Lavoir
Le Gué Plard, RD 112
En 1877, le Conseil municipal procède à un échange de deux parcelles cadastrées D n°40 et 41, avec la commune voisine de Gesvres, «car le bourg se sert depuis un temps immémorial de ce terrain pour lavoir public ; c’est le seul convenable pour tout le bourg ; on y passe également pour mener des bestiaux à l’abreuvoir. Sans ce terrain, tout le bourg et les environs se trouveraient dans une grande gêne». En 1895, le conseil ayant reçu de nombreuses réclamations pour la création d’un lavoir public, clos et couvert, adopte le devis de 1105 F pour remédier à cet état. Soixante-deux habitants souscrivent pour 400 F et le préfet accorde un secours de 100 F, pour ce lavoir, situé sur une fontaine et couvert en ardoises.
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 300/7)
Il a été restauré au début des années 1980. Il est fermé mais se découvre à travers les portes-grilles. La fontaine contigüe est régulièrement fréquentée ; une plaque vante son eau pure.
Monument aux morts
Cimetière
Dans l’allée centrale du cimetière, cette tombe avec une stèle en pierre, sculptée (couronne, urne voilée) est terminée par une croix latine, elle aussi voilée. Aucun nom de soldats de la guerre 1914-1918 n’est inscrit, uniquement la dédicace gravée en lettres dorées sur une plaque en ardoise; au-dessous, une plaque épousant la forme de la stèle: Hommage de l’école publique aux morts pour la Patrie. Une plaque noire a été ajoutée pour les 3 victimes de la guerre 1939-1945 et 2 en Algérie. Des plaques provenant de tombes de soldats ont été posées sur la tombe. Tout en bas, une plaque avec l’indication: Monument érigé par la commune à ses défenseurs. Le nom de l’entreprise « Mallet Alençon » est gravé dans la pierre.
Comme le fait remarquer le sous-préfet, en retournant le dossier au préfet, dans cette affaire, on a commencé par la fin et l’on finit par où l’on aurait dû commencer. Le monument a été érigé en juillet 1919 sans aucune autorisation. […] Mais il est convenable et d’un prix très modéré. […] La commune peut invoquer comme excuse que l’érection a eue lieu avant la circulaire du 20 mai 1920.
En effet, le monument a été posé en juillet 1919 et inauguré le 7 août 1919. Il faut donc constituer le dossier après coup, ce qui n’est pas forcément simple.
Le 7 août 1921, le maire communique au conseil la lettre de M. Duval, président du Comité privé d’érection du monument commémoratif des soldats Morts pour la France. Il a été constitué dans la commune, sous ma présidence, en date du 17 juillet 1919, un comité privé en vue de l’érection d’un monument commémoratif […] Ce comité a ouvert une souscription qui a produit la somme de 1 698 francs. D’autre-part, il a été traité avec M. Mallet, marbrier, place des Pyramides à Alençon, pour fourniture d’un monument au prix global de 3 698 francs. Je vous serais reconnaissant de demander au Conseil municipal de mettre à la disposition du Comité une subvention de 2 000 francs, montant de la différence. […] Le comité a en outre le sentiment d’être l’interprète de l’opinion publique, en vous demandant de bien vouloir l’autoriser à ériger le monument aux morts dans le cimetière. […]
Le conseil, après délibérations, vote la subvention de 2000 F et décide que le monument sera érigé dans l’allée principale du cimetière, face à la porte d’entrée et à vingt mètres environ de cette dernière. Cet emplacement a entre autres avantages, celui de ne pas léser le droit des pauvres.
Le 14 novembre 1921, M. Chubilleau, 53 rue St-Blaise à Alençon, successeur de la Maison Mallet, répond au courrier du curé d’Auvers-le-Hamon, réclamant plan et photographie du monument fourni à la commune par Madame Mallet. Ce monument était en magasin depuis longtemps, Mme Mallet n’en possédait ni photographie ni plan d’aucune sorte. Il devra donc retourner sur place pour faire un plan et un dessin du monument, ce qui coûtera 95 F.
D’autre part, le maire informe l’administration que le monument dont la photographie est ci-jointe a été posé dans le cimetière communal avec l’assentiment de la population en juillet 1919. M. le Curé Bouesne, d’Auvers-le-Hamon en a acquitté le montant.
Dans une note du 1er décembre 1921, le préfet approuve le projet et fait observer que le monument devant être édifié sur un emplacement public et par conséquent remis à la commune, l’Assemblée municipale aurait dû être saisie de la question avant tout commencement d’exécution des travaux.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 300/7)
Monument paroissial
Nef
Sur cette simple plaque de marbre noir, les noms et prénoms de 56 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique. Une plaque pour 1939-1945 avec 3 noms Roger MARTIN, Jules MÉNAGER, Bernard CHIVARD et une plaque pour l’Algérie 1954-1962 avec 2 noms Michel DUVAL, René GALPIN.