Lavoir
En juillet 1820, le maire et son Conseil municipal constatent l’état impraticable du pont dégradé par les crues hivernales et le passage des bestiaux venant à l’abreuvoir adjacent. Le fermier voisin réalise les travaux pour 90 F: « Les terres nécessaires iront dans quatre vingt dix ou cent banneaux ».
En 1883, la municipalité acquiert une douve de 2 a 50 ca, pour 250 F, en vue d’y établir un lavoir public. La souscription de 200 F de quarante-huit personnes du bourg et un secours départemental équivalent permettent de financer la construction d’un petit édifice de 8 m de long. Six poteaux enfoncés dans le sol soutiennent le plancher mobile et la couverture. En 1896, un barrage est réalisé sur la Gandelée pour alimenter le lavoir et l’abreuvoir.
(Arch. dép. Sarthe,2 O 223/7)
Le lavoir de Nouans
Il était sur ses grands pieds,
Dans la Gandelée.
Relié au bord par sa passerelle,
Où les laveuses passaient leurs seaux chargés de linge et de dentelle.
Sur l’eau claire comme un miroir, où les gardons
Tournaient en rond,
Les femmes de Nouans en réunion
Tenaient de grandes conversations.
Que disait-on sous le lavoir
Au rythme des battoirs ?
Comment savoir ?
Depuis longtemps, il n’y a plus de lavoir.
Michel Brard
Monument aux morts
En bordure de route
Sur un large emplacement gravillonné, délimité par une bordure, deux obus à l’avant, s’élève une pyramide sur un double emmarchement. La dédicace est sculptée en relief dans la pierre; la deuxième partie est gravée en lettres noires. Deux palmes cachent en partie cette inscription. Les noms et prénoms de 28 soldats sont gravées en lettres blanches avec la date complète de leur décès, sur des plaques noires posées sur les quatre faces du socle.
Le 10 août 1919, le maire informe le conseil que la souscription ouverte pour édifier un monument commémoratif en souvenir des soldats morts pour la Patrie a rapporté 1 653,50 F. Mais cette somme étant insuffisante vu le montant du devis, le conseil décide de demander une subvention d’État. Le maire fera une demande auprès de la Commission du bureau de bienfaisance pour avoir la gratuité de la concession trentenaire où doit être élevé le monument.
Dès la réception du dossier, le préfet n’ayant aucune réserve à émettre sur le projet de monument à ériger dans le cimetière de Nouans, le soumet au ministère de l’Intérieur avec la demande d’aide de l’État. Le ministère approuve le projet mais rappelle que l’aide d’État ne pourra avoir lieu qu’autant que les crédits nécessaires auront été inscrits au budget de mon département. En octobre, le conseil informé du courrier ministériel, du plan du monument, du devis de 2 150 F et de la souscription décide de voter un crédit de 300 F à prendre sur les fonds disponibles de l’année.
En juin 1920, la commission spéciale juge que le projet ne présente pas un caractère artistique suffisant. En août, le conseil adopte le projet qui sera financé par 2 000 F de souscription. Mais les prix ne cessant d’augmenter, le coût du monument choisi en 1919 s’élève à 2 800 F. Le conseil décide de voter un crédit pour les 800 F manquants.
À la session extraordinaire de septembre 1920, le maire présente le devis du monument posé dans le cimetière, de M. Louveau, constructeur. Pour la commission spéciale, les inscriptions des noms sont placées trop bas ; la pyramide manque de fruit.
Le 9 mars 1921, le maire confirme au préfet que le monument commémoratif a été érigé dans le cimetière de Nouans à la mémoire des soldats morts pour la France, le 4 septembre 1920. À son grand regret, il n’a pu se conformer à la décision de la commission du 20 septembre.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 223/7)
Monument paroissial
Transept gauche
A la mémoire des soldats de Nouans
victimes de la guerre
1914-1918