Baptiste GUIMET, qui obtient le prix de la Société d'encouragement pour l'Industrie Nationale en 1828. Ce bleu a été longtemps utilisé dans les aliments, la cosmétique, la pharmacie, le papier, les encres, la peinture...et, grâce à son pouvoir azurant, pour le linge. Il était vendu en poudre chez les droguistes sous forme de petits sachets, par lot dans une boîte bleue en carton ou en boule dans une mousseline.

L'évolution des techniques

Les recherches techniques vont essayer de reproduire de façon mécanique les différentes étapes  du processus mis en œuvre dans la buée traditionnelle (coulage, lavage, essorage). A la fin du XIXe siècle, une « buanderie » composée d’une grande chaudière en fonte avec un couvercle, chauffée au bois ou au charbon grâce à un foyer remplace le cuvier en bois. Ainsi la corvée du coulage ne sera plus nécessaire. Les cristaux de soude s’ajoutent à l’emploi des cendres, les femmes les nommant « le cristau »(Cordonnier Détrie, ibid)

« La lessive à la chaudière blanchissait les linges courants : effets de travail, chemises, devantiers, mouchoirs, bas de coton… Elle avait lieu tous les mois. La buandière fourrait les nippes dans la « casse » en fonte remplie d’eau. Elle y jetait une poignée de cristaux de soude et allumait le petit foyer de la chaudière jusqu’à l’ébullition de l’eau. […] La casse de la chaudière servait également à cuire la pâtée des bestiaux »(Gérard Boutet, « ils étaient de leur village », Le Grand Livre du mois 2004,p 124-125)

Le travail devenu un peu moins pénible, les tissus moins lourds et la notion de propreté qui s’imposa, entraînèrent des changements dans la pratique de la lessive qui devint mensuelle.

Au XXe siècle, la lessiveuse en tôle galvanisée, posée sur la cuisinière ou sur un petit fourneau, reproduit de façon automatique, le coulage. Commercialisée vers 1880, elle atteint les campagnes vers 1900 pour se généraliser après la Première Guerre mondiale. Sa simplicité d’utilisation, ses dimensions  modestes permettent un usage dans tous les foyers et le lavage, pour l’ensemble du linge,  devient le plus souvent hebdomadaire. Cependant, « la lente chimie de la cendre et l’usage du cuvier gardent la préférence des personnes âgées jusque vers 1940 »(Jean Pierre Goubert, « La conquête de l’eau », Robert Laffont, 1986, p95)

Avec l’usage de la lessiveuse, les lavoirs en ciment ou en tôle galvanisée prennent place dans les buanderies, près de la pompe, du puits, dans la cour, au pied d’un hangar.

Les recherches sur la seconde étape, le lavage, se sont développées parallèlement. Le linge doit être suffisamment brassé pour être propre, sans être déchiré. Les premières machines s’inspirant du monde agricole, ressemblent à des barattes.

Des relations entre l’Etat, les savants et les industriels se nouent. En 1904, une rubrique consacrée à la machine à laver intègre les brevets d’invention déposés au Ministère du Commerce et de l’Industrie. Puis, l’Office National des Recherches Scientifiques, Industrielles et des Inventions prend l’initiative de l’organisation du premier Salon des Arts Ménagers.

 « L’irruption massive des femmes dans la vie active salariée, à la faveur de la première guerre mondiale a posé, dans des termes économiques,  la question du travail domestique. Ce n’est pas un hasard si le premier Salon des Arts Ménagers qui donna l’impulsion à la recherche des procédés de lavage individuel, eut lieu en 1923 »(Quynh DELAUNAY « Histoire de la machine à laver » Presses Universitaires de Rennes 1994, p 54)

À partir de 1970, l’eau courante et l’électricité équipent un grand nombre de foyers. Les premières machines à laver automatiques intègrent la dernière phase du processus, l’essorage. Jusque là, manuel, il s'effectuait avec deux rouleaux de caoutchouc fixés au bord de la machine et actionnés par une manivelle. Le lave-linge soulage les femmes qui, de plus en plus, ont un travail salarié en dehors de la maison. Aujourd'hui, grâce à l’électronique, les nouvelles machines s'adaptent aux différents tissus, au degré de salissure, à la quantité de linge, et elles peuvent même intégrer le séchage. Simples d’utilisation, elles tendent à sortir le lavage du domaine exclusivement féminin.

