Saint-Jean-de-la-Motte

Lavoir des Aulnettes

plan 1884 Arch.dép.Sarthe 2 O 297/7

(Arch.dép.Sarthe, 2 O 297/7)

D’après des témoignages, ce lavoir situé à la sortie du bourg, sur la route de Mansigné était en contrebas de la source qui l’alimentait. Chaque semaine, le garde-champêtre le vidait pour le nettoyer. Il était en bois et accueillait une douzaine de laveuses. Il a été utilisé au moins jusque dans les années 1970. Ce lavoir n’existe plus.

(La maison de Mentine de André GAULT, 1986, éditions Cénomane, page 44 et photo)

Lavoir de la Maladrie

(ADS : 2 O 297/7)

Ce lavoir a été vendu à un particulier.

Monument aux morts

Place

Cette pyramide en granit a été rénovée au moment du centenaire de la première guerre mondiale; elle se situe dans un environnement paysager, devant l’ancien presbytère. Des feuillages de laurier et chêne ainsi qu’une croix de guerre ont été apposés en façade. Les noms et prénoms de 58 soldats sont gravés en lettres noires, par ordre alphabétique, les gradés en tête, sur trois faces du socle; leur âge au moment du décès est indiqué. Sur la base, les noms de 7 victimes de la guerre 1939-1945 puis une victime sans indication (Algérie?)

(Arch. dép. Sarthe 2 O 297/7)

Monument paroissial

Nef

Les noms de 61 soldats sont gravés en lettres dorées, sur trois colonnes, sur cette plaque de marbre noir. Deux ornements en couleur sont gravés: en haut, la croix latine avec deux drapeaux tricolores et en bas, la croix de guerre au milieu de feuillage de laurier et de chêne.

1ère colonne: J. BRIER, E. ZONE, A. BOULIDARD, J. COURTILLER, E. CHAUVIN, P. MAILLET, JB. BELLEUVRE, J. VAUGON, E. CHALIGNE, F. GESLAIN, T. VAIDIE, P. RENOU, A. REMARS, P. CREPON, A. HEURTEBISE, G. REMARS, E. PINEAU, A. THUREAU, J. PINOT, L. MILLON

2e colonne: A. GAULT, C. BRIER, H. BRIER, J. COUBARD, H. CORVAISIER, L. MARTIN, J. BRIER, P. COLAS, H. LEMERCIER, H. LAUGER, V. FOURNIGAULT, H. DONNE, L. LANCELEUR, A. DEGOULET, A. COLAS, H. LEBLED, V. LEVEAU, E. GRAFFIN, T. GAUTHIER, H. CORMIER, J. LAMBERT

3e colonne: M. MAFRE, E. LEMERCIER, A. DESMARRES, P. BRIER, V. LEBOUC, L. ZONE, L. MORIN, F. HERILLARD, L. COUESSANT, J. CHEVALLIER, L. BONNET, G. MOULIN, R. CHARTIER, A. POTTIN, J. DELAROCHE, C. GUIET, F. DOMAIN, F. BUSSON, A.LABOS, A. MAILLET

Guerre 1870-1871

Sur le monument aux morts

Quatre noms gravés sur le socle du monument aux morts marquent le passage de la guerre 1870-1871 dans ce village.

Guerre 1939-1945

Mur extérieur de la mairie

Ces deux familles ont été élevées au rang de Justes parmi les Nations.

