Lavoir
Nous n’avons pas trouvé de lavoir communal pour ce petit village.
Monument aux morts
Près de l’église
Sur un haut piédestal, c’est une sculpture faisant penser à une Piéta: une femme, visage tourné vers le ciel, porte dans ses bras un poilu mort. Entre les deux parties de la dédicace, les noms de 14 soldats de la guerre 1914-1918, d’une victime en 1942 et d’une victime en 1960 sont gravés en lettres noires sur une plaque transparente, fixée sur le piédestal.
A l’origine de ce monument, si différent de ceux des années 1920, une histoire d’amitié et une promesse. Si Noël Gérôme est réélu maire en 1986, son ami Pascal Loot, sculpteur réalisera un monument pour la commune. En effet, seule une plaque est apposée sur la mairie de l’époque. Après une ébauche, le choix est arrêté sur cette Piéta laïque. Elle va être réalisée en ciment, posée sur un piédestal avec, à l’avant, la plaque qui était sur le mur de la mairie.
L’inauguration a lieu avec la présence du sous-préfet, de M. Gascher, député, les élus, les anciens combattants et les villageois.
Monument paroissial
Nef
La paroisse de Meurcé
A ses morts de la Grande Guerre
1914 1918
Entre deux stations du Chemin de Croix, sur cette plaque noire, les prénoms et noms de 14 soldats sont gravés en lettres dorées
La fête des morts de la guerre à Meurcé
Le jeudi 2 octobre 1919, dans une cérémonie toute religieuse, la petite paroisse de Meurcé a commémoré dignement le souvenir de ses quatorze enfants morts pour la France : pieuse et consolante cérémonie et, en même temps, éclatante manifestation d’Union Sacrée.
Grâce à la généreuse collaboration de M. CATTOIS, maire de Meurcé, et de Mlle de CATTOIS, qui aidèrent constamment M. le curé dans la préparation de cette journée, la jolie église de Meurcé, avait reçu, pour la circonstance, de nouveaux embellissements très appropriés : des mains artistiques l’avaient tendue de draperies mortuaires auxquelles se mêlaient harmonieusement de riches tentures tricolores ; au-dedans comme au dehors, partout des drapeaux.
Dans le chœur est dressé, au milieu des palmes et des fleurs, un catafalque décoré de ce même drap mortuaire aux trois couleurs de France, qui, au front, recouvrit tant de fois les dépouilles des héros de la 8e Division. Ce drap, tout en soie, qui porte encore la marque glorieuse de l’éclat d’obus dont il fut troué au cours d’une sépulture militaire, fut brodé par les dames de la Ligue patriotique du Mans ; dans ses plis sont inscrits les noms de Verdun, La Meuse, Les Eparges, Mont-Haut, c’est-à-dire les noms de batailles où se distinguèrent et moururent si héroïquement beaucoup de nos compatriotes sarthois. De chaque côté du catafalque, des enfants endeuillés, orphelins de la guerre, qui, pendant la messe, feront la quête parmi l’assistance.
Bien avant dix heures, l’église est remplie, tous les hommes de la paroisse sont là et, à leur tête, le conseil municipal entourant son maire ; aucun ancien soldat ne manque ; tout le monde enfin a voulu répondre à l’invitation de M. le Curé.
Au milieu de la nef, devant la plaque commémorative, de jeunes conscrits tiennent haut et ferme un superbe drapeau de soie, frangé d’or, don de la paroisse à ses morts.
[…] Après l’Évangile, M. le Curé recommande à ses paroissiens les quatorze morts dont il fait le glorieux et pénible appel : « Vous avez voulu que les noms de vos morts soient inscrits en lettres d’or sur un tableau de marbre placé dans votre église. Ce tableau d’honneur remplacera le tombeau de ceux qui n’en ont pas, et auprès de lui vous viendrez prier pour vos morts. »
[…] Après cette émouvante allocution de l’abbé de FORCEVILLE, ancien aumônier de la 8e, […] M. le Doyen de Marolles procède à la bénédiction du nouveau drapeau et de la plaque commémorative où sont inscrits les quatorze morts de Meurcé.
L’absoute solennelle termine enfin cette réconfortante cérémonie. […]
archives diocésaines Semaine du fidèle du 2 octobre 1919