Lavoir
Rue des Ardrillers (D69) puis rue Marie Bignon
En 1812, ce lavoir dit « lavoir du Doëgt » subit la mauvaise humeur d’un voisin qui construit un mur pour empêcher le passage des laveuses! Lui appartenait-il ?
En 1894, il est public quand des réparations s’avèrent urgentes. En fait, la mairie envisage la construction d’un lavoir couvert de 12,60 m de long. Le devis estimé 700 F prévoit l’emploi de moellons en calcaire choisis parmi les meilleurs bancs de pierre du pays, du sable des carrières d’Amné et de la chaux hydraulique de Doué-la-Fontaine. Six dés en marbre taillé, de Joué-en-Charnie, supportent les poteaux de la charpente couverte en ardoises d’Angers, « grand modèle ». Un secours départemental de 200 F est accordé pour ce projet. Mais, lors de la réception provisoire, un conseiller se plaint auprès du préfet et demande une autre réception des travaux ; le lavoir étant rempli d’eau, il a été impossible de vérifier le travail des artisans.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 167/7)
En 2005, la municipalité a décidé de mettre en valeur ce lieu. Elle a financé la restauration avec l’aide de fonds européens et la maçonnerie a été réalisée par des bénévoles. Un panneau explicatif a été apposé.
Monument aux morts
Cimetière
À l’entrée du cimetière, une pyramide en trois parties se dresse dans un espace délimité par des pavés roses. Peu épaisse, elle est surmontée d’une croix sculptée. La dédicace est gravée dans la pierre. Les noms et prénoms de 9 soldats sont gravés en lettres dorées sur une plaque en marbre noir, apposée en façade. Sur un côté, une plaque émaillée avec l’appel du 18 juin 1940 a été fixée; de l’autre deux petites plaques pour 3 victimes de 1939-1945 et une victime d’A F N. En façade, une petite plaque, insérée dans la pierre, nous indique que ce monument est l’œuvre de J. Beaufreton marbrier sculpteur au Grand cimetière Le Mans.
D’après une carte postale, le monument se trouvait à cet endroit entouré de 4 obus. La dédicace était masquée par une composition en perles.
Monument paroissial
Nef
Dieu Patrie
1914 1918
Paroisse de Longnes
Soldats morts pour la Patrie
Priez Dieu pour eux
Entre deux stations du Chemin de Croix, cette plaque en marbre noir, surmontée d’une croix latine, est posée sous la statue de saint Joseph. Finement ciselés, croix latine, croix de guerre, palmes et drapeaux, précèdent la citation. Les noms de 8 soldats dont deux disparus sont gravés en lettres dorées.
Comme pour le monument, deux plaques ont été ajoutées en dessous.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Une simple tombe blanche, sans entourage avec juste la mention « Tombe militaire loi du 4 avril 1873 » évoque la sépulture d’un soldat de la guerre 1870-1871.
Qui était-il?
En 1870-1871, les soldats ne disposaient pas systématiquement d’une plaque d’identité. En Prusse, le règlement existe depuis 1869 mais n’est pas toujours appliqué. En France, la plaque d’identité militaire n’est généralisée qu’à partir de 1881. Comment identifier un soldat mort, sans cette plaque ? Avec un papier retrouvé sur lui ou le témoignage d’un camarade plus ou moins proche, ce qui peut conduire à des erreurs. Et ce fut bien le cas à Longnes.
Le 12 janvier vers 11 h 30 un soldat meurt au lieu-dit La Groie, sur la route de Chassillé. Que faisait-il là ? Nul ne sait. Le maire de Longnes rédige un acte de décès en bonne et due forme. À l’époque ce sont les communes où sont tombés les soldats qui se chargent d’établir ou pas l’état-civil de la victime (comme à Vouvray-sur-Huisne). Ici, ce soldat de 31 ans, s’appelle Jean-Louis Spinel et vient des Alpes Maritimes. Mais que lit-on en marge du registre d’état-civil de la commune: Cet acte de décès ne peut s’appliquer qu’à un autre militaire que Spinel Jean-Louis, lequel est existant et domicilié à Aspremont.
De plus, dans cette commune de 1600 habitants, deux Jean-Louis Spinel sont nés la même année, un le 2 juin, l’autre le 23 août, leurs pères sont frères et leurs mères sont sœurs mais ce soldat ne peut correspondre à aucun des deux qui sont toujours existants au moment des faits. Ce soldat restera un inconnu.
(article Olivier Renault OF 2/02/2021).
Concession de 2 mètres pour la sépulture de deux militaires français. Entourage.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)