Lavoir du bourg
Rue du Collège
En 1891, la population attend avec impatience la réalisation d’un lavoir couvert et pavé, dans le bas du bourg, sur la rivière l’Étangsort.
Une souscription auprès de 102 personnes dont les religieuses, le curé, Mme BUSSON-DUVIVIERS (pour 100 F) rapporte 500 F. A la réalisation, des travaux supplémentaires augmentent la dépense. La municipalité verse 50 F et obtient un secours départemental de 10 F.
Ce lavoir, seulement alimenté par le canal de fuite du moulin, manque souvent d’eau. En 1909, le Conseil municipal décide l’achat d’une parcelle sur le cours naturel de la rivière afin d’en établir un nouveau d’une longueur de 15 m. La charpente en chêne et peuplier repose sur des poteaux assis sur quatre dés en grès et sur des murs en moellons durs ; la couverture est en ardoise d’Angers. Des briques belges sont utilisées pour le pavage et les angles des murs. Le chemin d’accès est clos et des « privés »(latrines) attenants au lavoir sont installés. Le tout coûte 2 739 F dont une grande partie est payée par la vente de peupliers.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 103/7)
Il a été restauré en 2006.
Lavoir
Bas des Landes
Ce lavoir communal, à cheval sur le ruisseau de Vaux, a été restauré à la fin des années 1990. (mairie)
Le lavoir du Grand Gué
En juin 1930, le Conseil municipal accepte le devis de 1300F pour la mise en état du lavoir du Grand Gué situé en campagne au sud-ouest de la commune, trente-cinq personnes ayant souscrit 593F pour ce travail.
(Arch.dép.Sarthe 2 O 103/7)
Ce lavoir appartient maintenant à un particulier.
Monument aux morts
Rue Neuve D 64
Sur un grand espace gravillonné, entouré d’une haie, reposant sur un emmarchement à trois niveaux, s’élève une pyramide. Quatre plots aux angles sont reliés par une chaîne. Les noms de 32 soldats et la dédicace sont inscrits sur quatre plaques en ardoise fixées sur le socle. Sur le fût, un grand rameau d’olivier et une croix de guerre sont sculptés.
Une plaque a été ajoutée sur le fût pour 5 victimes de la guerre 1939-1945.
Le bilan comptable du 18 août 1920, du Monument commémoratif aux soldats de la commune de Courdemanche morts pour la France, montre 2 065 F de fonds disponibles et 900 F de souscription ; soit un total de 2 965 F. Suite à la demande municipale, la commission administrative de l’Hospice de Courdemanche offre la cession gratuite d’une parcelle de terrain à distraire du jardin de cet établissement. [..] Ce terrain en bordure de la rue principale du bourg, remplit très bien le but à atteindre. La municipalité décide de placer le monument sur cette parcelle de 204 m2 . Le conseil de la préfecture autorise la municipalité à accepter cette cession gratuite de terrain nécessaire pour l’érection du monument aux morts pour la France.
À la séance municipale du 5 septembre 1920, le conseil adopte donc le projet d’un monument. Mais dans son courrier d’octobre 1920, la commission spéciale n’apprécie ni les proportions, ni les bornes d’attaches des chaînes trop faibles qui seraient avantageusement remplacées par des obus. Le dossier comprenant les croquis établis par M. Dosso, entrepreneur est envoyé au préfet le 19 janvier 1921. Un traité de gré à gré est signé en mars entre le maire et Bernard Dosso cimentier au Grand-Lucé, pour la construction d’un monument au prix forfaitaire de 2 790 fr.
Le 31 mai 1921, la municipalité juge que M. Dosso a terminé son travail dans de bonnes conditions et que le monument est bien conforme au projet qui lui a été imposé et est d’avis de lui verser un acompte de 2 000 fr prélevé sur les fonds de la quête.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 103/7)
L’Ouest-Éclair du 18 octobre 1921 résume le déroulement de la cérémonie d’inauguration du monument: Le bourg était fort bien pavoisé. À 9 heures et demie service en l’église remarquablement décorée. […] Bénédiction d’une plaque apposée dans l’église par l’abbé. Le cortège se rendit ensuite au monument pour la bénédiction par le curé. À 11 heures et demie réception à la mairie du sous-préfet de Saint-Calais et du député. Les enfants ont chanté La Marseillaise. La cérémonie se termina par un banquet à l’issue duquel une quête au profit des veuves de guerre produisit 135 F.
Guerre 1870-71
Cimetière
Deux soldats français dans une tombe et deux allemands dans l’autre tombe marquent le passage des Prussiens en 1870-71 dans cette commune.
Concession de 2 mètres pour 2 soldats français. 2 Allemands inhumés dans une propriété privée ont été transférés au cimetière, dans une concession de 2 mètres. Grilles en fer autour de chaque tombe. Aucune indemnité n’a été réclamée pour occupation temporaire de terrain.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)