Lavoir
Rue du Lavoir
Le 20 septembre 1821, le Conseil municipal accepte un devis de 162,50 F, pour réparer une fontaine et un lavoir publics, au bourg. Ils sont séparés par un mur en pierres sèches. Mais l’eau du lavoir plus haute que celle de la fontaine, filtre à travers le mur et la « détériore ». L’agent-voyer suggère de construire un mur de séparation en chaux-ciment. L’alimentation en eau est assurée par une ouverture au bord du lavoir et son renouvellement par une pale en bas du bassin. Pour plus de sûreté et garantir le bon voisinage avec le notaire, deux contre-murs sont élevés.
En avril 1877, au moment où le nouveau presbytère se construit, la municipalité procède à un échange de parcelles pour agrandir le lavoir et couvrir deux côtés de lavage. L’évêque accepte sans problème cet arrangement. (sur le plan échange entre les parcelles rouge et jaune). Si l’ancien Conseil municipal avait adopté un devis de 4 300 F, en 1878, le nouveau y renonce. Les travaux sont soumissionnés pour 2 773,96 F à Ludovic BARBÉ en 1880. Mais, les problèmes d’infiltration persistent et en 1898, l’eau de la source est captée et le lavoir réparé pour 1 050 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 221/7)
Du lavoir, maintenant enserré dans la propriété de la maison de retraite, il ne subsiste qu’un côté.
Lavoir
Rue du Moulin Neuf
La municipalité demande à établir un barrage de lavoir public sur la parcelle cadastrée D n° 524 sur le ruisseau de la Fontaine Renard en octobre 1889.
(Arch. dép. Sarthe, 7 S 102)
Effectivement un bassin a bien été aménagé et un bâtiment d’une bonne hauteur a protégé les laveuses.
Monument aux morts
Cimetière
Cet imposant monument commémoratif pyramidal se dresse vers le milieu du cimetière, sur un double emmarchement posé sur une plate forme. Les noms et prénoms de 61 soldats sont gravés dans la pierre, par année, sur trois faces; de même, la dédicace est gravée en façade sous la sculpture d’une croix de guerre et d’une fourragère, sculpture qui court tout autour du moment; dans la partie haute, c’est la sculpture d’un casque sur une palme et d’une croix de guerre sur les trois autres faces. Une plaque de marbre avec les noms de 4 victimes de la guerre 1939-1945 a été ajoutée sous la dédicace. Un ensemble de plaques émaillées a été posé à la base du monument.
Le 10 juillet 1919, le maire propose de donner un terrain aux Militaires Morts au Champ d’Honneur qui pourraient être ramenés dans leur pays natal. Il argumente que les concessions de 15 ans ne seront jamais achetées car les fosses communes ne seront pas relevées avant 30 ans. Le conseil décide de disposer de cette bande de terrain pour les soldats et de perpétuer leur souvenir par l’érection d’un monument à cette place dans le cimetière. Suite à cette demande du maire, le préfet lui fait observer, dans un courrier du 22 juillet 1919, que :
- la surface réservée aux concessions temporaires ne peut être entièrement utilisée ; une partie doit être maintenue (ordonnance du 6/12/1843)
- un emplacement spécial ne serait à réserver que si les familles n’assurent pas elles-mêmes l’inhumation des restes dans leurs propres concessions
- le le monument devra faire l’objet d’un projet dans la forme habituelle.
Le maire répond qu’un soldat décédé à Paris étant inhumé ce jour 31 juillet, sera déposé dans l’emplacement en question. À la séance extraordinaire du 9 mai 1920, le maire soumet au conseil le projet et le devis estimatif de 6000 F du monument. Le conseil approuve mais les 2 024 F de souscription étant insuffisants au financement, demande une subvention d’État pour compléter et s’engage à voter les ressources nécessaires pour combler le déficit, en mai. La commission spéciale approuve le projet en juin.Si le préfet n’a aucune observation à émettre sur le plan et sur le devis, en revanche face à la subvention de 3 976 F réclamée, il rappelle que les subventions d’État sont soumises à la loi de Finances du 31 juillet 1920 : elles sont proportionnelles au crédit voté par la municipalité et au nombre de soldats morts par rapport à la population au recensement de 1911. En aucun cas elles ne peuvent dépasser 26% du crédit voté. Le 31 août 1920, le maire dissipe le malentendu en s’engageant à voter la somme nécessaire pour couvrir les frais ; la subvention souhaitée ne serait que pour alléger si possible la charge de la commune pour élever ce monument.
Le 30 janvier 1921, M. André Texier s’engage dans un traité de gré à gré, à exécuter les travaux de fouilles et des bordures en granit d’Alençon et à exécuter un monument conforme au croquis approuvé, en pierre de Lorraine pour la base, en pierre de Lavoux pour la partie en élévation et les sculptures en relief pour un coût de 4 800 F. Le devis comprend aussi les inscriptions en creux, les lettres dorées de la dédicace « Aux soldats de Nogent-le-Bernard morts pour la France Grand Guerre 1914-1918 » et les noms avec l’initiale du prénom des 62 morts ou disparus de la commune.
À la séance du 4 août 1921, le maire annonce que le décompte des travaux de 6 258, 93 F excède le devis estimatif de 258,93F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 221/7)
L‘inauguration du monument se déroule le 9 octobre 1921. (journal de Mamers)
Monument paroissial
Bas-côté gauche
Sur cette plaque en ardoise, les noms de 58 soldats sont gravés par ordre alphabétique sur deux colonnes.
Cette plaque de marbre blanc a été ajoutée en dessous de celle des morts de 1914-1918.