Lavoir
En 1885, le Conseil municipal accepte le devis de 900 F pour construire un lavoir public avec des matériaux de la meilleure qualité qui soit. Les moellons et le gravois sont issus du taillis de la Bûcherie (B n° 1071), le sable de la carrière marchande de La Moulière et la chaux hydraulique du four de Doué.Tout d’abord, les terres, du champ voisin, qui étaient éboulées dans la douve, sont enlevées. Puis, des murs maçonnés en pierres sèches et mortier de chaux forment le bassin dont le fond est cimenté. Le niveau de l’eau est maîtrisé grâce à une bonde avec son auge et sa ferrure. Dix-huit mètres de madriers en chêne sont fixés. Le pourtour et l’accès sont encaissés en gravois. Le financement est assuré par une souscription de 214 F des habitants, une allocation municipale de 520 F et un secours départemental de 167 F.Ce n’est qu’en 1928 qu’un appentis en bardage, couvert en tôles ondulées, est édifié par un entrepreneur de la rue des Acacias, au Mans. La municipalité va devoir s’imposer pour financer les 3 000 F nécessaires. (Arch. dép. Sarthe, 2 O 230/7)Ce lavoir était situé sur la route de Rouessé-Vassé, D103, face à la station d’épuration. On trouvait un autre lavoir communal sur la mare de la Fuie, route de Sillé-le-Guillaume. (Mairie)
Monument aux morts
Cimetière
Ce monument est constitué d’un ensemble: l’obélisque trapu et deux caveaux à l’arrière, sur une plateforme cimentée. La dédicace est gravée sur le socle; les noms de 58 soldats dont des disparus sont gravés en lettres dorées, sur les deux faces latérales, les noms de 4 victimes de la guerre 1939-1945 terminant la liste.
Le 2 juillet 1919, le maire rend compte au préfet du projet du curé-desservant d’élever un monument commémoratif et qu’il aurait déjà procédé à une quête rapportant 4 000 F; il n’a été prévenu que lorsque le curé est venu réclamer son obole. Il a refusé car la municipalité avait décidé de construire un caveau revêtu d’un monument, dans le cimetière ; certaines familles désirant faire exhumer le corps de leur enfant ou époux. D’après l’enquête qu’il a menée, le curé veut ériger un calvaire, (la Croix et le Christ étaient déjà arrivés) et il ferait graver les noms des soldats morts pour la France, sur les faces. Ledit monument doit être construit à l’entrée du bourg, au croisement des routes de Sablé et de Sillé, donc en bordure de la voie publique. Selon lui, le curé aurait abusé de la bonne foi des paroissiens et aurait même taxé pour les gravures des noms, les familles qui ont un fils ou un époux décédé. Pour conclure, le maire aimerait que les sommes récoltées reviennent à la commune pour l’aider à l’érection de son monument.
À ce courrier, le préfet répond qu’il ne peut empêcher cette construction financée par souscription et dont l’emplacement se trouve sur un terrain particulier, en retrait des voies publiques.
À la séance du 30 mars 1922, le maire informe le conseil que, conformément à la loi du 30 juillet 1920, des familles ont demandé le transfert, aux frais de l’État, des restes de ceux qui sont morts pour la France en 1914-1918. Il souhaiterait que la commune assure gratuitement une sépulture particulière perpétuelle, à titre d’hommage suprême à tous ceux qui ont consenti le sacrifice de leur vie. Le conseil accepte cette proposition et décide qu’un monument, puis un caveau de 12 places, seront construits au cimetière sur un terrain réservé aux fosses communes. Le maire présente le devis de 5 000 F, dressé par M. Pioger, entrepreneur à Sillé-le-Guillaume. La somme sera prélevée sur les ressources disponibles de la commune inscrites au budget additionnel de 1921. La commission du Bureau de bienfaisance, consulté par le maire, renonce à sa part sur les concessions perpétuelles.
En juillet 1922, M. Pioger s’engage à élever dans le cimetière de Parennes, un monument-obélisque en ciment armé de 3,50 m de hauteur, auquel s’ajoutent: une plaque de marbre noir avec gravure de 26 noms au maximum, une plaque de marbre noir sur le socle avec gravure, une plaque de marbre noir avec gravure des noms des militaires dans les caveaux, le terrassement, la réalisation et le bétonnage des caveaux et le dallage en ciment autour de l’ensemble.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 230/7)
Aujourd’hui, la dédicace et les noms sont directement gravés sur le monument sans plaque de marbre.
Monument paroissial
Nef
1914 Aux soldats de Parennes 1918
morts pour la France
Une plaque de marbre rose recueille les noms de 51 soldats dont les noms sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique; elle est insérée dans un ensemble sculpté avec casque, rameau de chêne et de laurier et croix latine au sommet; une croix de guerre en bronze est fixée au bas.