Lavoir
Au centre du bourg, en contrebas de l’église
En 1825, le maire écrivant au préfet indique :
« pour la grande utilité des habitants de cette commune, qui ne savaient précédemment où laver leurs linges avant la vente des biens nationaux, il fut réservé lors de l’aliénation d’une partie des biens de la cure une portion de terre d’environ cinq ares aboutant sur un petit ruisseau (le Rosay nord) afin d’y faire pratiquer un lavoir public »
Ce sont les habitants qui le firent faire faute de centimes communaux. À cette date, une bonne haie d’épine blanche est plantée par le voisin et « parfaitement soignée et entretenue, elle sera de la plus grande utilité pour les lessives », entendons pour étendre le linge.

Jusqu’en 1884, par souscription, la population « a maintenu servable » le lavoir de la Nation. Quand il est devenu hors d’usage, la commune décide de le réparer et de construire des abris couverts en tuiles tout autour du bassin. Elle diminue son projet de moitié faute de ressources suffisantes. Le secours départemental de 400 F et la souscription de 300 F permettront de le financer. Quinze ans plus tard de nouveaux travaux sont nécessaires dont le pavage en briques pour éviter les infiltrations.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 43/7 ; 53 AC 145)
Situé à l’extrémité d’une longue allée enherbée et ombragée qui descend en pente douce, ce lavoir est maintenu en bon état.
Monument aux morts
Place du village
Bourg le Roi
A ses héroïques enfants
morts pour la France
Sur la place bordée de tilleuls, s’élève une pyramide en granit gris, entourée de quatre obus reliés par une chaîne. Les noms de 16 soldats de la commune puis de 8 soldats originaires du village sont gravés sur deux faces du socle; quatre noms pour 1939-1945 ont été ajoutés sur une autre face. Sur le fût, en façade, un rameau et une couronne et une croix de guerre ont été sculptés et latéralement, une palme offerte par « les démobilisés à leurs camarades morts pour la France » et des roses et pensées pour « les veuves et ascendantes ». Un médaillon en hommage au Général Leclerc est apposé au pied du monument.




Un dossier très complet en archives nous relate l’histoire de ce monument. Dès le 29 novembre 1919, la municipalité évoque le financement du projet. Elle demande une souscription publique et vote un crédit de 500 F. Le maire demande un devis à trois entreprises funéraires d’Alençon. En décembre 1921, l’emplacement est décidé sur la place publique et le projet est confié à Eugène Chubilleau, marbrier 53 rue St Blaise à Alençon, pour un montant de 5 000 F, payable aussitôt avec la souscription. Le 24 décembre 1921, les délibérations concernant ce monument sont approuvées par le ministère de l’Intérieur. Le 31 décembre 1921, le préfet donne son accord.
Le contrat signé entre le maire et le marbrier, le 14 janvier 1922, concerne une stèle en granit belge posée sur une base hexagonale, sur la place publique avec les noms des soldats gravés. Ce monument de 3 m de haut, avec croix de guerre et croix sculptée, inscriptions, sera entouré de chaines en fer supportées par quatre obus fournis par la commune et quatre torchères en fonte. Les Ateliers de Constructions de Rennes facturent les quatre obus 1 200 F. La facture d’E. Chubilleau s’élève à 5 350 F. Les frais de transports et autres sont à la charge de la commune. En janvier 1922, la seconde souscription s’élève à 1 013 F et permettra sans doute de payer le marbrier qui réclame le solde dû.
Le 29 janvier 1922, le Docteur Jouin ancien interne des Hôpitaux de Paris 11 Rue Richer à Paris IXe, écrit au maire pour participer à la souscription supplémentaire du monument, étant tout à lui pour la somme nécessaire à la liquidation de la dépense occasionnée par le monument. Pour ne pas se faire remarquer, il demande au maire d’inscrire le montant versé aux noms de ses trois filles ; 1/3 chacune. Malheureusement sa santé l’empêchera d’assister à l’inauguration. Il recevra l’article du compte-rendu du journal et une photo du monument très bien réussie par le fils du maire.
Le 27 novembre 1922, Bourg-le-Roi a rendu à ses enfants morts pour la patrie, un sincère hommage de reconnaissance, en inaugurant un monument élevé en leur mémoire.[…] La Petite-Rue et la Place du Friche s’étaient parées d’un goût parfait ; et la vieille porte Saint-Rémy.[..] Après l’absoute le cortège, précédé du clergé, se rendit au cimetière où des couronnes furent déposées sur les tombes des quatre enfants de Bourg-le-Roi morts pour la France. Puis le cortège entoura le monument sur la petite place. Sur les côtés de l’élégante stèle en granit sont écrits en lettres d’or les 24 noms des braves « Morts pour la France » dont 16 sont habitants de Bourg-le-Roi.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 43/7)
Monument paroissial
Nef de l’église
Soldats de Bourg-le-Roi
morts pour la France
Guerre 1939-1945
Place du Général Leclerc



Juste à côté de la place du village, dans le carrefour, un espace a été aménagé avec une borne hommage à Leclerc Libérateur de la commune, une borne du serment de Koufra et une plaque explicative du trajet de la 2e D B . Tous les renseignements se retrouvent sur le site de la voie de la 2e D B.