Lavoir
Au pont sur la Vaudelle, vers le Viaduc
En 1870, suite à l’ouverture du chemin de Douillet le Joly, la commune possède un terrain, au bord de la Vaudelle, près du pont et à 800m du bourg où elle pourrait construire un lavoir. L’architecte note « …la plus grande nécessité de créer un lavoir communal. Le bourg étant sur une hauteur, il n’y a pas de possibilités de laver un morceau de linge sans aller à la rivière qui n’a pas d’abord facile pour y aller». L’endroit choisi est le plus rapproché du bourg, avec une profondeur convenable. Faute des fonds nécessaires, les élus pensent à un concessionnaire qui le ferait construire à ses frais. Finalement, douze souscripteurs (trois propriétaires, le notaire, le curé, le médecin, le hongreur, deux cabaretiers, un carrier d’ardoises et un marchand de vin) versent chacun 100 F. Cette somme est prêtée sans intérêt pendant dix ans et ils auront droit de laver gratuitement jusqu’à son remboursement. Le droit de barrage du ruisseau n’est accordé qu’en 1874 et le maire s’impatiente car ce lavoir concerne cinq cents personnes, soit un tiers de la population. Le préfet accorde un secours de 300 F en mars 1875 et en août, les travaux sont adjugés à M. FOUGERAY, entrepreneur à Fresnay pour 1728 F. En mars 1877, la municipalité fixe à 5 centimes la demi-journée de lavage et le montant de l’abonnement à 0,60 F par an par personne, à partir de 8 ans. Quarante indigents, essentiellement des journaliers, y sont admis gratuitement.
En 1880, le maire suggère de louer le lavoir pour le rembourser car la perception des droits est très difficile au point que personne ne veut plus le faire. Le lavoir est donc donné à bail de 3 ou 6 ans à M. TÊTU Jean, fripier. Il est autorisé en même temps à placer des planches à laver en dehors du lavoir couvert et à en percevoir 5 c par personne par jour. Ce bail est renouvelé au même prix jusqu’en 1926 où l’abonnement passe à 1,25 F par an et 10 c pour la demi-journée.
(ADS : 2 O 288/7)
Le lavoir a été restauré au début des années 2000 et garde l’imposant système de vannes.
Monument aux morts
Cimetière
Ce monument en granit gris s’élève à l’entrée du cimetière, entouré de quatre bornes reliées par une chaîne. Sur le fût, une croix latine barrée d’une palme et d’une épée sont gravées en doré. Les noms et prénoms de 49 soldats dont 9 disparus sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique sur les faces latérales du socle. La dédicace est gravée à l’avant du socle; une plaque y a été apposée pour les 6 victimes de la guerre 1939-1945 dont 2 en captivité. Une plaque en hommage à « Bernard COLLET décédé campagne d’ALGÉRIE à CHASSERIAU à l’âge de 23 ans » est fixée à la base. Une plaque individuelle Ernest ETOC a été posée sur le côté.
Le 24 août 1919, le maire soumet au conseil, le projet d’érection d’un monument commémoratif aux soldats de la commune morts pour la France. Il serait érigé dans le cimetière en face et perpendiculairement à la grille d’entrée dont il serait distant de 5 m ; la partie de l’allée centrale serait élargie en cet endroit pour un emplacement destiné aux fosses communes. Une allée serait ménagée autour de ce monument. Il soumet au conseil les plans, dessins et devis descriptif de 6 000 F, dressés par la Maison Chubilleau marbrier rue Saint-Blaise à Alençon. La somme de 3 000 F votée au budget additionnel de 1919 étant insuffisante, un surplus sera voté ultérieurement.
Le marbrier s’engage à fournir un monument en granit de Belgique : 1ère assise en granit taillé ; les deux autres en granit mi-poli avec bordures polies ; et le reste en granit poli, simili marbre noir. Les inscriptions seront en lettres gravées et dorées. Sur une face : « La commune de Saint-Georges-le-Gaultier à ses enfants morts pour la Patrie » et sur les autres faces, les noms des morts et disparus de la commune. Un motif palme, épée, croix. Quatre bornes en granit poli et chaînes les réunissant.
Le 18 avril 1920, le conseil vote 250 F à prélever sur les « dépenses imprévues de 1920 » de frais de décorations et autres pour l’inauguration du monument aux Morts pour la Patrie.
Le 15 juin, le maire sollicite l’approbation du préfet pour payer le fournisseur du monument, posé car les crédits étaient disponibles. En juillet, il envoie le dossier contenant la délibération du 23 août 1919, le devis estimatif et le renoncement du Bureau de bienfaisance au droit des pauvres. Les crédits seront couverts par une souscription de 2 335,50 F, des subventions de 3 000 F et 1 000 F portées aux budgets additionnels de 1919 et 1920, soit un total de 6 335,50 F. Il confirme que le monument est posé et que le dossier a été envoyé avant la réception du « Recueil n° 7 de 1920 ».
La commission spéciale adopte le projet en ajoutant que le monument serait mieux placé dans le milieu du cimetière au centre d’un rond-point s’il n’y existe pas déjà une croix ou un autre monument. En août, le ministère de l’Intérieur avise le préfet qu’il attend le reçu de la souscription versée à la caisse communale, pour provoquer le décret d’hommage public.
Par une toute petite note du préfet, on apprend que ce paiement direct par le maire qui n’est pas spécial à St-Georges, entrainera de sérieux ennuis. En admettant même que le ministère ne relève pas le fait de gestion occulte, le paiement du solde porté au budget communal sera refusé par le percepteur parce que non conforme au montant de l’entreprise inscrit sur le marché approuvé.
Le 11 octobre 1920, le préfet répond au ministère que le dossier du monument érigé dans le cimetière est antérieur à la date d’arrivée du «Recueil n° 7 de 1920 » et que la souscription énoncée dans la délibération du 24 août 1919, a été faite et a rapporté 2 335,50 F. Cette somme n’a pas été versée dans la caisse du Receveur municipal ; elle a été remise, après l’exécution du monument, à l’entrepreneur, qui en a donné quittance suivant les termes du marché passé avec lui.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 288/7)
Monument paroissial
Nef
Souvenez-vous dans vos prières
des soldats de Saint-Georges-le-Gaultier
morts pour la Patrie
1914-1918
Les noms et prénoms de 47 soldats dont 9 disparus sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique sur cette plaque. Deux autres plaques ont été apposées pour 6 victimes de la guerre 1939-1945 et une victime en Algérie.
A la mémoire des soldats de St Georges le Gaultier
morts pour la Patrie (1914-1918)
offert par la paroisse
Ce vitrail a été réalisé par le maître-verrier LÉGLISE de Paris en 1919. Un Poilu avec autour de lui, des hommes, des femmes, des enfants est remis dans les mains du Christ au Sacré-Coeur.