Lavoir
En 1906, la municipalité ne disposant que de 1 200 F sur les 2 100 F du devis de construction d’un lavoir public, obtiendra 600 F de secours départemental. Il sera établi sur un terrain, dit communal, de 99 m2, cadastré C n° 70, au bord du Casseau. La cession gratuite par le maire n’en sera régularisée qu’en 1910. Le devis décrit un lavoir couvert au bord d’une pièce d’eau de 8 m sur 4 m dont le fond est pavé. La charpente en peuplier s’appuie sur les murs du pourtour et six poteaux en chêne posés sur des dés de pierres et elle est couverte en ardoises. Quatre lucarnes circulaires apportent la lumière. Les travaux sont adjugés en avril 1907 à M. LEMONNIER pour 1 943 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 395/8)
D’après un témoignage, ce lavoir, en forme d’impluvium, abritait une quinzaine de laveuses autour du bassin. Il a été transformé en remise pour le matériel des employés communaux, dans les années 1970. Les murs en moellons sont encore visibles sur ce bâtiment modifié.
Monument aux morts
rue du 11 novembre, proche du cimetière
Cette pyramide en granit s’élève dans un espace délimité par des haies sur trois côtés. Elle est surmontée d’une croix de guerre sculptée. La dédicace est gravée en façade sur le fût et le socle. Les noms et prénoms de 37 soldats sont gravés en lettres dorées, par année, sur les deux faces latérales avec l’ajout de 3 victimes de la guerre 1939-1945 sur chaque face. Trois plaques ont été apposées sur le socle.
- 1914 MERCIER Valentin, LANGLAIS Ernest, REFFRAY Alphonse, BUSSON Jules, BRARD Alfred, BAUDRY Louis
- 1915 GRASSIN Jules, POUSSIER Eugène, BROSSARD Arthur, DODIN Emile, CORVAISIER Emile
- 1916 RAGOT Adolphe, GARREAU Gabriel, PIVRON Victor, TRABY Joseph, GRUAU Clément, CHARDRON Adrien, BROSSARD Marcel, MARTINEAU Clément
- 1939-1945 CORVAISIER Armand, GAULUPEAU Auguste, HERAN Auguste
- 1917 LIVET Paul, MARTINEAU Henri, BOUTTIER Clément, BOIVIN Henri, AUVE Pierre, LEGUILLON Jules
- 1918 BARBOT Georges, MARTINEAU Joseph, LEVEAU Eugène, ROGER Albert, RENOULT Marcel, REFFRAY Auguste, FROGER Henri, LEVEAU François, ROMASTIN Jules, MAUBOUSSIN Henri, REFOURD Emile, DAUBIGNARD Eugène
- 1939-1945 GOUFFIER Gabriel, LEBRUN Paul, BARRIER Maurice
Le 20 novembre 1919, le maire expose au conseil qu’un comité est formé pour élever un monument en l’honneur des enfants de la commune morts pour la patrie et demande au conseil de s’associer à cette œuvre de reconnaissance en votant une subvention au comité. Le conseil approuve cette proposition et vote 300F au comité.
Le 8 août 1920, le maire rappelle au conseil la création du Comité. La souscription ouverte a rapporté la somme de 1 690 F. Les délégués du Comité se sont adressés à M. Gélineau, marbrier à Écommoy pour choisir un monument. Il manque 7 000 F. Le conseil, à l’unanimité, approuve le projet et vote 4 000 F à porter au budget additionnel de 1920, plus 3 000 F au budget primitif de 1921. Vu le sacrifice consenti par la commune, il sollicite une subvention d’État.
En août, la commission spéciale demande un dessin de profil de la croix de guerre et un plan de détail de l’emplacement du monument montrant la déportation de la grille prévue. L’emplacement semble mal choisi. En novembre, cette commission demande que l’administration invite la commune d’Yvré-le-Pôlin à s’adresser à un homme de l’art pour présenter un projet acceptable.
Lorsque le maire envoie le projet au préfet, il note que l’emplacement choisi est le seul qui convient. Le 24 avril 1921, le conseil considérant que la commune a l’intention d’élever un monument, que le modèle choisi est définitivement adopté, est d’avis d’autoriser le maire à traiter de gré à gré avec M. Géliveau dans les conditions fixées par le devis. Ce même jour, le maire annonce que l’administration supérieure n’a pas accepté la place de l’Église comme emplacement du monument commémoratif.
Après examen des lieux, le choix de l’emplacement s’oriente vers un terrain en bordure du chemin n° 20, en face du cimetière et vis-à-vis du chemin d’Intérêts Communs n° 114, à l’entrée du bourg, dans la parcelle n° 474 C appartenant à M. André Leroyer à Yvré-le-Pôlin.
Le 16 juin 1921, le maire rappelle que la souscription ouverte a finalement rapporté 3 230,40 F, que le monument choisi chez M. Gélineau, marbrier à Ecommoy coûte 9 730,40 F auquel il faut ajouter le prix de la parcelle à acquérir. Après examen attentif des devis estimatifs de la dépense, le conseil approuve le projet, à l’unanimité et vote 3 500 F à porter au budget additionnel. Suite à ce sacrifice consenti par la commune, le conseil sollicite une subvention d’État la plus élevée possible et dans les plus brefs délais pour atténuer l’étendue de ce sacrifice et pour l’inaugurer le plus rapidement possible.
Le 16 août, la commission spéciale maintient son dernier avis du 16 novembre 1920. Le 29 octobre 1921, le préfet informe le ministère de l’Intérieur que la commission spéciale a cru devoir formuler des observations et que le maire vient de lui annoncer que les travaux sont actuellement achevés à la satisfaction générale. La régularisation de cette situation se fait ensuite. Le 11 février 1922, le maire communique au conseil, que conformément à la délibération du 24 avril 1921, la commune a fait l’acquisition d’un terrain planté en vigne au lieudit « Le Grand Cimetière », de 80 m240 dm2 , appelé l’Arrachée.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 395/8)
Monument paroissial
Haut de la nef
Les noms et prénoms de 37 soldats sont gravés en lettres rouges, par année, sur cette plaque de marbre blanc. Celle-ci est surmontée d’une statue du Christ au Sacré-Coeur. Deux plaques ont été fixées entre les deux, pour 6 victimes de la guerre 1939-1945: Gabriel GOUFFIER 1939, Paul LEBRUN 1939, Armand CORVAISIER 1940, Maurice BARRIER 1940, Auguste GAULUPEAU 1942, Auguste HERAN 1945.