Armand CHAPPÉE (1835-1922)*

En 1875, quand, frappé de paralysie, Victor DORÉ offre sa fonderie d’Antoigné, à Sainte-Jamme, à son plus proche collaborateur et gendre, Armand CHAPPÉE, l’entreprise est déjà en plein essor. Mais par de nouvelles infrastructures, une production très diversifiée et sa faculté de saisir les opportunités et de s’imposer dans le monde des compagnies ferroviaires et des tramways, Armand CHAPPÉE va très vite dépasser le maître et acquérir le site de Port-Brillet en Mayenne. Dès 1910, le catalogue, album de « La Maison », présente une large gamme de produits de fabrication courante autant pour les marchés publics que pour les particuliers : les fers à repasser, les chaudrons, les marmites en fonte émaillée, les buanderies ordinaires et à foyer ondulé interchangeable, les chaufferettes, les fourneaux de lessiveuses, les éviers…

De nom d’usine, « Chappée » devient une marque qui entre dans tous les foyers sarthois et au-delà…

*Jean Pierre DELAPERELLE et Patrice GRÉGOIRE « Des forgerons d’antan à l’âge d’Or de la fonderie en Pays Sarthois »ITF Imprimeurs, 2008

Au XXe siècle, les poudres de lessive sont mises sur le marché. Par exemple, en 1906, la lessive PERSIL (PER pour perborate, un sel désinfectant, et SIL pour silicate) utilise la notoriété du savon de Marseille pour convaincre les femmes. Des campagnes publicitaires pour promouvoir une marque de machine à laver s’emparent de l’image du lavoir et d’une laveuse devenue la célèbre « Mère Denis ».

Bois de Panama

L’écorce de Quillaja Saponaria, en fragments aplatis jaunâtres, renfermant de la saponine, remplace la lessive notamment pour les tissus délicats. La décoction est employée pour enlever les taches de graisse par émulsion. Elle était vendue par l’épicerie VINCENT de Cérans-Foulletourte vers 1938-40.

© Maison des Amis de Louis Simon - La Fontaine-Saint-Martin

Familles rurales et les machines à laver

En 1941, dans un pays à forte dominante agricole, des militants venus de l'Action Catholique et de la Mutualité Agricole créent le Centre National de la Famille Rurale. Le 16 mars 1942, la première association sarthoise est créée officiellement à Teloché, à l'initiative de Marcel BOUCHEVREAU, agriculteur, regroupant plus de 70 familles. "Elle est fondée pour venir en aide aux familles et créer du lien entre elles" indique le fondateur. L'association attachée aux valeurs de la famille, n’est pas pour autant opposée au progrès.

Ainsi, en 1951, deux problèmes majeurs sont débattus au niveau de la Fédération: l'équipement ménager et la féminisation de l'organisation. L'association va développer un service de machine à laver en commun pour soulager les femmes de cette rude tâche du lavage, surtout pour les familles nombreuses.

"L'association avait fait un emprunt pour acheter des machines à laver. On en a eu jusqu'à dix. Il y avait un responsable par machine et par secteur, lequel faisait des tournées pour permettre aux familles d'en bénéficier. Les artisans du coin avaient réalisé des petites remorques que l'on accrochait aux vélos pour pouvoir les transporter. Ça a eu un succès fou!" déclare Gustave BOUCHEVREAU, le fils.

Geneviève COUTABLE dont les parents ont été dans les premiers adhérents de l'association à Saint-Gervais-en-Belin, se souvient très bien de ce système. Son papa était responsable d'une machine pour un quartier regroupant 38 personnes dans six familles.

Dans ce caisson robuste, l'eau était chauffée au gaz. La lessive se déroulait en plusieurs étapes. Tout d'abord les draps étaient brassés dans le jus de lessive puis essorés entre deux rouleaux qui s'adaptaient sur le dessus, afin de récupérer ce jus pour une seconde tournée avec du linge plus fin, dans une eau moins chaude. Mais, attention aux ceintures restées sur les vêtements ! Si elles avaient le malheur de s'enrouler autour des pales, c'était la panne assurée ! Puis le démontage pour remettre le tout en fonction.

Le linge était ensuite rincé dans trois bacs remplis avec l'eau tirée à la pompe puis essoré à la main et étendu. Chaque famille disposait de la machine soit une matinée, soit un après-midi et se chargeait de la transporter à pied ou à vélo, chez les voisins. Cela fonctionnait du lundi matin au mercredi soir.

Le linge était ensuite rincé dans trois bacs remplis avec l'eau tirée à la pompe puis essoré à la main et étendu. Chaque famille disposait de la machine soit une matinée, soit un après-midi et se chargeait de la transporter à pied ou à vélo, chez les voisins. Cela fonctionnait du lundi matin au mercredi soir.

La lessive était bien une affaire de femmes. Mais, lors de leur service militaire, les hommes étaient obligés de laver eux-mêmes, leur linge. Curieusement, la légende des cartes postales la plus fréquemment utilisée« le coin où l’on bavarde », montrant des tas de linge à l’arrière des femmes, se transforme en « la corvée de lavage », pour ces hommes !

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