Lavoir
Rue du Lavoir RD13
En décembre 1916, quand M. GRANGER cesse son « commerce comme exploitant de lavoir public », le Conseil municipal signe un bail de location avec lui, pour quatre ans à raison de 100 F par an. Il est chargé de s’occuper de l’entretien du lavoir au moins une fois par mois et de celui de la couverture pendant la durée du bail et il peut en user gratuitement. Les habitants doivent régler 1 F par an et par personne et les personnes admises sur la liste du bureau de bienfaisance ont la gratuité. Le dernier renouvellement de bail a lieu en 1924 pour 2 ans moyennant 250 F par an.
En 1926, M. GRANGER refuse une location à 300 F par an. La municipalité s’engage alors à acheter ce lavoir pour 5 000 F. L’acte de vente indique « une portion de terrain avec lavoir en maçonnerie et couvert, situé près le bourg distraite d’une pièce de terre en nature de pâtis, dénommée la Fontaine Saint-Martin, portée au cadastre B n° 230 et de 147 m2 de superficie« . La pièce de terre avait été acquise en 1878 par les époux GRANGER.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 3710/7)
Un témoin se souvient qu’il y a encore quarante ans, le cantonnier assurait l’entretien du lavoir en le vidant chaque semaine. Un côté du toit était couvert d’ardoises et l’autre, à l’arrière, de tuiles ; originalité que l’on retrouve sur un certain nombre de maisons du village.
Ce lavoir, dans un état de délabrement avancé, a été reconstruit en 2012/2013 par les entreprises PAVY et la SARL Laurent VERRON. Ces travaux de restauration ont été financés par les Fonds européens (44 %), la Région (20 %), le Conseil général (11 %) et la Communauté de communes (25 %).
En octobre 2017, lors du Monument du Mois organisé par le Pays d’Art et d’Histoire du Perche sarthois, le lavoir a fait partie du patrimoine valorisé, avec celui de Maisoncelles.
Monument aux morts
Devant l’église
Une pyramide est érigée sur un imposant socle maçonné en moellons, sur le terre-plein de l’église bordant la rue. L’espace est limité par une haie taillée sur 3 côtés et devant, par une chaîne reliée à 2 plots en béton. Toutes les inscriptions sont gravées et dorées sur des plaques en marbre noir. Sur la façade, les noms des 42 soldats dont 5 disparus apparaissent par année. Trois autres petites plaques sont apposées sur le côté de la pyramide avec 4 noms supplémentaires pour la guerre 1914-1918, deux noms pour 1939-1945 et deux noms pour l’Algérie.Fixée au soubassement en moellons, une petite plaque en fonte du sculpteur L. Brunswick met en scène la dédicace : « Mort pour la Patrie ».
Le 28 mai 1921, le conseil considérant que l’érection d’un monument sera pour la génération présente la consécration d’un souvenir de reconnaissance dû à l’héroïsme de ses défenseurs, pour les générations futures, le symbole moral du devoir de sacrifice envers la Patrie propose de charger M. Bourgoin, entrepreneur à Parigné-l’Évêque, d’élever sur la place de Tresson un monument en pierre dure de Lavoux, bordé d’un entourage en maçonnerie avec chaînes en fer. Le devis est adopté. La dépense sera couverte par les 3 000F de la souscription, par 1 000F de subvention communale et par une subvention d’État la plus élevée possible. Il souhaite que les travaux soient exécutés durant l’été. Mais la commission préfectorale ne se réunira qu’en octobre !
Le 3 juillet 1921, le conseil désigne un Comité du Monument aux Morts pour la Patrie de 10 membres ; moitié conseil, moitié anciens combattants. Il recueillera les fonds de la souscription, touchera la subvention communale, surveillera l’exécution du travail et paiera les dépenses. L’emplacement choisi est la Place de Tresson, dans l’ancien cimetière, en bordure de la route La Flèche-Saint-Calais.
Dans les délibérations du 13 novembre 1921, le conseil municipal s’est réuni à la mairie pour procéder à l’inauguration du monument élevé sur la Place publique, en l’honneur des enfants de Tresson morts pour la France. Cette cérémonie se fait en présence du sous-préfet de Saint-Calais, des conseillers généraux de Saint-Calais et Bouloire. M. Constant d’Estournelles est excusé.
Mais c’est en décembre que la commission spécialisée transmet qu’elle ne peut accepter que sur de la pierre de taille de Lavoux, il soit placé des plaques d’ardoises. Les noms doivent être gravés dans la pierre !
( Arch. dép. Sarthe 2 O 370/7)
Monument aux morts
Cimetière
Une plaque en marbre noir est fixée sur la croix principale. En fine gravure dorée, une médaille militaire accrochée à une palme, précède la dédicace et les 39 noms des soldats sur deux colonnes.
Monument paroissial
Nef
Trois plaques sont rassemblées autour de celle en hommage aux 39 soldats de 1914-1918 dont les noms et prénoms sont gravés en lettres dorées.
Guerre 1939-1945
Cimetière
Lors du crash du P-47 Thunderbolt, le 13 juillet 1944, le lieutenant Phillips ABBOTT, âgé de 22ans, originaire de Géorgie (U S A) trouva la mort, son parachute non ouvert ou décroché. Il est inhumé au cimetière britannique de Saint-James (Manche). Cette pyramide sur laquelle figure cette plaque en sa mémoire se trouve au milieu du cimetière, un peu « mangée » par la végétation.
Grâce à Jacky Emery et ses recherches sur les avions alliés tombés en Sarthe (44 avions; 177 aviateurs dont 112 morts), un hommage est rendu chaque année, à cet aviateur américain à Tresson et au cimetière de Saint-James. Cet hommage a fait son chemin jusqu’aux États-Unis: sa nièce a affirmé à J. Emery que depuis le début de ses recherches sur son oncle, celui-ci est beaucoup plus présent et évoqué dans sa famille qu’avant. (article Maine Libre 28/07/2023)
contact Jacky Emery 06 45 32 90 13 jackyemery72@outlook.com
voir « lieux de mémoire » « guerre 1939-1945 » « crashs avions »