La commune de Flacé a été réunie à celle de Souligné-sous-Vallon pour former la commune de Souligné-Flacé en 1935.
Lavoir du bourg
Chemin du Lavoir
Le 11 mai 1863, le Conseil municipal, devant le « besoin pressant d’un lavoir », choisit de l’établir rue de la Roche, sur une portion de vigne A n° 547, acquise de M. MOULLIN de la BLANCHÈRE pour une valeur de 150 F. Celui-ci va faire un don équivalent. La souscription de 193,40 F en nature et de 214 F en espèces et la vente de deux terrains communaux viennent aider à financer cette dépense de 1 650 F.
En 1906, un arrêté du maire interdit de puiser l’eau du lavoir public.
En 1920, les travaux de couverture sont confiés à M. Louis CHATEAU, charpentier au village, sur un devis de 2 500 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 348/7)
Il a été restauré à la fin des années 1990.
Monument aux morts
Entrée du bourg, au bord de la D 22 et cimetière
Cette pyramide en pierre calcaire est surmontée d’une croix de guerre sculptée; sur le socle, les dates 1914 et 1918 accompagnent une sculpture comportant un rameau de laurier et une croix de guerre en relief. Sous la dédicace, les noms et prénoms de 29 soldats sont gravés (noms peu lisibles), par ordre alphabétique, sur une plaque en ardoise fixée sur la façade. A la base, deux plaques ont été ajoutées pour 3 victimes de la guerre 1939-1945 et 2 victimes en Indochine.
guerre 1914-1918: BESNARD Emile, BAMAS Louis, BONIN Louis, BOUVARD Henri, BRINDEAU Henri, CHAUMIER Albert, CHANTEAU Gustave, DESPRES André, DORIZON Henri, FEVRIER Armand, FOUQUERAY Auguste, FROGER Marcel, FRONTEAU Marcel, HUET François, HUET Pierre, JAROSSAY Almire, LEBAILLIF Marcel, LEBAILLIF Louis, LELASSEUX Clément, LEBRUN Yves, LECHAT Louis, LEMEUNIER Albert, MANCEAU Auguste, PAPIN Louis, PELLIER Armand, REMY Alexandre, THIMON Marcel, TIBERGE Emile, TIBERGE Victor.
Le 11 juin 1919, le maire propose d’élever à la mairie, une plaque commémorative pour glorifier les enfants de la commune « Morts pour la France ». Le conseil à l’unanimité accepte et choisit « le modèle n°1946 » du catalogue des travaux exécutés par les Marbreries Générales 33 rue Poussin à Paris : panneau de marbre de 0,60 m par 1,20 m, palme et couronne sculptées en creux et dorées, 4 rosaces en cuivre avec inscription des noms et des prénoms des décédés ou disparus présumés décédés. Il vote 500 F pour couvrir les frais d’acquisition et de pose. Ce projet est accepté par le ministère de l’Intérieur le 2 décembre 1919.
Le 28 juillet 1920, M. Jean de Montesson, maire, rappelle que le 5 juin, le conseil ayant décidé d’élever un monument commémoratif, que la souscription particulière a produit 2 208,50 F et qu’un crédit de 300 F a été voté, il a consulté plusieurs entrepreneurs et demandé des devis. Un traité de gré à gré est signé avec M. Jules Tansorier, marbrier à La Suze qui s’engage à exécuter un monument en pierre de Lavoux; les inscriptions seront gravées en lettres dorées sur une plaque ardoise polie scellée sur la face du monument. Le prix total est de 3 000 F, complètement terminé.
Le 18 septembre, le maire informe le conseil que les habitants désirent que le monument soit en dehors du cimetière, emplacement précédemment choisi par le conseil et approuvé par décret ministériel du 28 juillet 1920. Le monument comportant un emblème religieux, devra donc être modifié si on le déplace. Le conseil choisit comme nouvel emplacement, le coin formé par une propriété et la bordure du chemin de grande circulation n°10, devant le calvaire; ce qui nécessite le consentement de M. Joseph Cambuzat, capitaine à la Commission militaire interalliée de contrôle, propriétaire du domaine des Épichelières à Souligné-sous-Vallon, pour céder une partie de son terrain. Le 20 octobre la commission spéciale accepte le projet.
