Lavoir jardin de « Madame Anne »
Rue de Parence
Il est situé au fond du jardin qui appartenait à Louise et Placide ANNE de 1930 à 1960. Cette propriété a été acquise par la municipalité puis le lavoir a été restauré en 1997 et le jardin réhabilité en août 2009 par des chantiers de bénévoles « Etudes et Chantiers ». (Panneau communal)
Lavoir du pont neuf
En décembre 1897, la Comtesse de PRUNELÉ signe un acte de donation à la commune d’Yvré- l’Evêque d’une parcelle de la terre d’Auvours qu’elle a reçue en dot de sa mère, la Comtesse d’ANDIGNÉ de RESTEAU, et qu’elle s’était réservée dans la vente faite à M. MOISY en 1842, pour y établir un lavoir public. Ce terrain de 6 a 20 ca, C n° 129, au bord de l’Huisne, près du Pont Neuf, le long de la route de Paris est estimé 550 F. Mais les héritiers de M. MOISY ayant établi un bateau-lavoir, ont occupé cette parcelle. Ils sont déboutés le 28 février 1899 par un jugement du tribunal du Mans.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 396/1)
Un lavoir a-t-il vraiment été construit sur cette parcelle ? un arrangement a-t-il été conclu avec le propriétaire du bateau-lavoir? Est-il devenu communal ?
Bateau-lavoir
En 1920, la municipalité confie l’entretien du bateau-lavoir public qui n’est plus utilisé que par un très petit nombre d’habitants, à M. CARTIER, charron dans le bourg. Moyennant la perception des droits de place, il se charge de fournir les boîtes à laver et de vider le bateau quand il y en a besoin. En 1926, la municipalité accepte le devis de 2 206 F de réparations et attribue le marché de gré à gré à M. François YVON, batelier au Mans, rue du Chêne Vert.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 396/8)
Monument aux morts
Cimetière
Cette imposante pyramide en granit est située face à la grille d’entrée du cimetière. En façade, elle est ornée d’une croix de guerre sur le socle et d’une croix latine au sommet du fût. Les noms et prénoms de 106 soldats sont gravés en lettres noires, par année, sur les trois autres faces. Deux plaques de marbre ont été apposées sur le socle pour les victimes de 1939-1945, d’Indochine et Algérie. Le nom du sculpteur est gravé dans la pierre, à la base du monument.
Au bas de la plaque du milieu, un nom a été ajouté: LHERMENIER Émile 1916, soldat « fusillé pour l’exemple ». C’est le combat acharné d’ Eric VIOT pour que ces soldats puissent figurer sur les monuments aux morts et être réhabilités et reconnus « morts pour la France ».
Le 5 avril 1920, en séance extraordinaire, le maire propose au conseil de voter une subvention dont le montant serait destiné à l’achat d’une plaque commémorative aux Morts pour la Patrie, à apposer dans l’église de la commune. Le conseil vote 700 F. Suite à cette délibération, le préfet émet des remarques concernant une décision du 1er juin, pour un devis de deux plaques dont l’emplacement est décidé par M. le curé d’Yvré ; la commune ne donnant que 700 F. Il objecte, avant de pouvoir donner suite, que :
- l’apposition d’une plaque communale dans un édifice communal constitue un hommage public qui doit être autorisé par décret, au même titre qu’une pyramide ou tout autre monument. Cette autorisation est donnée soit à la commune, soit à un comité régulièrement constitué à cet effet et possédant les ressources nécessaires.
- Si donc la commune ne se charge pas du projet et entend seulement apporter sa contribution, celle-ci ne pourra être versée qu’au trésorier du Comité d’initiative qui aura obtenu l’autorisation réglementaire.
- Si, au contraire, l’entreprise est communale, quoique poursuivie d’accord avec le curé, le conseil municipal doit adopter le projet présenté, demander l’autorisation de traiter à l’amiable avec son auteur et indiquer les ressources qui en couvriront la dépense totale ajoutées au crédit voté et versées au Percepteur.
En octobre, la commission spéciale accepte le projet des plaques commémoratives. Il semble que le projet de la commune s’est orienté différemment puisque le 18 juin 1921, le conseil municipal choisit d’élever le monument dans le cimetière, par 7 voix contre 5. À la séance suivante, le maire informe le conseil qu’un crédit de 16 400 F a été porté aux budgets de 1921 et 1922 et que 4 500 F de souscription publique ont été recueillis dans la commune.
