Lavoir du Grand Moulin
Depuis 1876, la municipalité a un projet de lavoir au Grand Moulin mais il est retardé face à la difficulté de trouver une entente avec le propriétaire du terrain. Grâce au marquis d’ARGENCE, elle va acquérir une parcelle de deux ares, cadastrée D n° 221, en amont du lavoir de Villaines-sous-Lucé, avec 15 m de façade au bord du ruisseau. Ce projet de 1 150 F nécessite un emprunt de 500 F pour un édifice établi sur poteaux et clos en planches, réalisé en 1881.
Le 15 mars 1912, les élus de Villaines-sous-Lucé et du Grand-Lucé demandent le transfèrement des deux lavoirs situés près du Grand Moulin, sur la Veuve pour n’en faire qu’un seul, sur la parcelle D n° 739. Les murs de ce nouveau bâtiment sont en moellons durs. Des briques belges de Pruillé sont utilisées pour les angles de mur, l’encadrement de la porte, les murs des privés (latrines), le pavage et les seuils de portes. Pour la charpente et la couverture, les matériaux de démolition sont réemployés (bois et ardoises d’Angers) avec l’adjonction de matériaux neufs. Un système de vanne avec crémaillère manœuvré à l’aide d’une manivelle permet de réguler le niveau de l’eau. Ce transfèrement réalisé par le maçon de Villaines, Alfred PENNIER, coûtant 1 621 F, la municipalité emprunte sur 30 ans. La réception définitive a lieu le 19 octobre 1912.
Des travaux y sont réalisés en 1939.
Lavoir de la Madrelle
En 1887, le lavoir près de la route de Challes, quartier de la halte du Pavillon, desservant la moitié de la ville, a besoin d’être couvert.
La toiture en ardoises des deux abris, situés face à face, repose sur six poteaux en chêne posés sur de petits massifs en briques.
Le côté droit vers Challes et les deux pans opposés sont clos par des voliges. L’eau de la Madrelle est amenée par des conduites en poterie et le trop-plein se jette dans un aqueduc sous le chemin. Pour des raisons de sécurité, une lisse de sept mètres de long est établie à l’entrée du lavoir. Les travaux sont effectués par Valentin BEURY, charpentier au Grand-Lucé. La dépense de 600 F sera soldée comme suit: une vente d’arbres de 185 F, un petit excédent de budget de 227 F et le restant par le produit de la destruction des hannetons.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 145/9 et archives communales 1 M 14)
Des travaux y sont réalisés en 1912 et la facture nous indique les spécialités de l’artisan.
Les deux lavoirs ont été détruits dans les années 1970.
Monument aux morts
Place du Docteur Salmon
Cette pyramide en pierre sur un emmarchement, est sculptée d’une croix de guerre avec fourragère au sommet du fût, palme sous la dédicace et d’un casque sur rameaux d’olivier et chêne sur le socle; un coq victorieux la surmonte. Les noms de 62 soldats et 13 disparus sont gravés en lettres dorées, par année, sur deux plaques fixées latéralement. Une plaque a été ajoutée en façade pour les 8 victimes dont une femme, pour la guerre 1939-1945.
À la séance municipale du 27 août 1919, le conseil décide, après délibérations, qu’un monument sera élevé en l’honneur des soldats de la commune Morts pour la France pendant la Grande Guerre. Une souscription publique sera faite dans toute la commune grâce à la bonne volonté de tous les mutilés et démobilisés. En juin 1920, le maire informe que le conseil a voté 2000 F pour acquérir une plaque du souvenir. Mais la municipalité se ravise et préfère utiliser ce crédit pour ériger un monument.
À la séance suivante, le maire soumet le traité de gré à gré passé avec M. Gaullier, sculpteur au Mans pour la fourniture du monument conforme au plan, au prix total de 7 800 F. Cette dépense sera couverte par les 4000 F de souscription et un crédit communal de 2 000 F. Un nouveau crédit de 1 800 F sera ouvert au budget additionnel de 1920. Le projet est aussitôt adopté par la commission spéciale sous réserve que l’édifice soit surmonté sur un tertre gazonné ou une base beaucoup plus imposante.
Le 19 septembre 1920, M. Robert Gaullier s’engage à fournir, exécuter et édifier […]un monument sur la Place Publique, en pierre de Chauvigny ; les plaques devant recevoir les noms des décédés seront en ardoise, les lettres gravées seront dorées. Le prix consenti de 6 000 F comprend aussi la pose. La commune prendra à sa charge le transport de la gare du Grand-Lucé à pied d’œuvre, les travaux de fondations, la location d’une chèvre (outil de levage).
