Lavoir du bourg
Route de Sainte-Jamme, pont Napoléon
Vers 1890, un projet de bateau-lavoir sur la Sarthe, comme à Sainte-Jamme, est en discussion. La municipalité n’y donne pas suite mais un particulier va en établir un petit, au bord de sa propriété, en amont du pont de Montbizot.
Dans le courant de l’année 1900, le Conseil municipal décide la construction d’un lavoir public sur la rive gauche de la Sarthe, en amont du pont Napoléon, sur la parcelle A n° 824 et y alloue 600 F. Deux ans de conflits vont suivre pour réussir à obtenir la déclaration d’utilité publique permettant d’acquérir le terrain nécessaire, deux petites portions de jardin appartenant à l’initiateur du bateau-lavoir. Les copropriétaires des terrains en bordure de la Sarthe manifestent leur vif mécontentement car « en raison de la proximité de l’établissement métallurgique de MM.Chappée, les immeubles environnants situés dans le bourg, ont acquis une très notable valeur depuis dix à quinze ans et l’expropriation entraverait pour l’avenir toutes constructions de rapport sur leurs jardins ». Ils s’opposent aux 112 signataires d’une pétition qui rappellent l’urgence d’exécution du lavoir et l’avis favorable du commissaire enquêteur. En effet, la centaine de ménages du bourg n’a accès qu’à « deux lavoirs particuliers et payants et le plus grand vient d’être interdit au public ou du moins on y va plus que par tolérance ».
Ce n’est qu’en décembre 1902 que ce lavoir de 12 m de long sur 1,5 m à plancher mobile, couvert en ardoises est prêt à accueillir une quinzaine de laveuses. Les dépenses sont estimées 1 475,50 F. Un règlement fixe les abonnements à 1 F par personne et par an avec un maximum de 3 F par ménage et à 10 centimes par jour et par laveuse pour les non abonnés. Les ménages secourus par le bureau de bienfaisance y accèdent gratuitement.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 206/7)
Un panneau « Parcours du patrimoine de Montbizot » apporte les explications sur la création de ce lavoir. La commune a fait réaliser en 2013, une étude pour la restauration de la partie restante et un appel aux souscripteurs en partenariat avec la Fondation du Patrimoine est lancé, en octobre 2014.
Lavoir du Pont d’Orne
Le chemin de randonnée, balisé rouge et bleu passe près de ce lavoir situé au bord de l’Orne Saosnoise. D’après un article de Presse du 1er juillet 2012, il était privé et bâti sur l’autre rive. Ayant été emporté par une crue, il a été reconstruit par des bénévoles de l’association « Patrimoine de Montbizot » et est devenu communal.
Monument aux morts
Pour y accéder plus facilement, l’allée et le tour du monument ont été pavés en 2016. Une pyramide blanche sur une base maçonnée avec des pierres apparentes, s’élève au bout de cette allée, sur un espace bien délimité par huit obus reliés par une chaîne. Elle est surmontée d’une croix de guerre supportant un casque, en partie voilée. Un bandeau sculpté de feuillages marque le passage entre le socle et le fût.
Une plaque est apposée sur celui-ci; les noms de 48 soldats dont 12 disparus y sont gravés en lettres dorées par ordre alphabétique. Une seconde plaque a été ajoutée sur le socle où ont été gravés les noms de 18 victimes de la guerre 1939-1945 (tués à l’ennemi, morts en captivité, victimes civiles). RAGOT André, réfractaire au S.T.O. fut arrêté au maquis de Saffré et fusillé le 29 juin 1944. A la base, une plaque pour RAGOT C. 1959 Algérie.
Ce monument ressemble beaucoup à celui de Mont-Saint-Jean; ils sont tous deux l’œuvre du même sculpteur manceau: Gaullier
Le maire réunit son conseil municipal en session extraordinaire le 12 juillet 1920, pour l’informer qu’à l’exemple des communes voisines, Montbizot a tenu à commémorer le souvenir de ses enfants morts pour la Patrie et qu’une souscription publique a été ouverte à l’effet d’élever un monument à leur mémoire. Vus le montant de la souscription de 4 539,20 F couvrant les frais de confection d’un monument, le croquis et le plan de son emplacement, le conseil adopte le projet. Il sera élevé sur la place publique.
Le 15 mars 1921, le projet est accepté par la commission spéciale et le 17 avril M. Gaullier sculpteur au Mans rédige le traité de gré à gré pour fournir un monument conformément aux plan et devis approuvés par le décret du ministère de l’Intérieur le 2 avril 1921. Le monument en pierre de Chauvigny sera livré et mis en place par M. Gaullier. Les noms des décédés seront gravés sur une plaque en ardoise. La commune se chargera des fondations et du transport du monument.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 206/7)
Cette stèle récente se trouve dans le cimetière; deux obus ont été posés de chaque côté.
Monument paroissial
Les noms de 48 soldats sont gravés sur trois colonnes, en lettres dorées, par ordre alphabétique sur cette plaque en marbre blanc. Une seconde plaque a été apposée pour les 16 victimes de la guerre 1939-1945.
Sur la baie 6, ce vitrail fait référence aux deux guerres. Sous la représentation du Christ portant sa croix, deux scènes relatives aux deux guerres: à gauche, pendant la Grande guerre, un aumônier est au chevet d’un poilu mourant; à droite, cette scène représente le bombardement à la Libération des fermes de Maulny et Vilaines à Montbizot. Au bas de ce vitrail, il est noté que c’est un don paroissial 1952-1954. Le nom du maître-verrier n’est pas indiqué.
(article de Karine Bergeot dans La foi dans le siècle Hervé Guillemain, Stéphane Tison, Nadine Vivier P.U.R.)
Guerre 1870-1871
Concession de 2 mètres pour la sépulture d’un militaire français. Entourage en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)