Lavoir sur le Loir
En contrebas de la RD30, au pont
En 1851, l’architecte d’arrondissement propose les plans d’un lavoir, avec chaudière, pour une douzaine de laveuses, au bord du Loir. Cette rivière offrant l’avantage de ne pas avoir de crues très importantes, un plancher fixe semble suffisant et nettement moins onéreux qu’un plancher mobile. Le Conseil municipal accepte le devis de 598 F. Les travaux sont réalisés en 1855 avec un supplément de 216 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 373/8)
La municipalité a du changer d’avis puisqu’un plancher mobile équipe aujourd’hui le lavoir. Il a été restauré dans les années 1990.
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Lavoir des Halles
Sur la RD30, entrée du hameau, vers Saint-Germain-d’Arcé
Le 24 septembre 1905, le Conseil municipal décide la construction d’un lavoir « à l’endroit où le ruisseau croise le chemin de grande communication n° 18 ». Après avoir obtenu le droit d’établir un barrage sur le Montsureau sur la parcelle H n° 617, un marché de gré à gré est passé avec l’entrepreneur du village M. Michel VIGNAS sur un devis de 438 F. Les habitants ont souscrit pour 318 F pour ce simple hangar couvert, sans plancher et ouvert de tous les côtés.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 373/8)
Une inscription sur la charpente et au sol indique que des travaux ont été réalisés en 1950 par l’entreprise POUSSIN de Vaas. Il a été restauré dans les années 2000.
Monument aux morts
Près de l’église, place des anciens combattants
Sur un espace circulaire, engazonné et fleuri, ce monument en pierre, sous forme d’un obus surmonté d’un casque, est posé sur un soubassement octogonal. Les noms et prénoms de 63 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique, sur trois colonnes. Les lettres de la dédicace sont en relief et de couleur rouge. Un ajout en pierre a été fait pour la guerre 1939-1945: les noms de 6 victimes militaires, un déporté et 3 victimes civiles sont gravés sur une plaque de marbre blanc.
En août 1919, le maire interroge ses supérieurs hiérarchiques sur les formalités à remplir pour l’érection d’un monument à la mémoire des soldats morts pour la France, sur l’une des places de Vaas. La réponse du ministère de l’intérieur fait apparaitre aussi une demande de subvention de 2 000F pour couvrir entièrement la dépense. Il est alors rappelé au maire que le crédit alloué est proportionnel au crédit voté par le conseil, indépendamment des souscriptions publiques, au nombre de soldats tués par rapport à la population recensée en 1911; en aucun cas, la subvention ne peut dépasser 26% du crédit voté en conseil municipal. En novembre 1919, le Comité pour l’érection d’un monument aux Morts pour la France, a recueilli 5 382, 20F. Le conseil municipal y ajoute un crédit de 2 000F.
Un an après, le conseil spécifie qu’il donne, sur la place de la mairie, le terrain nécessaire pour ériger le monument. Il constate que la subvention communale ajoutée aux souscriptions, est insuffisante pour construire ce monument estimé à 10 000F par l’architecte et demande au préfet une subvention d’État de 2 000F. Dans leur devis forfaitaire de 10 000F, MM. Cottereau et Billot, statuaires-décorateurs, 9 rue du Clos Margot au Mans, s’engagent à exécuter les travaux du monument commémoratif en pierre de Massaugis, taille, sculpture, gravure de 50 noms, transport et pose compris.
Le 29 octobre 1920, M. Henri Grigné, architecte au Mans, envoie le projet au préfet. Le 16 novembre, la commission spéciale accepte le projet mais estime qu’il y a lieu de supprimer le casque mis sur le sommet du monument. Il y a une erreur au point de vue artistique à couronner une forme architecturale par un objet qui est traité dans un sens réaliste. Les deux choses ne peuvent s’accorder. Le 17 avril 1921, le conseil vote 2 000F pour le monument aux morts de la guerre. Cette somme sera prélevée sur « les fonds libres » du budget.
Un traité de gré à gré est signé le 13 juillet 1923, entre le maire et M. Henri Gendron, serrurier à Vaas qui s’engage à poser une grille en fer de 28m pour entourer le monument; la livraison sera faite le 10 décembre conformément au modèle choisi, au prix de 1 710F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 373/8)
Monument paroissial
Nef
Les noms de 58 soldats sont gravés par ordre alphabétique sur cette plaque noire, sur deux colonnes.
Bénédiction d’un calvaire à Vaas
À Vaas, la solennité du 15 août a revêtu, cette année (1920), un caractère plus touchant, en raison de la bénédiction d’un calvaire. Élevé par M.Mme de Valois dans leur propriété du Perray, à la mémoire de leurs deux fils et des membres de la famille tombés au champ d’honneur, ce calvaire doit perpétuer, en outre, la mémoire des cinquante-sept braves de la paroisse morts pour la France.
[…] une belle procession s’organise à travers la campagne. Plus de trois cents personnes, dont un tiers d’hommes, y prennent part avec un grand recueillement. […]
archives diocésaines Semaine du fidèle du 15 août 1920
Guerre 1939-1945: stèle crash avion
Au niveau du pont sur le Loir
Le lundi 17 juillet 1944, en milieu d’après-midi, l’avion P-47 Thunderbolt piloté par l’Américain Alvin M. POLLINGUE s’abat au lieu-dit « le Bord de la Route » puis prend feu. Quand les témoins du crash retrouvent l’épave, ils ne peuvent plus rien pour le malheureux pilote. Tous ses papiers sont pris par les soldats allemands arrivés rapidement sur place. A la secrétaire de mairie, on remet la plaque du pilote sur laquelle figure: « Alvin M. Pollingue O-793952 T-43 O-C », ce qui va être inscrit sur le registre d’état civil de la commune.
Le lendemain le pilote se trouve toujours dans la carlingue calcinée de son chasseur, gardé par l’armée allemande. Le 20 juillet à 16h, le lieutenant de l’US Army Air Force est inhumé dans le cimetière communal. La quasi-totalité de la population assiste à la sépulture malgré l’interdiction absolue décrétée par l’armée allemande. L’église est trop petite et pour marquer leur reconnaissance envers ce héros, les habitants de Vaas couvrent son cercueil de fleurs. Des photos sont prises et envoyées aux autorités militaires américaines ainsi qu’à sa famille.
Le lieutenant Pollingue participait à une mission dans la région de La Flèche afin de désorganiser les déplacements de l’ennemi en bombardant et mitraillant les routes et voies ferrées. Il appartenait avec ses compagnons au 405th Fighter Squadron du 371st Fighter Group de la 9th US Army Air Force. Ils avaient quitté l’aérodrome A6 situé à Beuzeville-au-Plain dans la Manche. Le lieutenant était âgé de 24ans, marié et père d’une petite fille.
L’aviateur reposera au cimetière de Vaas jusqu’au 23 mars 1945, date à laquelle sa dépouille fut exhumée et alla rejoindre celles de ses compagnons d’armes au cimetière de Saint-James (Manche). Depuis 2004, sa tombe est fleurie chaque année par Jacky Emery lors du Memorial Day.
Sous l’impulsion de l’association Vedacensis, une stèle a éét inaugurée le 8 mai 2006, au niveau du pont sur Le Loir.
article du Maine Libre du 23 juillet 2024; contact: Jacky Emery 02 43 47 65 71 ou 06 45 32 90 13 ou jackyemery72@outlook.com