Comme le monument sera dans le cimetière, le maire demande au Bureau de Bienfaisance de s’engager à renoncer de percevoir la part revenant aux pauvres dans le prix de cet emplacement. Deux personnes s’y opposent. Le monument serait placé sur un terrain de 16 m2 à 100 F le mètre ; représentant la somme de 1 600 F dont le tiers pour le Bureau de Bienfaisance est de 533,33 F. Avant de statuer, le préfet aimerait connaître la destination antérieure de ce terrain et s’il s’y trouve encore des tombes. Il ajoute que la subvention d’État n’est attribuée que pour le monument, à l’exclusion des autres travaux d’aménagement et qu’il attend le traité de l’entrepreneur. Peu après, le maire répond au préfet que le monument sera érigé à l’entrée de la grille du cimetière. Les tombes d’enfants qui s’y trouvaient ont été ensevelies depuis au moins douze ans. Ceux qui vous ont adressé une réclamation sont ceux qui sont opposés à l’érection du monument dans le cimetière et ne peuvent augurer d’aucun motif vrai et sincère. La subvention que je demande au nom du conseil s’appliquera simplement au monument.
Le maire signe un traité de 11 500 F avec M. Émile Demas, sculpteur, successeur de M. Gaullier, 112 rue de Flore au Mans. Celui-ci s’engage à faire et à exécuter un monument commémoratif en granit conforme au dessin accepté par la commune. Le 18 septembre 1922, le préfet approuve la délibération du 18 juin.
Un courrier du maire en date du 27 juin 1923, explique au préfet que nous nous sommes crus obligés de faire un monument qui puisse répondre en petit, au monument du plateau d’Auvours. Il est entièrement en granit et coute 11 500 F, posé. En plus, comme il a été placé dans le cimetière, il nous a fallu abaisser les murs, dégager le devant du cimetière et faire poser une grille ; le tout revient avec le cimentage autour du monument à 4 500 F. Ceci représente donc 16 000 F en plus des frais d’inauguration. La quête a rapporté 5 100 F. J’espère que vous voudrez bien prendre en considération l’effort et les sacrifices que nous avons faits pour ériger un monument qui puisse répondre aux souvenirs glorieux de notre commune.
Suite à la demande du préfet, le maire réunit le conseil pour faire cette demande de subvention, indiquant que le monument a occasionné une dépense communale presque hors de proportion avec ses disponibilités. Le nombre des morts de la commune est de 103. Le crédit ouvert au budget est de 16 400 F ; s’appliquant au monument seul pour 11 500 F et aux travaux de soubassement pour 4 900 F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 396/8)
L’inauguration du monument commémoratif, en raison de nombreuses cérémonies prévues le dimanche 16 septembre 1923, est reportée au dimanche 7 octobre 1923. Au programme : 10 heures, messe solennelle pour les morts ; à midi, banquet ; à 14 heures, inauguration solennelle du monument. (journal Ouest-Eclair)
Dans ce carré militaire, trois tombes individuelles et deux mémorielles: « A la mémoire des enfants d’Yvré l’Évêque disparus au cours des combats » et « Aux combattants de toutes les guerres et de tous les conflits »; au sol, une plaque « Claude BRISSEAU prisonnier et disparu en 1956 durant la guerre d’Algérie »; au centre, une stèle accompagnée d’un poème pour un aviateur canadien V. K. MOODY tombé le 12 juin 1944.
Monument paroissial
Transept de l’église
Ces deux plaques de pierre sont apposée de chaque côté de la plaque en mémoire du capitaine Lallemand (guerre 1870-1871). Les noms et prénoms de 98 soldats y sont gravés en lettres rouges, par année. Une plaque a été ajoutée au-dessous, pour 3 victimes en Afrique du Nord.
L’Ouest-Éclair du 20 janvier 1920 annonce que le dimanche 8 février à 9 heures du matin, dans l’église d’Yvré-l’Évêque ce sera la consécration de l’autel commémoratif de la Bataille d’Auvours et de la Grande Guerre par l’abbé P. Dom Cabrol de Fornborough (Angleterre), invité par l’évêque du Mans. Les anciens combattants d’Auvours sont invités à cette cérémonie.
