Lavoir
Route de Sceaux-sur-Huisne
Le 1er août 1913, la municipalité prend connaissance du devis de 1 044 F concernant la reconstruction du lavoir public. L’entrepreneur du village, M. Louis FRANÇOIS, démolit complètement l’ancien lavoir et réutilise le plus possible les matériaux tels que les briques pour exécuter les soubassements de 80 cm de hauteur des trois murs sur lesquels il va poser des voliges « de travers et non debout ». De même pour la toiture, il récupère le vieux bois de charpente et 64 m2 de tuiles qu’il dépose et nettoie. Cependant pour abriter le bassin de 7,80 m sur 6 m, il doit compléter la couverture avec 800 tuiles neuves et remplacer les six poteaux en chêne. Deux vitres grillagées de 1,50 m sur 0,70 m, placées au plus près du faitage vont éclairer le bassin.
Le 7 décembre 1913, la réception définitive s’élève à 1 212 F à cause des difficultés rencontrées pour les fondations.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 384/7)
Ce lavoir est régulièrement entretenu par la commune: réfection de la toiture en 2004 et remplacement des planches à laver et d’une partie du bardage en 2014.
Des boîtes à laver avec leurs coussins attendent les laveuses…
Et, Madame Nicole DESJOUIS vient y rincer du petit linge, pas trop sale, dans cette eau de source limpide qui coule à volonté et qui est gratuite. Pour le reste, la machine à laver est la bienvenue ! D’autres femmes l’accompagnent parfois.
On vient aussi puiser de l’eau dans le bassin pour arroser ou laver la voiture.
Monument aux morts
Cimetière
Cinq marches permettent d’accéder à l’entrée du cimetière où se dresse cette pyramide en pierre; elle est donc bien visible de l’extérieur. La dédicace est inscrite sur une plaque de marbre fixée sur le fût et les noms de 21 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique sur une autre plaque de marbre gris apposée sur le socle. Latéralement, une plaque rend hommage à une victime de 1939-1945 et une victime en Algérie.
Monument paroissial
Vitrail nef
Ce vitrail est un don de la famille Celiot (indiqué au bas du vitrail). Il est l’œuvre du maître verrier manceau Albert Echivard qui a repris la scène qu’il avait déjà réalisée deux ans auparavant pour l’église de Rouez-en-Champagne. Albert Echivard a été profondément marqué par le décès de son fils dès le début de la guerre et va représenter le poilu sous les traits de Maxime, son fils et Jeanne d’Arc sous les traits de Renée, la fiancée de Maxime.
Guerre 1870-1871
16 juillet 1873 : pétition de M. Crinière, meunier adressée au préfet
Je suis créancier de la commune de Villaines-la-Gonais, pour réquisition faite par l’armée allemande lors de l’occupation, en 1870-1871, d’une somme de 5 974 F, déduction de ce que j’ai reçu chez le percepteur. Pour avoir paiement de cette somme, j’ai en vain, réclamé à la mairie de la commune de Villaines-la-Gonais ; aussi me vois-je obligé de recourir au tribunal compétent pour avoir satisfaction. Je viens, Monsieur le Préfet, vous demander l’autorisation qui m’est nécessaire pour actionner en justice la dite commune et m’accuser réception de la présente.
Le sous-préfet considérant que M. Crinière ne produit aucune justification à l’appui de sa réclamation, qu’il paraît y avoir intérêt et motifs suffisants pour la commune de Villaines-la-Gonais à repousser l’action de M. Crinière, est d’avis qu’il y a lieu d’autoriser la dite commune de Villaines-la-Gonais à ester à cet effet en justice.
À la séance municipale du 21 septembre 1873, le conseil municipal, vu les instructions du sous-préfet, considérant que la somme de 5 974 F dont le sieur Crinière se déclare créancier de la commune pour réquisition faite par les Armées allemandes, n’est prouvée par aucune pièce authentique et que ladite somme se trouve comprise sur son état de pertes sur le montant duquel il a reçu une allocation de 15%, est d’avis, à l’unanimité, que cette demande ne soit pas accueillie. Cependant si M. Crinière persistait à vouloir actionner en justice la commune, le conseil prie le préfet de bien vouloir autoriser la dite commune à ester en justice. Le préfet autorise la commune de Villaines-la-Gonais, en la personne de son maire, à ester en justice contre le sieur Crinière.
(Arch.dép. Sarthe 2 O 384/12)
Avec la présence des armées prussiennes pendant plusieurs mois dans nombre de communes sarthoises, les habitants ont fait des déclarations des pertes subies. Quand les papiers remplis par les familles ont été gardés en archives, il est possible de constater les dégâts supportés au creux de cet hiver terrible. (voir Ruaudin )