En novembre, le maire soumet à l’approbation du conseil, le traité de 878,05 F passé avec M. Bosso, cimentier au Grand-Lucé, pour les fondations en ciment armé. En décembre, l’adjoint au maire propose au conseil d’employer le reliquat de la Fête des Poilus à l’achat d’un coq gaulois qui serait placé sur le monument. Fin décembre, le maire expose son projet d’entourage de la Place Verte où se trouve le monument qui coûtera 1 100 F.
Le 19 janvier 1921, le maire expose le traité de gré à gré passé avec M. Marcel Leroux, ferblantier au Grand-Lucé, pour la fourniture et la pose de fils de fer galvanisés et de grillage, au prix de 671,70 F. La clôture aura un mètre de hauteur. Ce même jour, le maire présente le traité de gré à gré passé avec M. Pichot-Dutertre, entrepreneur de scierie mécanique à Villaines-sous-Lucé pour la fourniture et la pose de pieux en châtaignier, d’un portail à deux vantaux et de deux petits portails, au prix de 568,93 F. Le conseil approuve.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 145/9)
Au cimetière
Bataille d’Austerlitz 2 décembre 1805 DENEU Nicolas
Guerre 1914-1918 ALIX Emile, BOULAY Charles, BRISEBOURG Ludovic, DELMOTTE Arthur, DELMOTTE Auguste, DENEU Théodore, LEROUX Maurice, MARTINEAU Louis, MOREAU Georges, POIRIER Henri, RABIN Jules, RETIF Gaston, VERITE Fernand, Inconnu
Guerre 1939-1945 CHABOUT Mabrouk, FURET Anselme, RABIN Marcel, ROLLAND Constant
Monument paroissial
Transept
Ce monument paroissial est constitué de trois plaques de marbre blanc veiné de gris. Les noms de 72 soldats dont 13 disparus, sont gravés, par année, en lettres rouges avec la date exacte de leur décès; au centre, sous la deuxième partie de la dédicace, un ajout de 9 soldats.
[…] Honneur aux 72 enfants de Lucé qui sont morts au champ d’honneur pour le salut de la patrie ! Ils ont droit à nos pieux hommages et à notre plus vive reconnaissance. Nous les avons fêtés et honorés dans une belle journée d’union et de concorde ce dimanche 3 août 1919. Mais que de fois j’ai entendu le regret de l’absence de religion.
Aussi me suis-je promis de réparer cet oubli et d’organiser une cérémonie à l’église pour nos chers soldats défunts.
« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie Ont droit qu’à leur tombeau la foule vienne et prie. »
Le jeudi 6 novembre 1919, à 11h, aura lieu dans notre église un service solennel à la mémoire de tous les soldats de Lucé morts pour la France. Le chanoine GRANDIN, aumônier militaire prendra la parole.
Les mutilés, qui après les morts sont les plus méritants, seront aux premières places, du côté de la chaire, à côté des autorités dans le chœur ; les orphelins de la guerre entoureront le catafalque. Tous les anciens combattants sont invités.
Et pour que leur mémoire vive impérissable au milieu de nous, leurs noms seront gravés sur deux plaques de marbre apposées dans la Chapelle de Notre-Dame de Pitié. […]
Le même jour aura lieu la bénédiction des plaques sur lesquelles sont inscrits les noms. Pour couvrir les frais de ces plaques et de l’inscription des noms, j’ai annoncé une souscription à laquelle vous vous êtes empressés de répondre généreusement avec une merveilleuse unanimité.
archives diocésaines bulletin paroissial de octobre 1919
Guerre 1870-1871
Cimetière
Cette tombe est proche de la croix de cimetière; son entourage a été refait. Au bas de cette colonne en calcaire:
houdayer a mayet MOBILES DE 1870 Posée par JOHAN.
Guerre 1939-1945
Cimetière britannique
Dans ce cimetière jouxtant celui de la commune, ont été ensevelis 31 soldats, aviateurs, marins tués, pour beaucoup en dehors du département, pendant la guerre 1939-1945 et 11 aviateurs décédés lors d’un crash survenu le 30 janvier 1946, en limite des communes de Teloché et Ruaudin. Une plaque y décrit les opérations menée par le corps expéditionnaire britannique au cours de la campagne de 1940.