Lavoir
Place de la Bascule
Les terrassements pour creuser le douet sont réalisés en 1873 puis les murs sont marchandés au sieur DREUX. Le charpentier, M. AVIGNON compte 40 journées de travail en septembre 1874 pour monter le lavoir. Le menuisier, M. BOULIN fournit la planche à laver. Les 2000 tuiles proviennent de la tuilerie EDOM au Tertre de Lorillère à Igé, dans l’Orne. Une soixantaine de personnes ont souscrit pour 178 F en argent et des engagements particuliers ont assuré la fourniture du bois de peuplier et de chêne pour la charpente, le transport de la pierre, du sable, du bois et des tuiles ainsi que l’enlèvement des terres et la construction d’un pont le long de la route.
En 1950, suite à la plainte des habitants au sujet de la contamination de l’eau du lavoir, le sous-préfet conseille de le construire à un autre endroit, les eaux n’étant pas contaminées mais stagnantes. Elles contiennent beaucoup de matières organiques d’après les analyses. La source est presque tarie et il n’existe pas de système de vidange permettant de renouveler l’eau.
(archives communales)
Le lavoir n’a pas été déplacé mais des buses sous le pont, ont remplacé l’ancien système de vannes de trop-plein.
D’après un témoignage, ce lavoir à la source de la Chéronne, était utilisé tous les jours, sauf le dimanche, par cinq ou six laveuses. Le rythme de leurs battoirs sur la planche à laver accompagnait les enfants jusqu’à l’école.
L’inauguration de la restauration de ce lavoir s’est déroulée début juillet 2017.
Monument aux morts
Place de l’église
Ce monument en pierre est composé d’un Poilu, arme au pied, veillant sur les villageois depuis son piédestal. Les noms et prénoms de 28 soldats dont 3 qui sont morts des suites de la guerre, sont gravés par année, sur trois faces du socle. Une plaque a été posée au pied du monument pour 3 victimes de la guerre 1939-1945. Les plaques émaillées individuelles ont été rassemblées et fixées au mur situé à l’arrière du monument.
Le 22 juillet 1923, le maire soumet au conseil les plans d’un monument commémoratif aux Morts de la Grande guerre ainsi que le devis détaillé du projet dressé par l’agent-voyer. Après délibérations, le conseil accepte le projet de M. Lefeuvre, sculpteur au Mans, dont le devis s’élève à 8 800 F. Le paiement des travaux se fera par échelonnement ; la somme nécessaire étant prélevée sur les 1 300 F de la souscription publique et le reste sur le crédit de 8 000 F figurant au budget additionnel de 1923 sous le titre « Monument aux Morts de la Grande Guerre » et avec une subvention d’État. Il autorise aussi l’exécution des travaux de fondations et de dallage nécessaires à la pose d’une grille en fer. À cette même séance, le conseil décide que le seul emplacement convenable est situé sur le côté gauche du chemin d’Intérêt C. n°16, face à l’église, le long du mur de clôture de la propriété Lecomte. Le sol du chemin dans cette partie étant absolument inutile à la circulation.
Un traité de gré à gré est aussitôt signé entre le maire et M. Lefeuvre, sculpteur. Le monument sera conforme au projet présenté par l’agent-voyer : un monument et une statue de soldat avec fusil, d’une hauteur de 1,70 m, en pierre de Lavoux. Le socle sera aussi en cette pierre garantie contre la gelée et les intempéries des saisons. Il portera sur ses faces latérales les noms des soldats de la commune, sur la face principale, l’inscription : « Aux soldats de St Georges du Rosay morts pour la France 1914-1918 ». M. Lefeuvre s’engage à avoir terminé et placé le monument pour l’inauguration prévue le 1er novembre 1923.
Le 4 septembre 1923, le préfet informe le maire de Saint-Georges-du-Rosay, sous couvert du sous-préfet de Mamers, qu’il approuve la délibération du conseil municipal décidant l’érection d’un monument à la mémoire des soldats de cette commune morts pour la France ainsi que « la permission de voierie » délivrée par l’agent-voyer de Bonnétable. Dans son rapport, l’emplacement du monument correspond à celui choisi par la municipalité ; c’est-à-dire à l’endroit figurant sur le plan d’alignement approuvé le 8 avril 1875. Dans cette partie de la traverse, la circulation se fait exclusivement entre l’église et un caniveau pavé et la surface comprise entre ce caniveau et le mur de la propriété Lecomte n’est d’aucune utilité pour la circulation. En conclusion, la commune est autorisée si la saillie du socle du monument sur le mur « Lecomte » ne dépasse pas 1 ,65 m. La commune serait responsable des accidents qui pourraient être causés par ces travaux.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 287/7)
Le journal de Mamers relate l’inauguration de ce monument le 30 mars 1924.
Monument paroissial
Les noms et prénoms de 27 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique, ainsi que 3 victimes de la guerre 1939-1945 sur cette plaque de schiste.