La Suze-sur-Sarthe

Bateaux-lavoirs

Nous n’avons pas trouvé trace de lavoir public à La Suze, seulement des bateaux lavoirs, arrimés sur la rive gauche de la Sarthe.

(Arch. dép. Sarthe, 3 S 98)

plan 1875 Arch.dép.Sarthe 3 S 98
carte postale détail

Monument aux morts

Place du Général De Gaulle

Sur un espace bien délimité de la place, le monument se dresse, entouré de quatre obus et d’une grille. Le fût de la pyramide est sculpté d’un ensemble de palme, drapeau, faisceau de licteurs autour d’une hache et casque; la dédicace y est inscrite en relief . Les noms de 97 soldats sont gravés par ordre alphabétique, sur quatre plaques fixées sur le socle. Sur l’une de ses faces, les noms de 6 victimes de la guerre 1939-1945 et 3 en Indochine, ont été ajoutés. Posées au sol, deux plaques: l’une pour le 50e anniversaire de la libération des camps de prisonniers et déportés et l’autre en mémoire de 7 résistants déportés.

Le monument a été déplacé puisque les archives le situe dans le cimetière.

(Arch. dép. Sarthe 2 O 355/9)

Monument paroissial

Chapelle de l’église

Cette grande plaque de marbre noir est commandée au marbrier Tansorier de La Suze en même temps que le monument aux morts. Les noms et prénoms de 94 soldats sont gravés sur 5 colonnes. Une petite plaque a été ajoutée en dessous avec les noms de 5 victimes de la guerre 1939-1945 et 2 en Indochine.

Guerre 1939-1945

Au pied du monument aux morts

En juin 2019, le maire de La Suze-sur-Sarthe, Emmanuel d’Aillières, a rendu hommage aux victimes et héros de la déportation, et plus particulièrement à sept résistants suzerains. Une plaque a été posée en leur mémoire. Le président de l’Association des Déportés Internés et Familles de disparus de la Sarthe (ADIF) a rappelé les parcours de quatre d’entre eux, victimes de la déportation : Paul Boutier, Clément Fournier, Maurice Lochu et Paul Robin. Tous ont été arrêtés par la Gestapo. Leurs missions consistaient à saboter les voies ferrées ou encore à couper les lignes téléphoniques afin de retarder l’acheminement des troupes et munitions allemandes. Ils balisaient également les parachutages et restaient attentifs aux messages codés diffusés sur Radio Londres.

Parmi la foule, se tenait Monique Henri, fille de Maurice Lochu. Âgée de 91 ans, elle tenait à être présente pour rappeler la mémoire de son père ainsi que celle de ses amis résistants. Elle avait à peine 16 ans lorsque celui-ci est arrêté. « C’était en pleine nuit, le 21 mai 1944 », se souvient-elle avec émotion. La Gestapo et la milice rentrent chez elle. Elle assiste impuissante, avec sa mère, à l’arrestation de son père. Ses amis résistants sont, eux aussi, conduits à la  prison des Archives au Mans et torturés. Ils sont ensuite transférés à Compiègne (Oise) pour être déportés.

Ils montent à bord du « train de la mort », surnommé ainsi car ils sont 2 166 hommes et femmes entassés dans des wagons à bestiaux. Commencent alors trois jours de voyage terribles jusqu’à Dachau en Allemagne. 546 personnes environ n’y survivront pas. Passé Soissons (Aisne), le train doit s’arrêter à 11 h 05 à Saint-Brice-Courcelles, près de Reims (Marne), car les rails ont été sabotés. En pleine chaleur, un nouveau sabotage fait dérailler la locomotive. Les wagons sont ramenés sur Reims. Après ce long périple, un quart des prisonniers sont morts. Les autres, sans eau, ni nourriture, sont très fébriles en arrivant à la gare de Dachau le 5 juillet 1944.

Maurice Lochu sera ensuite transféré à Neckargerach, un camp où les prisonniers font de l’extraction de minerai afin de fabriquer les moteurs pour les avions de la marque Benz. Épuisé, il est renvoyé à Dachau où il mourra du typhus le 4 avril 1945.

( article du journal Les Nouvelles de Sablé)

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