Lavoir
Rue du Lavoir
En 1855, le maire expose
« qu’une grande partie des habitants de la commune allaient laver depuis un temps immémorial à une fontaine située dans le champ dit de la fontaine dépendant de la ferme du Plessis, appartenant à Mr DE LA VILLERION, propriétaire à Noyen, sans qu’aucune autorisation n’ait été obtenue de ce propriétaire » et invite son conseil à demander cette autorisation « afin d’éviter toute contestation ».
De fait, la commune a continué de bénéficier d’une « permission » qui s’est poursuivie avec le nouveau propriétaire, Mademoiselle d’ANDIGNÉ DE RESTEAU.
En 1896, pour ses besoins personnels, elle fit abattre les arbres qui entouraient la pièce d’eau, laissant les laveuses sans abri. Aussitôt, la municipalité demande à y faire construire un hangar couvert. La fourniture, par la propriétaire, de tout le bois nécessaire et une souscription des habitants en argent et nature d’une valeur de 600 F permettent de faire face à cette dépense, sans avoir à augmenter les impôts.
Ce lavoir possédait une cheminée.
(Panneau apposé sur le lavoir et Arch. dép. Sarthe, délibérations 1MI 1343 R74)
Il a été restauré au début des années 2000.
Le chemin d’accès à ce lavoir public étant dans un état impraticable, le Conseil municipal, en 1856, décide d’allouer à sa réparation, le produit d’une nouvelle taxe, instituée en 1855, la taxe sur les chiens.
Monument aux morts
Près de l’église
Sur un espace pavé, entouré de quatre obus reliés par une chaîne, s’élève une pyramide en pierre. La dédicace est gravée sur une plaque en ardoise placée sur le fût sous une croix latine. Les noms et prénoms de 15 soldats sont gravés en lettres dorées sur une plaque fixée sur le socle; en dessous, une plaque pour une victime en Algérie: LAIR Roger 1961.
Le 18 avril 1920, le conseil réuni en séance extraordinaire, se croit l’interprète de la population en voulant glorifier le souvenir de ses braves morts au Champ d’Honneur. Considérant que le sacrifice consenti et la conduite héroïque de ses Enfants lui lèguent une dette de reconnaissance qui ne doit jamais s’éteindre, il décide à l’unanimité de faire élever dans le cimetière, un monument à leur honneur sur lequel sera gravé le nom de tous ceux qui ont succombé dans la tourmente, après consultation des familles, de nommer une commission de quatre membres dont deux pris dans le conseil municipal et deux dans les familles les plus éprouvées de la guerre, pour le choix du monument, de voter 2 000 F à prélever sur les fonds ordinaires, d’ouvrir une souscription publique, les noms des donateurs seront affichés à la porte de la mairie.
Le 13 juillet, la commission spéciale juge le projet mauvais au point de vue artistique ; mauvais entre la pyramide et le piédestal. Un modèle semblable a déjà été présenté pour Fay. Devant la demande de dossier du préfet, le maire explique que la population ayant apporté très spontanément son aide pécuniaire ( 1 425 F) et à l’unanimité dès mars, la commission a choisi un monument parmi ceux en construction au même prix que la somme recueillie. Mais il est prêt à observer toutes les prescriptions que le préfet jugera utiles. Le 4 novembre, le maire soumet un nouveau plan de monument.
Le 16 novembre, la commission spéciale estime que les inscriptions du piédestal sont placées trop bas ; surélever le monument à la base sur un tertre gazonné ou maçonné. Elle accepte ce nouveau projet à ces conditions.
Le 5 avril 1921, M. J. Dupras, entrepreneur à Noyen, s’engage à exécuter un monument commémoratif en pierre de Chauvigny pour le prix forfaitaire de 2 850 F, le transport des matériaux restant à la charge de la commune.
Lors de la séance du 26 juin 1921, le maire rappelle les décisions du conseil de placer le monument dans le cimetière. Mais après avoir examiné la situation, il propose d’élever le monument au centre du bourg, sur la place formée par l’ancien cimetière, située devant l’église. Ce terrain est surélevé de 1,50 m au-dessus de la route ; ce qui ajoutera beaucoup à l’effet que peut produire le monument et étant clos par des murs, aucune détérioration n’est à redouter. Les frais d’installation seraient moins onéreux. Le 23 juillet, le ministère de l’Intérieur considère que le nouvel emplacement étant situé en dehors de la voie publique, il n’y a pas lieu de modifier l’ornementation de ce monument qui comporte un emblème religieux.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 356/7, 1 Mi 1343 R 228 délibérations)
Monument paroissial
Transept gauche
Près du retable à la Vierge à l’enfant, sur cette plaque de marbre noir, les noms et prénoms de 12 soldats dont 3 disparus sont gravés en lettres dorées. Une plaque a été ajoutée pour LAIR Roger 1961 Algérie.