Saint-Ouen-en-Belin

Lavoir

(Arch.dép.Sarthe, 2 O 312/7)

Selon la mairie, ce lavoir a bien existé au n°1 de la route de Poissonnière, en face du cimetière. Il a laissé place à un lotissement.

Monument aux morts

Place de la mairie et cimetière

Cette pyramide surmontée d’un coq sculpté, est rehaussée à sa base. La dédicace est gravée dans la pierre entre une croix de guerre et une palme sculptées en relief sur le fût. Sur cette façade, un ensemble constitué d’un casque, de rameaux d’olivier et une fourragère sont sculptés sur la date, au niveau du socle. Les noms et prénoms de 31 soldats sont gravés dans la pierre, sur les deux faces latérales, par ordre alphabétique.

D’un côté, sont ajoutés les noms de 2 victimes de la guerre 1939-1945 et de l’autre, de 3 victimes en Algérie.

Dans son traité signé avec le maire, M. Robert Gaullier s’engage :

( Arch. dép. Sarthe 2 O 312/7)

L’inauguration du monument aux morts

journal Ouest-Eclair du 10 mai 1922

Au cimetière

Cette dédicace est inscrite sur une stèle en forme de flamme, placée au centre du cimetière.

En 2017, le collège Camille Guérin de Poitiers s’est adressé à la mairie de St Ouen en Belin, lors des préparatifs du centenaire de la guerre 1914-1918, afin de recueillir un échantillon de terre de la commune. En effet, les élèves de 4ème étaient engagés dans un travail pour sortir de l’ombre les 2079 soldats de la nécropole de Vauxaillon (Aisne) dont le soldat PAPILLON Léon né à St Ouen le 24 juin 1887. Ils ont d’abord réalisé des relevés photographiques, puis un travail d’analyse afin d’obtenir un registre numérique; ils ont participé aux commémorations de la bataille du Mont des Singes, du 14 au 17 septembre 2018, en déposant sur chaque tombe, une rose accompagnée d’un peu de leur terre natale.

Ce soldat ne figure pas sur le monument aux morts car son décès est enregistré à Paris dans le 12e arrondissement. Il était caporal au 8e régiment de zouaves et il est mort le 14 septembre 1914 à Vauxaillon.

Monument paroissial

Haut de la nef

Ce monument en pierre forme une architecture, entourant une plaque de marbre rose; il est surmonté d’une sculpture constituée d’une croix de guerre avec fourragère, rameaux de laurier et chêne. Les noms et prénoms de 31 soldats sont inscrits en lettres dorées, par ordre alphabétique, sur trois colonnes.

(Arch. dép. Sarthe 2 O 312/7)

Guerre 1939-1945: Justes parmi les nations

Marie et Auguste étaient agriculteurs à la Fredonnière à Saint-Ouen en Belin avec leurs deux enfants. Ils servirent de plaque tournante à l’accueil d’enfants juifs dont les parents avaient été arrêtés. Le père Théomir Devaux de la congrégation Notre Dame de Sion se chargeait de la liaison depuis Paris jusqu’en Sarthe. C’est ainsi que 80 enfants transitèrent par cette ferme avant d’être accueillis par une famille.

Ils accueillirent deux garçons échappés du Vel D’Hiv Raymond Aniksztejn 10ans et son frère Bernard 3ans; ils les gardèrent jusqu’à la fin de la guerre.

Marie et Auguste Landeau furent reconnus Justes parmi les Nations en 2001. Lors de la cérémonie en 2002, une plaque fut inaugurée près de la ferme de la Fredonnière en présence de Raymond et du petit-fils du couple Landeau.

Israël Lindwasser est déporté en juillet 1942. Sa femme décide alors de confier leurs six enfants au père Devaux qui les reçoit à Notre Dame de Sion. Ils sont alors dispersés et cachés en Sarthe. Robert et Maurice sont accueilli chez le couple Lefebvre; Joseph les rejoindra un peu plus tard. Tous trois seront scolarisés à Saint-Biez en Belin sous le nom de Levasseur. Esther et Georges sont dans une autre ferme distante d’un km.

Simone et Léon ont été reconnus Justes parmi les Nations en 2008. Une cérémonie de reconnaissance s’est déroulée en 2009 en présence de leur fils.