Henri et Suzanne Martineau vivaient avec leurs trois enfants dans leur ferme de Saint-Jean-de-la Motte (Sarthe). Dans le courant de l’année 1943, ils recueillirent deux enfants juifs, Wolf Sokolowski, treize ans, et Hélène, sa petite sœur, trois ans. Leur père avait été arrêté en décembre 1942 alors qu’il tentait de franchir la ligne de démarcation pour se réfugier dans le sud de la France. Leur mère avait également trouvé asile à Saint-Jean-de-la-Motte avec ses deux plus jeunes enfants, encore bébés. Wolf évitait d’être vu dans le village, et n’allait la voir qu’après la tombée de la nuit. Il devint un grand ami du fils des Martineau, Robert. Wolf et Hélène étaient traités comme des membres de la famille. Les Martineau donnèrent aussi refuge en 1943 à Charles et Fanny Kraus et à leurs trois enfants. Ils les installèrent dans une baraque isolée au milieu d’un champ leur appartenant et les ravitaillèrent. Par précaution, ils n’en dirent pas un mot à Wolf et à sa sœur, bien que les familles Kraus et Sokolowski aient été amies de très longue date. Le maire du village, M. Coubard, savait que des réfugiés juifs se cachaient chez les Martineau et encouragea leur action de sauvetage. Le jeune Wolf devint un familier du foyer Coubard. En 1944, à la suite d’une dénonciation, Mme Sokolowski fut arrêtée avec ses deux jeunes enfants. Le maire l’avait pourtant prévenue, mais la jeune femme désemparée n’avait pu fuir à temps. Internée à Drancy, elle fut déportée avec les deux petits. Tous trois ont péri dans les camps. Après la Libération, Wolf et Hélène Sokolowski vécurent pendant quelques années chez les Kraus avant d’émigrer en Israël. Les liens d’amitié entre Wolf et Robert Martineau ne se relâchèrent pas pour autant. (extrait du site du comité français pour YAD VASHEM)

Ils furent reconnus Justes parmi les Nations le 6 décembre 1998 et la cérémonie eut lieu le 5 juin 2001.

Eugène et Pauline FAGAULT ont été reconnus Justes parmi les Nations le 21 juin 2011; la cérémonie officielle eut lieu à Saint-Jean-de-la-Motte le 18 novembre 2012.

L’histoire: Originaires de Pologne, les parents Leib Kajman et Blima Okret arrivèrent séparément à Paris en 1935.Ils s’y sont mariés le 13 mars 1937. Le père exerçait la profession de cordonnier, la mère s’occupait des enfants. La famille vivait au-dessus du magasin de cordonnerie, dans une seule pièce au 1er étage, rue Lauzin dans le 19ème à Paris. Le père, engagé dans un régiment de volontaires étrangers dès décembre 1939, est démobilisé en juillet 1940. Arrêté le 14 mai 1941, il est interné à Beaune-la-Rolande puis est déporté à Auschwitz par le convoi n°5 le 27 juin 1942.

Restée seule avec ses trois jeunes enfants, la mère cherche à les mettre en sécurité. Sans aucun doute, elle prend contact avec l’UGIF qui place les enfants chez les Fagault à la Roussière dans la Sarthe. La mère les accompagne. Les conditions de vie sont précaires, mais l’accueil est chaleureux.

Durant le séjour des enfants chez les Fagault, Lucienne Clément de l’Epine (nommée « Juste parmi les Nations » en 1990) les visite régulièrement à vélo. Elle apportait une pension mensuelle jusqu’au début de 1944. Après les arrestations opérées à l’UGIF, les enfants restèrent cachés chez les Fagault en raison des liens d’affection qui les unissaient aux enfants. Ils n’allaient pas à l’école mais Nathan apprit à lire.

En dépit de leur jeune âge, les enfants se souviennent de la bonté des Fagault à leurs égards. Bien que très pauvres, les Fagault s’arrangeaient pour les choyer. Un voisin Gaston Perpoil atteste que nombre d’enfants cachés dans la Sarthe furent remis aux gendarmes début 1944 car les familles d’accueil, ne recevant plus de pension, craignant des représailles, se jugeaient alors exposés à trop de dangers en cachant des Juifs.

La mère Blima Kajman née Okret est parvenue à survivre à Paris, n’a jamais pu rendre visite à ses enfants mais est revenue les chercher en 1945.

(extrait du site du comité français pour YAD VASHEM)

Vous pouvez aussi vous rendre sur le site d’Yves Moreau.

error: Ce contenu est protégé