Lavoir du bourg
En 1886, vu le manque d’eau dans la commune, le Conseil municipal décide la construction d’une fontaine publique à 300 m du bourg, sur le chemin d’exploitation de la ferme de la Blottière. Ce bâtiment voûté de 9 m sur 3,80 m va coûter 921 F. En 1893, les habitants, à l’initiative de M. LUNEL, républicain, demandent que l’eau de cette fontaine soit conduite dans un bassin dans le jardin de l’école et souscrivent pour 238 F. Cette réalisation va obtenir 362 F de soutien départemental pour couvrir la dépense de 520 F.
Lavoir des Margottières
Deux ans plus tard, la commune s’engage dans la construction d’un lavoir sur le Rutin, un bâtiment de 10 m à deux pans, clos de murs. Elle demande un secours pour combler les 254 F manquants sur le devis de 1300 F. Le sous-préfet dénonce alors, les manipulations électorales aux législatives de 1893. En effet, M. de La ROCHEFOUCAULD, avait promis le remboursement des souscriptions s’il était majoritaire dans la commune, ce qu’aurait accepté le maire. Cette commune est jugée indigne de recevoir des subventions du gouvernement et il ne lui sera accordé que 20 F.
Lors de la construction d’une station de lagunage, le Rutin a été détourné et le lavoir a été démoli dans les années 1970.
Lavoir de Marcouée ou Marquoie
En 1906, la municipalité doit reconstruire ce lavoir anéanti lors de l’inondation catastrophique du 7 juin 1904 (Mamers) et elle obtient un secours de 70 F sur les 160 F de frais.
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 301/7)
Il n’en reste rien.
Monument aux morts
Sur la place, entre la mairie et l’église
Le monument aux morts élevé en 2004, remplace l’obélisque qui était placé devant l’église. Cette pierre monolithe « brisée » en granit du sculpteur Paul Baubeta représente à la fois les vies brisées des soldats et la rupture du cercle infernal de la guerre entre la France et l’Allemagne. Il est installé sur un espace gravillonné, face au paysage. Au pied, sur la plaque provenant du monument originel, sont inscrits en rouge, les noms et prénoms de 18 soldats, par ordre alphabétique puis le nom d’une victime de 1939-1945.
Paul BAUBETA est né en Uruguay où il a suivi des études en ébénisterie puis une école de théâtre et de télévision puis des études aux Beaux-Arts de Montevideo pendant trois ans. Il parcourt l’ Amérique latine et expose ses premiers travaux en 1968. Arrivé en France, il s’installe en Alsace puis en Normandie et en 1987, en Sarthe. Il travaille le bois, le bronze, le granit, la marbre, le ciment. « Pour moi chaque œuvre a demandé un travail de connaissance du contexte ou des individus pour en dégager la symbolique. C’est un besoin pour construire, il faut intégrer la force d’une histoire ou d’un individu et l’adapter avec un art contemporain ».
(article Maine découvertes n° 100)
Il n’y a pas de dossier d’archives dans la série 2 O pour la commune. Cependant, la carte postale nous donne une idée de ce monument érigé près de l’église: une pyramide surmontée d’une croix de guerre sculptée, posée sur un double emmarchement et entourée de quatre obus reliés par une chaîne.
Le journal Ouest-Éclair du 16 mai 1923 relate l’inauguration du monument aux morts du jeudi 10 mai 1923, dans la commune magnifiquement pavoisée et décorée. À 10 heures, le cortège formé de la municipalité et des enfants de l’école porteurs de gerbes de fleurs, se rend à l’église bien trop petite pour contenir une assistance si nombreuse. À l’issue du service, on procède à la bénédiction solennelle du monument. À 11 heures 30, à l’entrée du bourg, c’est la réception officielle du sous-préfet de Mamers et du conseiller général. Puis, au pied du monument, après l’appel aux Morts par le maire, plusieurs discours sont prononcés. Un banquet de 63 convives termine cette cérémonie.
Monument paroissial
Nef
Sur cette plaque de marbre blanc, les noms et prénoms de 16 soldats avec la date complète de leur décès, sont gravés en lettre dorées par année.