Lavoir du bourg
En 1855, le Conseil municipal vote le budget nécessaire à la construction d’un lavoir, près du presbytère, sur un petit cours d’eau, avec un bassin de 10 m sur 4,50 m. Le préfet refuse le devis de l’agent-voyer cantonal car les poteaux ne doivent pas être enfoncés en terre mais posés sur des dés et la charpente est « lourde et mal combinée ». M. NOURRY, architecte au Mans, en rédige un nouveau. Les six poteaux qui soutiendront la charpente à un pan, reposeront sur des dés de roussard. Le lavoir sera couvert en ardoises comme le souhaite le maire, M. Armand CHAPPÉE, malgré les protestations du curé qui propose d’utiliser les tuiles de l’église qui n’a de l’ardoise que sur une moitié.
Cependant, en 1878, le maire dénonce le mauvais écoulement des eaux qui sont devenues très malsaines pour le voisinage. Il faut relever le fond du lavoir, construire un mur de soutènement et surélever la partie couverte. M. CHAPPÉE s’engage à fournir toutes les terres destinées au remblai du lavoir et les scories nécessaires à la maçonnerie en béton pour l’écoulement des eaux. Une nouvelle fois ces réparations ne peuvent remédier au manque d’eau et ce lavoir est voué à la démolition en 1884.
Lavoirs sur la Sarthe
Le 25 septembre 1884, le préfet approuve le projet d’un bateau-lavoir dans le lit de la Sarthe, rive droite, à 250 m en aval du pont de Montbizot, pour 15 laveuses. Son amarrage est prévu sur la parcelle de la Pointe du Pré des Graviers (B n°232), appartenant à Madame de PUISARD du château d’Antoigné, à 800 m du bourg. Le maire obtient que le bateau-lavoir et le terrain soient offerts gratuitement à la commune par des souscripteurs qui exigent seulement que celui du bourg soit entièrement détruit. Son usage est exclusivement réservé aux habitants du village.
En 1912, ce lavoir gît au fond de la rivière. Les réparations sont confiées à un entrepreneur de bateaux du Mans, M. Louis POTEL, qui double la coque. En 1918, de nouvelles réparations sont nécessaires pour 1 055,40 F. De nouveau, en 1930, des crues successives l’entraînent au fond et le tordent. Il est devenu « inservable ».
Le Conseil municipal demande alors au Service vicinal de Montbizot d’établir un devis pour construire un lavoir fixe. C’est une grosse dépense qui s’ajoute à l’agrandissement du cimetière et à la construction du groupe scolaire. Le conseil vote un emprunt de 60 000 F à 5 %, sur 30 ans, dont 23 000 F pour le lavoir. La crue de 1931 retarde les travaux et crée des frais supplémentaires de motopompe. La charpente à deux pans est soutenue par quatre poteaux reposant sur des dés en ciment, en rivière. Trois portes s’ouvrent sur les trois parties du plancher mobile. Le lavoir de 14 m de long, clos de voliges en bois blanc, est couvert en ardoises. Des « privés » complètent la construction.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 295/7, délibérations de 1884)
Ce dernier lavoir n’existe plus.
Monument aux morts
Carrefour avec la rue du onze-novembre (ancien emplacement)
Ce monument, situé en bordure de rue, est composé d’une pyramide centrale surmontée d’un coq victorieux, en bronze; de chaque côté, les noms et prénoms de 56 soldats sont gravés en lettres rouges, dans la pierre. A chaque extrémité, une colonne avec grenade et décor en bronze termine ce muret. Un rameau de chêne et un rameau d’olivier en bronze sont fixés sur le socle, dans l’axe de la croix de guerre qui est au-dessus de la dédicace. Des mains enlacées sont apposées à la base entre deux palmes. Une plaque a été posée pour les victimes de la guerre 1939-1945.
Le 4 avril 1921, M. Louis Chappée, maire, expose au conseil que le meilleur emplacement du monument commémoratif se trouve à l’intersection du chemin de grande circulation n°29 et du chemin vicinal n°4, en face de la propriété de Mme Lebrun ; la partie postérieure du monument viendrait au contact du mur de clôture de la cour, comme convenu entre la propriétaire et le maire. Mais il faudrait modifier l’alignement du chemin n°4, approuvé le 29 juin 1875, en suivant le parement extérieur des murs de clôture et pignon de l’école ménagère et de la cour Lebrun. Le conseil considérant que la circulation ne serait nullement gênée, qu’elle serait d’ailleurs garantie par un trottoir établi devant, approuve cet emplacement.
À la séance suivante, le maire rappelle que la modification des alignements des chemins n°29 et n° 4 présente un excédent de terrain que la commune désirerait acquérir pour placer le monument. Mais comme Mme Lebrun abandonne droits et prérogatives sur ce terrain, au profit de la commune, il n’y a donc plus lieu de modifier les alignements. Une partie du socle du monument et de la grille qui l’entourera seront un peu en saillie sur l’alignement. L’établissement d’un trottoir préservera la circulation et la largeur libre de 9,40m sera encore suffisante. La dépense de 1 300F pour le trottoir sera prélevée sur les fonds affectés au monument.
Le 23 juin 1921, le maire soumet au conseil le projet d’édification du monument. Il propose d’en confier l’exécution à M. Pierre Le Feuvre, sculpteur-décorateur, 125 quai Ledru-Rollin au Mans et présente le devis de 30 000F. Il serait financé par un crédit de 7 000F inscrit au budget et 23 000F de souscription publique. À l’unanimité, le conseil adopte l’emplacement proposé et approuve le devis estimatif.
Le 12 août 1921, M. Louis Chappée, maire et M. Pierre Le Feuvre, sculpteur, signent un traité de gré à gré. Le monument sera en pierre de Lorraine Euville et le motif principal surmonté d’un coq en bronze. Le monument reposera sur un socle et sera entouré d’un trottoir avec bordure en granit et d’une grille en fer forgé. Le 12 juillet 1921, la commission spéciale accepte le projet sans aucune observation.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 295/7)
déplacement du monument
jardin public du parc Robert Manceau
Si le monument était inauguré le 30 septembre 1923 par Louis Chappée, maire de l’époque,au carrefour des rues Charles-Palier, 8-Mai et 11-Novembre, c’est le 30 septembre 2023 qu’il est inauguré à son nouvel emplacement, tout juste 100 ans plus tard. Ce lieu est plus propice au recueillement et plus sécurisé pour les cérémonies. Le monument a été rénové en même temps.
Une plaque avait été ajoutée pour Régis Lefeuvre, mort en 2015 lors d’un exercice aérien multinational.
Au cimetière
Monument paroissial
Les noms de 51 soldats sont gravés en lettres dorées, par année, sur cette plaque de marbre. Une seconde plaque a été ajoutée en dessous pour 3 victimes de la guerre 1939-1945.