Le 19 novembre 1920, le maire lit la lettre de M. Cambuzat faisant don du terrain souhaité. Dans le nouveau traité de M. Tansorier, le monument sera exécuté en pierre demi-dure de Lavoux. Les inscriptions seront gravées en lettres dorées sur une plaque en ardoise polie qui sera scellée sur la face principale par 4 fortes rosaces en cuivre. Il sera entouré d’une grille en fer de 0,75 m de haut, avec une porte sur la face principale, posée sur une bordure en granit de Normandie qui en fera le pourtour. Le monument posé, tout compris avec la grille coûtera 4 600 F ; les fondations et le premier socle en ciment granité étant réservés et faits au compte de la commune. Le monument sera terminé pour le 1er juin 1922. Le 15 novembre 1922, le conseil approuve les travaux exécutés par M. Tansorier, sculpteur à La Suze.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 348/7)
L’Ouest-Éclair du 17 juillet, retrace une belle journée patriotique, le 14 juillet 1922, jour de la Fête nationale, dans la coquette commune de Souligné-sous-Vallon lors de l’inauguration du monument élevé en mémoire des enfants morts pour la Patrie pendant la Grande Guerre et la célébration du retour des démobilisés.
À 10 h, commença le service solennel pendant lequel le curé Bouvet donna l’absoute et l’abbé Lhommeau fit un sermon patriotique. À la sortie de la messe, l’abbé Bouvet bénit la plaque commémorative et le monument. À midi, M. de Montesson, maire, le conseil municipal, le vice-président du Comice agricole de La Suze, M. Tollet, instituteur, des maires du canton accueillirent les personnalités officielles autour d’un vin d’honneur : les représentants du préfet et de l’Armée, les députés Ajam et d’Aubigny, les conseillers généraux d’Andigné et Leblanc et se rendirent au monument.
Le cortège mené par la musique de La Suze comprenait trois petites filles costumées en France, en Alsace et en Lorraine, les enfants des écoles portant des gerbes de fleurs, les familles des glorieux morts, les démobilisés, les personnalités officielles, les délégations de sociétés d’anciens combattants, de mutilés et de vétérans. Au pied du monument, pyramide d’un goût parfait, portant les noms des 28 enfants tombés au Champ d’Honneur, le commandant Bonardi remit la médaille militaire à quatre blessés de la guerre : le sergent Lefrère, les soldats Desblés, Pousset, Dubois. Avant de faire l’appel des morts, M. de Montesson s’inclina devant les familles et montra l’union parfaite de toute la commune pour glorifier leurs morts et les députés rappelèrent ce que devait être pour les générations futures le monument élevé à ceux qui, sans distinction d’opinion ni de religion étaient morts pour la défense du droit, de la liberté et pour sauver la France.
Offert par la commune aux démobilisés, le banquet réunit 250 couverts à l’Hôtel du Cheval blanc. Au dessert, le maire glorifia les héros disparus et appela à l’union de tous, en ces termes : Nos morts nous disent : nous sommes tombés pour vous, nous avons sauvé la France, rendez-la grande et prospère. Nous avons gagné la guerre ; gagnez la paix. Le représentant du préfet rappela le patriotisme des femmes, des enfants, des vieillards pendant la guerre avant de porter un toast à la santé du président de la République qu’il félicita d’avoir échappé à un odieux attentat.
Le député de la Sarthe, Ajam, rappela les jours tragiques de 1918 quand les Allemands étaient à 60 km de Paris et la situation financière et politique actuelle. Il évoqua les difficultés survenues avec nos alliés, difficultés qui font que la France ne peut compter que sur elle-même. Il montra la surcharge d’impôts que les contribuables acceptaient à condition de ne pas être molestés. Il défendit le Parlement de 1919 qui réussit à ramener à 25 milliards, un budget qu’il avait trouvé à 49 milliards. Il termina par ces mots : Nous ne voulons ni révolution ni réaction. Nous réclamons la défense de la propriété individuelle, le respect de la Constitution et de toutes les lois de la République. Ne séparons pas d’une part le souvenir de nos morts, d’autre part la France et la République.
Une quête au profit des Pupilles de la Nation clôtura cette journée.
Au cimetière
Cette plaque de marbre blanc a été fixée sur le mur du cimetière, près du portillon d’entrée. Les noms et prénoms de 26 soldats sont gravés par ordre alphabétique, de chaque côté d’une palme, finement gravée; dans la partie arrondie, ce sont un rameau de laurier et un rameau de chêne qui ont été gravés. Les noms des 3 victimes de la guerre 1939-1945 ont été ajoutés au bas; une autre plaque a été apposée en dessous pour les 2 victimes en Indochine.
Monument paroissial
Nef
Cette plaque de marbre noir ornée d’un Christ en croix entre deux rameaux de laurier et chêne finement gravés, est fixée sur un pilier dans le haut de la nef. Les noms et prénoms de 28 soldats sont gravés en lettres dorées par ordre alphabétique, avec l’indication de leur âge. Une plaque a été ajoutée avec les noms des 3 victimes de la guerre 1939-1945.