Guerre 1870-1871
Plateau d’Auvours
Cette imposante pyramide en granit, terminée par une croix, s’élève au sommet de la butte d’Auvours. La base représente quatre sarcophages. Dans les fondations se trouve une crypte où sont inhumés les soldats morts lors de cette bataille du 11 janvier (inhumés à différents endroits de la commune auparavant); à la face postérieure, la tombe du général Gougeard qui a souhaité être inhumé avec ses soldats. Un poème de Daniel ETOC rend hommage à ces combattants (2005)
Ce monument a été érigé avec des souscriptions particulières. Les travaux furent exécutés par M. Omnès tailleur de granit (Finistère) et M. Pichard fils entrepreneur au Mans, d’après les plans de M. Maréchal, architecte du Mans.(voir site armée de la loire 1870)
Environ 100 militaires français et allemands, morts en combattant les 10, 11 et 12 janvier 1871, étaient inhumés sur le territoire de la commune d’Yvré-l’Evêque, dans le cimetière et dans les champs; on les a transférés, aux frais de l’État, dans les caveaux ménagés sous un monument funéraire érigé, par voie de souscription, sur le plateau d’Auvours. Le propriétaire du terrain sur lequel a été élevé le monument en ayant fait don au diocèse, on n’a pas jugé utile d’en poursuivre la rétrocession à l’État. Le monument se compose d’une pyramide de 12 mètres d’élévation, placée sur un socle et terminée par une croix latine. En avant du socle, se détachent, sur chaque face, quatre sarcophages. Au-dessous est disposée une crypte en quatre caveaux. On a gravé les inscriptions suivantes sur la face antérieure: »Dieu et Patrie, aux soldats tombés dans la bataille du Mans, janvier 1871″ et sur la face postérieure: « Combat d’Auvours, 11 janvier 1871 ».
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
L’inauguration de ce monument eut lieu le 14 avril 1874 devant une foule nombreuse dont MM. de Talhouët, Caillaux, Vétillart députés de la Sarthe, les généraux Benoist, Deligny, Gougeard, Charette, M. le commandant Montcuit, M. le capitaine Lallemand, M. le préfet de la Sarthe, M. le maire du Mans, M. le maire d’Yvré, les membres du parquet, la plupart des officiers de la garnison, etc…
Après la cérémonie, une délégation de mobilisés de la Loire Inférieure conduite par M. Gouzé capitaine, a déposé sur le monument une couronne en bronze, composée d’une branche de cyprès et une branche de chêne enlacées.
(journal « Le rappel » du 19 avril 1874)
A Champagné, un monument en mémoire des mobilisés de la Loire Inférieure a été érigé au cimetière.
La revue des annales catholiques du 25 avril 1874 rappelle les combats qui eurent lieu sur le plateau d’Auvours, fin 1870 et commencement de 1871. Le 11 janvier, les Volontaires de l’Ouest firent des prodiges de valeur qui préservèrent l’armée d’un épouvantable désastre. On résolut d’élever à la mémoire des héros tombés, un monument sur le lieu même. L’initiative appartient à Mgr Fillion, évêque du Mans qui, de concert avec l’évêque de Saint-Brieuc, le baron de la Borde, maire d’Yvré et grâce aux offrandes reçues par eux, ont fait élever à Auvours, ce monument sur le terrain offert par M. d’Andigné de Resteau, maire de Maigné et conseiller général.[description du monument] Le monument a été solennellement béni le 14 avril, en présence d’une foule immense et des autorités religieuses, civiles et militaires du Mans et du département de la Sarthe. Mgr David, en l’absence de Mgr Fillion souffrant,bénit le monument. [discours du maire d’Yvré sur le patriotisme et du général Gougeard remerciant les vaillants héros] Après la foule s’écoula lentement au milieu des taillis, des sapins et des vignes, marchant avec un pieux recueillement. Le monument d’Auvours restera comme le témoignage de la valeur française et, surtout, des zouaves pontificaux, de ces Volontaires de l’Ouest qui portaient le Sacré-Coeur sur leur poitrine, et qui puisaient dans leur foi, un redoublement de courage et de patriotisme.
(article signé J. Chantrel)
Guerre 1870-1871
Rue de la Garenne
Ce calvaire a été élevé par les soins de Mr l’abbé Fernand DUVAL curé de cette paroisse pendant la mission de l’Avent 18 décembre 1910.
A la mémoire des zouaves pontificaux tués en ces lieux 11 janvier 1871
Heureux sont ceux qui craignent Dieu la mémoire des justes sera éternelle psaume III
Monseigneur de Bonfils évêque du Mans accorde 40 jours d’indulgences à la récitation de cette prière
Mon doux Jésus Miséricorde
Guerre 1870-1871
Eglise
L’actuelle église a été reconstruite en 1879. Pour la compléter, l’abbé Duval, curé d’Yvré-l’Evêque, décide d’y ajouter une chapelle, grâce à la générosité des zouaves et de leurs amis. La chapelle est construite à l’emplacement de l’ancienne sacristie criblée de balles et d’obus le 11 janvier 1871. C’est dans la nuit qui précéda le combat que vinrent se confesser les Volontaires de l’Ouest du premier bataillon. Les travaux dirigés par l’architecte Pascal Vérité débutèrent en 1914.
