Lavoir
Au bourg
En 1853, la municipalité a beaucoup de difficultés à réunir les 173 F nécessaires aux réparations du lavoir public. Pour 53 F, elle vend, au Moulin neuf, 90 peupliers qui « sont morts par la pointe » et un ormeau sur l’emplacement du lavoir ; les travaux sont réalisés par voie d’économie avec 120 F au budget.
En 1900, ce lavoir est totalement démoli et reconstruit aux abords du Fresnay, rue de la Bonde, suivant un devis de 430 F qui prévoit le réemploi des moellons pour les murs. En revanche, la toiture en bardeaux et voliges est remplacée par des ardoises d’Angers, « 2ème carrée forte sur liteaux de sapin avec crochets« . Le département accorde 100 F à ce projet.
Un mur menace de s’écrouler et d’entraîner une partie de la charpente à la suite des dommages causés par l’inondation du 28 décembre 1913. Le reliquat de la construction de l’école de filles sera utilisé pour ces travaux estimés de 300 à 400 F. En 1933, ce sont les 1 259 F budgétisés pour des plantations d’arbres qui serviront à financer des réparations à nouveau urgentes.
(Arch. Dép. Sarthe, 2 O 375/8)
Le lavoir restauré garde sa charpente d’origine.
Monument aux morts
Place de l’église
Dans une échancrure du mur, cette pyramide en granit est surmontée d’une croix de guerre sculptée. Une épée et une palme entrelacées sont sculptées sur le fût et la dédicace est gravée en lettres dorées sur le socle. Les deux plaques où les noms et prénoms de 31 soldats sont gravés par ordre alphabétique, ont été fixées sur le mur de chaque côté du monument; celui-ci est protégé par une grille.
Le 26 février 1923, le receveur municipal de la commune est autorisé à encaisser la somme de 2 068,50 F provenant de la souscription publique pour l’érection d’un Monument à la mémoire des enfants de Valennes « Morts pour la France » 1914-1918. À la séance du 13 avril, le conseil municipal choisit le projet de monument de M. Rambaux –Roland, estimé à 5 450 F sans le transport de la gare de Mondoubleau à Valennes et le salaire de deux hommes pour aider au montage; ces frais sont estimés à 250 F. Pour couvrir cette dépense de 5 700 F, la commune dispose de la souscription et d’un crédit communal de 1 500 F. Il manque au moins 2 152,50 F. Le conseil sollicite donc l’autorisation du préfet pour prélever 2 300 F sur « les fonds disponibles » de 1922 et désirerait que le monument soit inauguré le 14 juillet ou le dimanche suivant. Le préfet approuve cette délibération.
Un contrat est signé entre le maire et M. Léon Rambaux, successeur de M. Édouard Rambaux-Roland, entrepreneur-graniteur à Jeumont (Nord). Ce dernier s’engage à fournir le monument en granit belge, référencé n° 1029 A .R .R., haut de 3 m ; toutes les faces sont ciselées avec des panneaux polis pour les textes sur le dé, les attributs de la face antérieure de la pyramide sculptés en relief, gravure et dorure de 300 lettres. Le prix forfaitaire et net de 5 450 F, comprend la fourniture sur wagon, en gare de Mondoubleau, les fouilles et la construction du massif de fondation, l’envoi d’un chef poseur qui dirigera le déchargement, le charroi et l’installation. La fourniture d’attelages pour les charrois et deux aides pour le chef poseur sont à la charge de la commune. L’entrepreneur certifie que la matière première employée et la main d’œuvre ne sont pas d’origine allemande.
A la séance du 11 août, il s’avère que les crédits votés sont insuffisants pour couvrir les dépenses de l’inauguration: musique de Vibraye, papier, guirlandes, etc… soit 400 F qui devront être prélevés sur les fonds disponibles de 1922.
Le 17 novembre, le maire annonce que la grille posée autour du monument revient à 754,90 F et la palme à 20 F. Il suggère de prélever cette somme, sur les fonds restant disponibles » de 1923. Le traité de gré à gré signé entre le maire et M. André Bothereau, serrurier, place de l’Église à Vibraye, désigne une grille de 12,80 m sur un mètre de haut, doubles barreaux en bas, supports aux angles et au milieu, porte en côté de la façade, 14 dés en ciment, transport et pose.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 375/7)
La carte postale montre l’emplacement originelle du monument, place du Frouïl, route de Baillou, avec son entourage. Les noms des soldats étaient-ils gravés sur les faces latérales du monument?
discours lors de la cérémonie du 11 novembre 1964:
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs
Aujourd’hui 11 novembre 1964, nous célébrons le quarante sixième anniversaire de l’armistice de la guerre 14-18 dont nous avons cette année-même rappelé le souvenir à l’occasion de son cinquantenaire.
Il y a en effet 46 ans, le maréchal Foch alors généralissime des armées alliées recevait les plénipotentiaires allemands, en forêt de Rethondes pour y conclure un armistice. À 11 heures, sur un champ de bataille de plusieurs centaines de kilomètres, le clairon sonnait au grand soulagement de tous, la fin d’une abominable tuerie. La France avait perdu plus d’un million des siens. À ce chiffre s’ajoutaient des centaines de mille de blessés dont beaucoup ne devaient survivre que quelques années.
Ces soldats qui généreusement ont donné leur sang pour défendre la patrie, pour épargner à leurs enfants ce cauchemar tant redouté, la guerre, ne les oublions pas. Inclinons-nous devant ce monument que notre pitié leur a consacré et qui rappelle leur souvenir. Associons à la mémoire de ces héros, le souvenir des morts de la guerre 39-45, de la campagne d’Indochine et de la guerre d’Algérie.
Que cette gerbe, modeste, gage de notre reconnaissance, soit déposée au pied de ce monument.
Vive Valennes. Vive la France.
(Arch. dép. Sarthe 192 AC 48)
Monument paroissial
Bas de la nef
Les noms et prénoms de 30 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique sur cette plaque de marbre noir, située sous une statue de Jeanne d’Arc.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Cette tombe conforme à la loi du 4 avril 1873, est le témoin de la guerre 1870-1871.
8 militaires français disséminés dans le cimetière reposent dans une concession perpétuelle de 2 mètres, entourée d’une clôture en fer de 6 mètres.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)