Lavoir

plan 1902 Arch.dép.Sarthe 2 O 393/8

En mai 1901, le Conseil municipal constate que « la commune a grand besoin d’un lavoir car le bourg et une grande partie de la campagne ne possèdent pas d’eau propre pour laver ». D’après le rapport des Ponts et Chaussées, le lavoir sera établi sur la rive droite d’une «boële» de décharge de l’Huisne, à 1,50 m de la rive naturelle de celle-ci, sur une parcelle du Grand Pré, A n° 73, au bord de la route de Vouvray-sur-Huisne à Tuffé.

Les murs seront maçonnés en mortier de chaux avec joints cimentés et des briques doubles dans les angles du mur du fond. Ils soutiendront, avec trois poteaux posés sur des dés, une charpente à un pan, couverte en ardoises. Le sol sera pavé de briques du Gibet (Orne). Le 25 juillet 1902, le décompte des travaux de l’entrepreneur de Connerré, M. GESLIN, s’élève à 857 F. La municipalité peut financer ce projet grâce à la rente de location de la ferme du Pavillon qui lui appartient. (Arch. dép. Sarthe, 2 O 393/8)

Le lavoir a été détruit dans les années 1970.

Monument aux morts cimetière

Aux enfants de Vouvray

Morts pour la France

1914-1918

Face à la porte d’entrée du cimetière, à cheval sur le mur, une simple stèle surmontée d’une croix latine rend hommage à quatre soldats.

Monument paroissial nef de l'église

Aux soldats de Vouvray

morts pour la France

1914-1918

Une simple plaque de marbre blanc est apposée dans la nef de l’église.

guerre 1870-1871 cimetière

inscription sur la croix

ICI              

REPOSENT

LES CORPS DES

MILITAIRES

MORTS SOUS LE FEU DES PRUSSIENS

DANS LA Cne DE VOUVRAY

LE 9 JANVIER 1871

DONT LES NOMS SUIVENT

difficilement déchiffrable

LES AUTRES

SONT INCONNUS

PRIEZ DIEU

POUR EUX

Dans les registres de l’état-civil de la commune, deux décès sont retranscrits:

  • CALVET THIMOTHEE  20ans, mort le 9 janvier 1871, à 2h du soir sous le feu des prussiens; jeune soldat de la classe 1870 cultivateur, né à Espezel (Aude)
  • BÈS  PIERRE 20ans, mort le 9 janvier, sous le feu des prussiens; jeune soldat de la classe 1870, cultivateur, né à Miort, canton de Belcaire (Aude)
  • une troisième indication: un soldat français tué par les prussiens dont la commune d’origine n’a pas répondu à la demande du maire de Vouvray

Ces indications correspondraient à la partie difficilement déchiffrable sur la croix; sans doute d’autres soldats ont péri sous le feu des prussiens d’après la suite des inscriptions mais rien n’a permis de les identifier.

Trois autres décès sont enregistrés pour des natifs de Vouvray:

  • le 3 janvier 1871, BARBE Louis 26 ans domestique à Vouvray, décédé à l’hospice de Bonneval (Eure et Loir)
  • En 1872 est rapporté sous  « Armée de défense hôpital civil et hôtel Dieu commune de Paris », le décès de LAUNAY Auguste Jean Désiré né le 7 septembre 1838 à Vouvray  , entré à l’hôpital le 24 mai 1871  , décédé le 27 mai 1871 suite à une fracture de la jambe par arme à feu.
  • En 1874, POGNANT Henri Jacques né le 14 juillet 1836 à Vouvray, soldat 2e classe 42e ligne, décédé à Paris 23, rue Montparnasse, le 14/10/1870 suite à des blessures reçues le 13/10/1870 au combat de Châtillon.

L’État a acquis une concession perpétuelle de 2 mètres pour la sépulture de 6 militaires français, sur laquelle on a replacé une croix en pierre. Entourage en fer. (Rapport M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)