Lavoir
Rue Clément Maudet, le clos du Lavoir
Après l’achat du lavoir du Bignon, la question d’un autre lavoir communal reste posée. Finalement, le choix se porte sur une construction dans le jardin du presbytère. Les travaux sont adjugés à M. LAMBERT Auguste en 1907 sur un devis de 3250 F. Mais le toit trop haut n’abrite pas suffisamment les laveuses. Quelques mois plus tard, le Conseil municipal y remédie par l’adjonction d’un rideau métallique, en tôle galvanisée, toujours en place. Tous les travaux, y compris le cabinet d’aisances, sont terminés et réglés en 1909.
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 305/8)
Les bénévoles de l’association créée lors du Comice agricole de 2014, se sont engagés dans la restauration de ce lavoir.
« Dans la rue les gens circulent en sabots, les femmes en gouline. Cependant, certaines jeunes femmes ont abandonné la coiffe traditionnelle et vont en cheveux, la chevelure bouffante, le chignon posé sur le sommet comme un champignon; c’est la nouvelle mode. En voici une qui monte la rue Nationale, poussant sa brouette chargée de son matériel de laveuse: un baquet en bois rempli de linge à laver, un battoir, une brosse, un gros morceau de savon. Au lavoir, elle retrouvera sa « boîte à laver » qu’elle a laissée.
Les gens du bourg avaient leur lavoir municipal auprès du presbytère, et le lavoir du Bignon, alimentés tous les deux par le ruisseau dont la source est toute proche. Ils étaient fréquentés quasiment en permanence, on pouvait voir à l’entrée les brouettes qui attendaient ».
(Gaston CHEVEREAU Une enfance à la campagne, éditions Cénomane 1987)
Lavoir du Bignon
Sortie du village, au rond-point de la D52, route de la Vivancière puis passage entre les n° 22 et 24
En 1886, la commune acquiert un lavoir situé au Bignon, sur un terrain cadastré B n°501 avec une douve, en échange d’un droit de lavoir et abreuvoir sur une autre douve, près de la route de Brette-les-Pins. Ce grand lavoir conserve sa charpente ancienne qui repose sur des murs en moellons et briques et quatre poteaux. Il est aujourd’hui couvert en tuiles sur l’arrière et en tôles sur l’avant. L’eau de source limpide et à température constante était très appréciée des laveuses en hiver.
Monument aux morts
Carrefour D 140 et D 283
Cette pyramide en granit est située sur un espace pavé, dans la pointe à l’intersection de deux routes. La dédicace est gravée dans la pierre sur le socle, une palme glissée dans une couronne est sculptée en relief sur le fût. Les noms de 69 soldats sont gravés en lettres dorées, par année, sur les trois autres faces du monument. Sur le socle, d’une part, 8 victimes de 1939-1944 : BRETEAU Eugène, FEFEU Arthur, LORIOT Eugène, CHEREAU Maurice, MARTELLIERE Maurice, MORANCAIS Gaston, PARIS Robert, BEUCHER Henri et d’autre part une victime en Algérie: LAUNAY Gilbert 1956.
Le 31 août 1919, le maire expose au conseil que dans le but de commémorer devant les générations futures, le souvenir des morts héroïques de la Grande Guerre qui vient de se terminer, il serait bien d’élever un monument sur lequel seraient gravés les noms des vaillants de la commune tombés au champ d’honneur. Le conseil approuve le projet à l’unanimité et choisit un monument au prix d’environ 1 500 F, à élever dans le cimetière. Le devis de M. Gélineau décrit un monument avec une première assise en granit et les quatre autres en pierre blanche ; la troisième recevant des plaques d’ardoise polie sur les 4 faces. Une croix de guerre sera sculptée sur la 5 ème. Le prix est de 1 160 F sans les inscriptions gravées et dorées sur l’ardoise polie.
Le 22 octobre 1919, le maire informe le préfet que le conseil municipal, sur la demande des habitants, a annulé sa délibération du 31 août. Le monument ne sera pas élevé dans le cimetière mais sur la Place d’Armes, située à l’encontre des routes de Ruaudin et de Teloché. Une souscription sera ouverte pour que le monument soit plus imposant.
Le 14 août 1920, le maire rappelle que le 31 août 1919, le conseil a voté un crédit de 1 600 F pour le monument commémoratif; il s’ajoute aux 2 300 F de souscriptions particulières. Les fonds étant réunis, le maire suggère de passer à l’exécution du monument. Il présente les plans établis par M. Gélineau, sculpteur à Écommoy. Le conseil approuve.
Le devis de 3 900 F comprend un monument en granit belge avec des parties polies pour les inscriptions, une couronne et une palme sculptée, un entourage en fer placé sur une bordure octogonale en granit d’Alençon. D’après la commission spéciale, pour un si petit monument (2,72 m de haut), il n’y a aucun intérêt à avoir une grille d’entourage ; mieux vaudrait le surélever sur un tertre gazonné avec si l’on veut bordure de granit à la base.
Fin septembre, le maire justifie la grille d’entourage, au préfet. Elle a pour but de protéger le monument des ordures que les chiens déposeraient sur les couronnes de fleurs. De plus, les nombreux transports d’arbres de la forêt pourraient endommager le monument en tournant dans ce carrefour. La grille, très légère, ne déparera pas l’ensemble. La population la réclame.
Le 25 novembre 1920, le marché est passé avec M. Gélineau-Chartier, entrepreneur de monuments, rue Gambetta à Écommoy.
(Arch.dép. Sarthe 2 O 305/8)
Monument paroissial
Il n’y a pas de monument paroissial dans la commune.
Plaque
Rue Clément Maudet
Le sous-lieutenant Maudet est mort suite à ses blessures lors du combat du 30 avril 1863 à Camerone au Mexique.
Guerre 1939-1945
Carré militaire du cimetière
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’année 1943 marque le début de la reconquête de l’air, par les Alliés. La Grande-Bretagne n’est plus qu’un vaste aérodrome. Le jour il appartient aux forces aériennes des États-Unis (USAAF) et la nuit, à l’aviation britannique (RAF). Les bombardements s’intensifient sur les sites industriels ennemis.
Dans la nuit du 13 au 14 avril 1943, Saint-Mars-d’Outillé est sous la botte et, comme l’ensemble du pays, soumis au couvre-feu. À plus de 1 000 km de là, le port italien de La Spezia est bombardé par des Lancaster de la RAF. Plus de 200 bombardiers lourds britanniques prennent part à l’opération.
Sept appareils sont perdus lors de cette mission longue de 2 600 km. Parmi ces pertes, deux appareils appartenant aux 12e et 103e escadron, s’accrochent en plein vol, avant de tomber sur la commune, en pleine nuit, aux alentours de 1 h du matin. Même si l’accrochage a lieu au retour du bombardement, il ne laisse aucune chance aux 14 aviateurs qui composent les deux équipages. Tous sont tués lors de la chute des deux avions.
Comme beaucoup d’escadrons de la RAF, tous n’étaient pas Britanniques. Quatre des aviateurs qui ont trouvé la mort cette nuit-là sont Canadiens. Ils reposent toujours au cimetière de l’Ouest du Mans. Ils avaient entre 18 et 31 ans. (recherches de Jacky Emery: jackyemery72@outlook.com) 02 43 47 65 71 ou 06 45 32 90 13
(article du journal Ouest-France du 14 avril 2023)