Trois vitraux, réalisés par Albert Echivard en 1914, présentent les principaux combattants (les capitaines de Bellevue, Belon et Dubourg, le sergent Vaubernier et le soldat Bernard du Port) tombés le 11 janvier 1871 au plateau d’Auvours, vêtus de l’habit gris bleu des Volontaires de l’Ouest. Le portrait du capitaine de Bellevue a été peint d’après un tableau de Lionel Royer représentant ce soldat pendant le cours de la reprise du plateau. Dans le médaillon de la baie centrale, a été reproduit l’épisode au cours duquel l’abbé Fouqueray qui, voyant tomber le capitaine de Bellevue et souhaitant le secourir est mortellement frappé par une balle. Dans un décor de neige, on distingue à l’horizon, le village et le clocher de l’église d’Yvré-l’Evêque.
La guerre franco-allemande de 1870 a provoqué le retrait des troupes françaises et l’invasion de ce qui reste des États pontificaux par une armée italienne de 70 000 hommes sous le commandement du général Cadorna. En face, les effectifs pontificaux ne dépassent pas 13 000 hommes dont 3 000 zouaves. Suite au licenciement des zouaves et de retour de Rome, le Capitaine de Charette propose ses services au gouvernement de la Défense nationale qui l’autorise à fonder un corps franc en lui laissant toute liberté et l’uniforme de zouave mais à condition de changer le nom en Légion des volontaires de l’Ouest. Et d’affirmer : « Le Sacré-Cœur, c’est sous ces insignes que nos ancêtres ont défendu leurs croyances. Il est notre légende, car c’est grâce à cet amour des sacrifices dont le Sacré-Cœur est l’emblème le plus sublime que nous avons eu le bonheur de répandre notre sang pour Dieu ».
Le 11 janvier 1871, les zouaves, avec à leur tête le général Gougeard, parviennent à reprendre aux prussiens le plateau d’Auvours. Le 28 mai, la légion des zouaves est consacrée au Sacré-Cœur de Jésus et, la guerre étant terminée, les bataillons sont dissous le 13 août. Sur les verrières conservées dans les églises sarthoises, la représentation de la guerre de 1870-1871 est, à l’exception de l’ensemble d’Yvré-l’Evêque, toujours associée à l’Apparition du Christ au Sacré-Cœur à Marguerite-Marie Alacocque.
(texte tiré du site de l‘armée de la loire 1870)
En mémoire du combat d’Auvours
Le dimanche 8 février 1920, à 9h du matin (heure naturelle) aura lieu, dans l’église d’Yvré-l’Évêque, la consécration de l’autel commémoratif du combat d’Auvours et de la grande guerre.
Le consécrateur, sur la gracieuse invitation de Mgr l’Évêque du Mans, sera le Révérendissime Père Dom Cabrol, abbé de Farnborough, Angleterre.
Le nouvel autel est dû à la générosité du Révérendissime Père Dom du Coëtlosquet, ancien abbé de Saint-Maur, ancien zouave pontifical et ancien combattant d’Auvours qui, pour des raisons de santé, ne peut venir lui-même couronner son œuvre.
Tous les anciens combattants d’Auvours sont invités à la cérémonie.
archives diocésaines Semaine du fidèle du 8 février 1920
Les noms et prénoms de 34 soldats sont gravés en lettres dorées avec l’indication des grades sur cette plaque noire dans un entourage sculpté de fleur de lys et d’hermine.
Dans l’église, ces deux plaques sont situées dans le transept gauche qui sert d’entrée. La chapelle des zouaves est à l’opposé.
Guerre 1870-1871
Mur extérieur de l’abbaye de l’Epau (près de la route)
Cette plaque d’ardoise dans un entourage en pierre, a été posée en 1956 par le Souvenir Français, rappelant les états de service de cet officier.
Guerre 1939-1945: crash d’avion
Ce 12 juin 1944, la mission Rodeo 169 vise le bombardement des aérodromes du Mans et de Laval. L’appareil est touché par la Flak et s’abat « chemin du Pineau ». Le lieutenant Vincent Kenneth Moody y perd la vie, à l’âge de 21 ans. Sa sépulture est au cimetière, accompagné d’un poème de Daniel Etoc.
Médaillés militaires
Entrée de la rue de la Garenne
Cette stèle de granit gris dans un espace bien délimité, en bordure de rond-point, a été inaugurée le 2 septembre 2002.