Les communes de Saint-Rémy-du-Plain et du Val ont fusionné en 1961 et formé la commune de Saint-Rémy-du-Val.
Lavoir de la fontaine Biheux
Rue du Pressoir, en contrebas du C8
Une fontaine est construite en 1845 dans le bas du bourg, à 200 m de l’église. Des réfections y sont réalisées en 1854. C’est la seule source du village qui ne tarit jamais d’où son importance pour abreuver les bestiaux et laver le linge. En 1872, l’agent-voyer rédige un rapport sur les travaux à y effectuer. Ils seront réalisés par l’entrepreneur de Neufchâtel-en-Saosnois, M. Prosper LOTTIN.
Un nouveau bassin voûté, contigu à la fontaine, servant de réservoir d’eau en cas de sécheresse est construit. L’abreuvoir est agrandi et pavé. Un hangar entouré de voligeage est élevé au bord du lavoir découvert. Le chemin est empierré. Les 1 039 F de souscriptions des habitants et 500 F de secours départemental ont aidé au financement de cette dépense de 2 224 F. Des améliorations régulières dont le remplacement de la pompe de la fontaine en 1925, vont maintenir le bon état de ces constructions.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 326/7 ; 250 AC 112 et 239)
Le lavoir et l’abreuvoir ont été restaurés en 1989 puis en 1995 par l’employé communal. (Mairie)
Lavoir du Pont Maillard
En avril 1854, l’agent-voyer soumet un devis de 400 F au Conseil municipal, pour établir un lavoir public sur la Bienne, au Pont Maillard, sur une parcelle communale. En 1857, un hangar de 10 m de long, couvert en tuiles, est construit au bord du bassin auquel on accède par le chemin de Neufchâtel. En 1882, le maire se plaint auprès du préfet, du propriétaire du moulin qui détourne le cours naturel de la Bienne et qui rend le lavoir communal, situé en aval, inutilisable. Trois ans plus tard, le Service hydraulique accepte que le barrage de lavoir soit conservé et il sera consolidé en 1909. En 1921, les travaux d’entretien s’élèvent à 2 348 F.
Le lavoir n’existe plus.
Monument aux morts
Place de l’église
Cette pyramide surmontée d’une croix de guerre sculptée s’élève à l’entrée de la place. La dédicace est gravée dans la pierre sur le fût, une palme au-dessus. Les noms et prénoms de 30 soldats sont gravés par ordre alphabétique sur le socle avec l’ajout de 4 noms à la base: Chaplain Désiré, Ferré Auguste, De Viennay Jacques, Aubert Léon.
Les trois autres faces du socle sont dédiées à la guerre 1939-1945: les soldats, les déportés politiques et les alliés (crash avion mai 1944)
Le 29 décembre 1921, le maire soumet au conseil le devis de 6 000 F, du projet de monument aux Morts proposé par M. Évrard-Lacroix, marbrier-sculpteur, 102 avenue du Grand-Cimetière, au Mans. Le devis comprend :
- les travaux de terrassement et la pose sur la place,
- la fourniture d’un socle en granit en 8 morceaux de 2,50 m sur 2,50 m sur 0,20 m,
- un monument en pierre de Lavoux composé d’une première assise en 6 morceaux, d’une base en 2 morceaux, un corps permettant les inscriptions sur la façade en un seul morceau ; un couronnement, une pyramide et une croix de guerre au-dessus,
- gravure et vernissage des noms et prénoms des soldats ainsi que l’inscription sur la pyramide,
- fourniture d’une palme en bronze de 0,70 m de haut,
- peinture au minium et de deux couches de gris des chaînes et des obus.
Le 30 août 1922, la municipalité s’est rendue au monument élevé sur la place publique et a constaté que l’entrepreneur s’était bien conformé aux clauses du contrat. Ce même jour, le maire fait savoir au conseil qu’il n’existe pas de crédit pour financer ce monument terminé et reçu. Il sollicite l’autorisation du préfet pour payer les 6 000 F dus à M. Évrard-Lacroix, par anticipation, sur le budget additionnel de 1922.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 326/7)
Le monument a été inauguré le 15 octobre 1922 (journal de Mamers)
Monument paroissial
Nef
C’est un monument en pierre de taille, très sculpté où les noms et prénoms des soldats sont gravés, par ordre alphabétique, en lettres rouges sur une plaque centrale. Saint-Rémy-du-Plain: 33 Vezot: 10 et le Val: 5
D’un côté du monument, une plaque souvenir pour l’abbé Serais, déporté politique et de l’autre, une plaque pour le cinquantenaire de la fin de la seconde guerre mondiale.
Guerre 1939-1945 vitrail
Choeur de l’église
Ce vitrail est signé « S. Flandrin Latron » et réalisé par l’atelier J. Degusseau d’Orléans en 1973. Il est dédié à ce régiment d’Infanterie constitué de réservistes. Les couleurs bleu, blanc, rouge sont très présentes sur ce vitrail à composition florale.
Simone Flandrin Latron née à Vendôme en 1905, a suivi une formation de peinture et gravure aux Beaux-Arts de Paris; elle a reçu le prix de Rome de gravure en 1930. Aux lendemains de la Seconde guerre mondiale jusqu’aux années 1980, elle ouvra comme peintre-verrier. Elle est la fille du Dr Latron qui acheta et restaura le château de Poncé-sur-le-Loir.
Jacques Degusseau (1910-1977) a créé son atelier à Orléans en 1945. Il employait sept à huit ouvriers et réalisa quelques trois cents chantiers en collaboration de plusieurs artistes majeurs comme Jacques Le Chevallier, Léon Zack, Philippe Kaeppellin, Simone Flandrin Latron et principalement Maurice Rocher. Ce dernier étant parisien, Degusseau achète un atelier dans le 15e arrondissement. Son fils Gérard suivra sa voie auprès de Jacques Le Chevallier puis de Max Ingrand.
(source: blog de Jean-Yves Cordier)
Guerre 1939-1945: stèle crash avion
A partir de la D310, prendre le C10 direction Vezot; à environ 1 km.
En bordure de cette route, une haie de buis protège cette stèle de granit gris où sont inscrits les 6 victimes de ce crash du 7 mai 1944. L’avion Lancaster était parti d’une base du Lincolnshire et a été abattu par un chasseur de nuit. Seules deux membres de l’équipage ont survécu: l’un s’est évadé, l’autre a été fait prisonnier. Les victimes sont inhumées au cimetière militaire de Bayeux.