La commune de Nogent-sur-Loir comprend aussi le hameau du Gué-de-Mézières.
Lavoir
En 1910, le maire insiste auprès de son Conseil municipal, afin d’obtenir le vote de la création d’un lavoir public sur le ruisseau de la fontaine de la Pirauderie, près du hameau du Gué de Mézières, le long du chemin n° 50. Mais ce projet ne se concrétisera qu’au vote du devis de 5 000F, le 31 mai 1929, faisant suite à l’achat du terrain A n° 926p de 75 m2 aux Petites Veuves, pour 260 F. Le bassin situé en dehors du ruisseau reçoit l’approbation du Service hydraulique. Deux marches accèdent au dallage en béton de cette construction en béton et parpaings. La charpente en chêne et peuplier reçoit une couverture en tuiles mécaniques. Toutes les menuiseries sont protégées par trois couches de peinture à l’huile. Le financement est entièrement assuré par les fonds communaux.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 222/7)
Ce lavoir n’existe plus.
Monument aux morts Nogent-sur-Loir
Cimetière
Cette plaque est apposée sur le piédestal de la croix de cimetière. Les noms et prénoms de 12 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique.
A l’entrée du cimetière, à cheval sur le mur, cette plaque de marbre blanc est insérée dans une sorte de stèle. Les noms et prénoms de 12 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique; les noms de 3 victimes de 1939-1945 sont ajoutés en bas.
Il semble que l’érection d’un monument aux morts dans cette commune ait provoqué des dissensions entre les deux parties de la commune (le bourg et le hameau du Gué-de-Mézières).
Le 27 novembre 1924, le préfet est informé par le président de la commission d’érection du monument aux Morts de Nogent-sur-Loir qu’un différend existe entre la municipalité et une partie des habitants au sujet d’une souscription en cours pour élever un monument aux Enfants de Nogent-sur-Loir Morts pendant la guerre 1914-1918.
Un monument, sorte de calvaire, existe déjà dans le cimetière. Il a été financé par une souscription privée dès 1918. La municipalité estime qu’il suffit et ne souhaite pas l’érection d’un nouveau monument dont l’emplacement reste à définir dans la commune.
Un comité s’est alors constitué en dehors de la municipalité. Son président, Albert Guierche, demande au maire d’en légaliser les signatures. En fait, il s’agirait d’un conflit entre le maire et ce comité. Une pétition du comité, jointe à ce courrier, dénonce un groupe d’une trentaine de personnes autour du maire qui mène une campagne de mensonges et d’injures contre eux. Le comité aurait recueilli 1 900 F en frappant à toutes les portes.
Suite à cette affaire, un conseiller démissionne. Il argumente que la commune possède un monument aux morts érigé par une commission nommée par les habitants. Ce monument a été offert à la municipalité. Le conseil délibéra à trois reprises sur son acceptation […] Le maire déclara que, provoqué, le monument étant accepté, il enverrait le lendemain sa démission au préfet. Quelques jours plus tard, un nouveau vote refusait le monument à 5 voix contre 3 et 2 blancs. Ce conseiller, ancien combattant, ne peut tolérer qu’on refuse d’honorer ceux qui sont morts pour la France.
(Arch. dép. Sarthe 1 M 411)
Le monument refusé est celui érigé au Gué-de-Mézières (voir ci-dessous); il n’y a pas d’archives sur celui inclus dans le mur du cimetière. Il est à noter que les noms des soldats sont identiques sur les trois plaques.
Monument aux morts au Gué-de-Mézières
Place du bocage
Cette pyramide en pierre de taille, ornée d’une sculpture naïve d’une tête de Poilu s’élève dans un angle de la place; auparavant, elle était dans le carrefour de la D11 et D38. Les noms et prénoms de 12 soldats sont gravés sur une plaque avec les noms des 3 victimes de 1939-1945.
Dans le dossier préfectoral, une note (sur une petite feuille) mentionne le dossier d’un monument érigé par un comité remis au Secrétaire général le 1er avril 1925.
Lors de la séance du conseil municipal du 25 mars 1926, le maire donne connaissance d’une lettre adressée par le président d’un comité d’érection d’un monument aux morts de la guerre, actuellement érigé au Gué-de-Mézières de Nogent-sur-Loir. Le conseil considérant que les membres de ce comité ont montré la plus parfaite intransigeance pour l’élévation de ce monument au bourg de Nogent-sur-Loir, à l’unanimité, refuse l’offre qui lui est faite, afin d’éviter toute discorde dans la commune.
Le 19 décembre 1929, le maire soumet à nouveau une lettre du président du comité d’érection d’un monument érigé en 1925 au Gué-de-Mézières, sur un terrain particulier ; l’entente n’ayant pu se faire sur l’emplacement du monument entre le dit comité et la commune, en 1925. En 1926, le comité a proposé à la commune de lui offrir le monument. Mais, le 20 mars 1926, le conseil, à l’unanimité a refusé cette offre. Ce jour du 19 décembre 1929, l’offre lui est à nouveau faite et soumise au vote des 10 conseillers présents : 3 oui, 5 non et 2 bulletins nuls.
Un courrier du président du comité adressé au maire le 15 octobre 1938, réitère son désir de faire don à la commune de Nogent-sur-Loir du monument situé au Gué-de-Mézières, sous la condition que ce monument reste à l’endroit actuel. Le 30 octobre 1938, le conseil municipal, après délibérations, considérant que la commune, par suite d’un legs de Madame Bourgoin, est propriétaire du terrain où se trouve situé le dit monument; que les raisons qui ont empêché le conseil d’en agréer la propriété ayant disparu et dans un but d’apaisement, décide d’accepter le don du monument aux Morts de la guerre 1914-1918, qui lui est offert par le comité qui en a assumé l’érection et qui restera à son emplacement actuel. Il exprime aux membres de ce comité, ses remerciements.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 222/7)
Actuellement, les commémorations ont lieu au cimetière de la commune.
Monument paroissial
Il n’y a pas de monument paroissial dans cette commune.