Depuis 1986, les communes de Montfort-le-Rotrou et Pont-de-Gennes ont été fusionnées et constituent la commune de Montfort-en-Gesnois.
Nous avons choisi de séparer les deux communes pour une lecture plus aisée.
Lavoir de Montfort-le-Rotrou
Rue de la Gare, D83, au Pré de la Hire.
Le 8 vendémiaire an XII, le préfet AUVRAY autorise le maire à « vendre par enchères publiques, une partie des matériaux des fortifications élevées autour de votre chef-lieu lors des troubles civils et à employer le reste, ainsi que le produit de la vente cy-dessus à la construction du lavoir public, suivant le devis que vous m’en avez adressé montant à 68 F ». Où se situe ce premier aménagement? Nous l’ignorons.
En 1852, la municipalité projette d’établir un lavoir communal :
« le lavoir est depuis fort longtemps demandé et sollicité par les habitants et a toujours été ajourné faute de moyens, vues les trop grandes charges que la commune a eu à supporter pour les chemins et pour la construction d’un pont sur l’Huisne à la Pécardière. (…) Il y a quelques petites fontaines particulières ; ce qui fait que les habitants qui n’en ont pas, sont complètement privés d’eau pour laver leur linge et les met ordinairement dans un grand embarras ».
Ce lavoir de 10 m sur 4,40 m, est situé sur un terrain communal en bordure du chemin de Montfort à Saint-Mars-la-Brière. La charpente en chêne et bois blanc est couverte en bardeaux.
(Arch. dép. Sarthe, 2 0 207/8 et archives municipales Montfort-le-Rotrou 5 M 7)
Ce lavoir a subi des transformations, une aile y a été ajoutée. Il est maintenant couvert en ardoises.
Monument aux morts
Place de l’église
Cette pyramide en trois parties garde son entourage de quatre obus reliés par une chaîne; une petite haie ceinture le monument. Toutes les inscriptions sont gravées dans la pierre: dans la partie haute, la dédicace sous la sculpture composée d’une croix de guerre avec rameau de chêne et laurier; sur la partie médiane, sont inscrits des lieux de combats par année; sur la partie basse, c’est un hommage à 5 victimes de la guerre 1939-1945.
Sur les deux faces latérales, ce sont les noms et prénoms de 28 soldats qui sont gravés par année; le nom de VALLEE Marcel AFN 1958 a été ajouté en bas.
Le 7 septembre 1919, M. le comte Jean de Nicolay, maire, convoque son conseil en séance extraordinaire pour ouvrir une souscription dans la commune pour l’érection d’un monument à la mémoire des enfants de Montfort morts pour la Patrie, pendant la guerre 1914-1918. La nature du monument sera déterminée par le montant de la souscription.
Le 21 mars 1920, le montant de la souscription s’élève à 2 634,80 F. Le maire demande aux conseillers de choisir le modèle de monuments parmi plusieurs dessins et l’emplacement. Suite au vote à bulletin secret, il s’avère que la municipalité, à l’unanimité, choisit une colonne de pierre érigée dans le cimetière sur laquelle seront gravés tous les noms des militaires domiciliés dans la commune, morts pour la France. La contribution de la commune sera de 1000 F.
Le 5 mai 1920, M. Auguste Gaullier, sculpteur, avenue de Paris au Mans, envoie son devis de 3 600 F, pose et transport compris pour un monument en pierre taillée de Chauvigny, avec une croix de guerre sculptée, avec palmes. 500 lettres seront gravées. Le 13 juillet, la commission spéciale adopte le projet mais souhaite que le monument soit posé sur une première assise formant une plateforme plus haute ou sur un tertre gazonné. Le monument étant dans le cimetière, le Bureau de Bienfaisance renonce à la somme qui lui revient sur la parcelle affectée à l’érection du monument.
Le 6 novembre 1921, la municipalité vote une somme de 600 F pour l’installation d’un entourage au monument.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 207/8)
Dimanche dernier (1er août 1920) ont été inaugurés une plaque commémorative et un monument à la mémoire des soldats de la commune tombés au champ d’honneur. Dans l’église fort bien décorée, le chanoine Grandin, ancien aumônier du 4e corps d’Armée a prononcé une touchante allocution entre l’absoute et la bénédiction de la plaque commémorative.
Au cimetière, une assistance nombreuse assistait à l’inauguration du monument, remarquable, élevé par souscription et dû à l’œuvre de M. Gaullier, le statuaire bien connu du Mans. M. le comte Jean de Nicolay, maire et conseiller général et M. de Rougé, député, prirent la parole. M. Moinet, instituteur décoré de la Croix de guerre fit l’appel des Morts. Deux enfants récitèrent une ode de Victor Hugo « Aux Morts pour la Patrie ».
Ensuite, 230 convives se retrouvèrent sous la Halle pour le banquet, offert aux démobilisés. L’après-midi fut animé par des courses de bicyclettes, des jeux et des concerts. Le soir, grande retraite aux flambeaux et bal terminèrent cette fête.
(journal Ouest Éclair du 5/08/1920)
Le monument a été déplacé du cimetière vers la place de l’église.
Monument paroissial
Près de l’entrée
Les noms et prénoms de 25 soldats sont gravés en lettres rouges, par année, au centre d’un monument dont l’entourage est sculpté: fourragère, grenades, casque, feuillages, croix de guerre, croix avec chrisme.
Ce monument paroissial a été inauguré en même temps que le monument communal, le 1er août 1920.
Guerre 1870-1871
église
Cette plaque semblable à celles de l’église d’Ardenay rend hommage à l’abbé Auguste FOUQUERAY qui était vicaire à Montfort pendant la guerre 1870-71 et qui a été tué au plateau d’Auvours, en soignant les blessés des combats du 11 janvier 1871.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Une tombe française et une tombe allemande marquent le souvenir des combats meurtriers qui se sont déroulés au mois de janvier 1871, dans les villages proches du Mans.
Les restes mortels de 18 militaires français ont été réunis dans une concession perpétuelle de 3 mètres. Une autre concession de 2 mètres a été affectée à la sépulture de 3 militaires allemands. Des grilles en fer entourent les deux tombes.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)