Lavoir
En 1854, la construction du pont sur l’Orne Champenoise prive les habitants de leurs « petits lavoirs » établis en plusieurs points. Comme l’eau est une denrée rare dans la commune, la municipalité a la ferme intention de construire un lavoir sur ce ruisseau et convoite un terrain accessible avec chevaux et voitures. Mais, le propriétaire, M. BOURDON, refuse de le vendre et indique un terrain communal, en amont du pont, qui, « avec une dizaine de marches serait plus facile à exploiter que les escaliers qui conduisent à deux bateaux lavoirs au Mans ».
En octobre 1855, quarante-quatre habitants signent une pétition réclamant le terrain de M. BOURDON. Ils sont soutenus par le rapport de l’agent-voyer et celui du commissaire enquêteur. Cependant, la municipalité se refuse à entamer une longue procédure d’expropriation. En 1858, l’affaire se dénoue. Le nouveau propriétaire de cette parcelle D n°317, est prêt à la céder mais avec de grandes exigences d’échange de terrains. Le 17 juin 1859, la signature de l’acte notarié permet, enfin, de commencer les démarches de construction d’un lavoir public couvert. Quatre-vingt-six habitants souscrivent pour 155 F sur le devis de 238 F. Les travaux sont terminés en octobre 1862.
Malheureusement ce lavoir est complètement dégradé lors d’une crue en 1873. Sa reconstruction, les travaux à l’école de garçons, l’agrandissement du cimetière et l’emprunt pour payer les dépenses résultant de la guerre de 1870 mettent la municipalité en difficulté pour faire face à ces 2700 F de travaux. Elle va utiliser, d’une part, les 2014 F octroyés par l’État pour dommages de guerre et d’autre part, le remboursement des 569 F avancés pour l’entretien des gardes nationaux mobilisés. La réception définitive se fera le 5 avril 1877 après la réparation du barrage emporté par les eaux durant l’hiver 1876.
En 1935, le sol est cimenté pour éviter la boue, les jours de pluie.
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 285/7)
Sa charpente en chêne couverte en ardoises, reposait sur un mur en roussard à l’arrière. Il était ouvert sur les trois autres faces. Ce lavoir a été détruit en 1956. (témoignage)
Monument aux morts
Place de la mairie
La commune de St Georges du Bois
A ses enfants morts pour la France
1914-1918
Cette pyramide en pierre s’élève sur un double emmarchement posé sur une plateforme. Le cheminement pour parvenir à son nouvel emplacement, derrière l’église, dessine une croix de Lorraine. La dédicace ainsi que les noms de 17 soldats sont gravés en lettres dorées sur une plaque noire apposée en façade; une autre plaque a été ajoutée en dessous pour une victime de 1939-1945. Le village a été libéré le 8 août 1944 par la 2e D B avant la ville du Mans.
À la base, une plaque Hommage aux morts d’Afrique du Nord 1954-1964.
Le 13 mai 1920, le maire présente le devis de M. Célot-Leconay, marbrier-sculpteur, 127 avenue du Grand-Cimetière au Mans, pour le monument à élever aux morts de la Grande Guerre et demande l’avis du conseil sur l’acquisition de ce monument qui sera érigé sur la place publique. Les propositions sont acceptées considérant que la souscription dépasse 2 000 F, que la subvention de l’État comblerait en partie le déficit et que la commune s’engagerait à payer le reste si la somme nécessaire n’était pas atteinte. Les dépenses prévues pour le monument, la maçonnerie, l’entourage et la gravure s’élèvent à 3 084 F. La commission spéciale adopte le projet en juillet et le ministère de l’Intérieur en août.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 285/7)
A l’origine, le monument était près de l’entrée de l’église, surplombant la rue principale, bien en vue; il a été déplacé lors du réaménagement de la place, en mars 1997.
Monument paroissial
De chaque côté de l’entrée de l’église
1914 1918
La paroisse de Saint Georges du Bois
A ses enfants morts pour la France

Les noms et prénoms de 18 soldats sont gravés sur cette plaque de marbre blanc apposée sur une sculpture en forme de croix latine, signée E.HIRON. Un buste de soldats tenant la croix dans sa main est sculpté au centre d’un médaillon entouré d’un tore de laurier.
Une sculpture rappelant celle de 1914-1918 est apposée pour une victime de la guerre 1939-1945.
Guerre 1870-1871
Cimetière
C’est une tombe conforme à la loi de 1873 qui marque le passage des prussiens lors de la guerre de 1870-71 dans ce village.
Concession de 2 mètres pour la sépulture d’un militaire français. Entourage en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)