Lavoir de la Chaintre
En 1861, quand le Conseil municipal fait établir un devis de 1 200 F pour un lavoir public au bord du Bruyère, à 150 m du bourg, elle indique que ce problème se pose depuis de nombreuses années mais qu’elle n’avait pas les fonds nécessaires. Ajourné à nouveau, faute d’argent !
Il faudra attendre 1873 pour que la municipalité achète une parcelle G n° 146, dans le pré de la Chaintre sur le Casseau, située à 600 m du bourg afin d’y établir un lavoir à deux pans de 110 m² couvert en ardoises, avec une cheminée. La dépense est financée par le remboursement de l’État des indemnités pour frais de guerre (déjà payées par la commune), la vente des ormeaux sur le champ de foire et une imposition. À la réception provisoire de février 1875 la dépense s’élève à 2 207 F.
Lavoir du Plessis
À la fin de 1874, le sieur BOUCHET propriétaire d’un lavoir au pont Faidreux (G n° 69) et qui en permet l’usage aux habitants moyennant une rétribution annuelle, se propose de le vendre à la municipalité. Il avait une autorisation de barrage de lavoir depuis 1868. L’édifice en état de vétusté, est estimé 300 F avec la servitude des eaux pluviales et le droit d’y faire des réparations après la coupe des foins sur un mètre de largeur, sur son pourtour. En janvier 1875, le devis pour les réparations d’un montant de 500 F fait état de la reprise des maçonneries, de la construction d’une cheminée en briques avec entourage en tuffeau, de la reconstruction de la charpente et sa couverture en ardoises d’Angers et de la pose d’un madrier de battage. Là encore, l’indemnité de l’occupation allemande va contribuer au financement.
Devant le coût un peu plus élevé que prévu de ces deux lavoirs, le maire rencontre la résistance de son Conseil municipal et les travaux ne seront soldés qu’en mai 1877 quand la préfecture accordera une indemnité de 130 F prélevée sur les amendes de police correctionnelle.
En 1885, les vannages des deux lavoirs ont besoin de réparations.
Lavoir du Crampeau et de la fontaine du Passeau
En 1913, cette commune d’une grande superficie et qui compte alors 1967 habitants, s’engage dans la construction de deux lavoirs : l’un dans le quartier du Barreau au bord de l’Aune et l’autre pour les habitants du hameau de Chantepie sur la fontaine du Passeau. Le premier est édifié dans une parcelle de 36 m² dans le pré du Crampeau C n° 1 283 pour un coût de 1 200 F. Une maçonnerie en moellons et briques belges et deux poteaux en chêne vont supporter une charpente couverte en ardoises qui abrite deux planchers mobiles. Celui de la fontaine du Passeau est une construction du même type, plus petite et avec un plancher fixe, pour 670 F. Le financement est assuré par une souscription pour chaque lavoir et la vente d’arbres. Ce sont les artisans de Mansigné qui mènent à bien les travaux.
Lavoir du Genêt
En 1925, le Conseil municipal achète aux Hospices pour le franc symbolique, une parcelle E n° 315 p de 20 m² dépendant de la ferme de la Bardouillère. Il y établit un lavoir sur la rive gauche du Casseau grâce à une souscription de 545 F et 6 000 F prélevés sur les fonds libres. La construction est réalisée par les artisans de Mansigné : maçonnerie en moellons, briques et agglomérés avec enduits en ciment et une cheminée. Les coûts seront un peu moins élevés, les riverains assurant gratuitement les transports des matériaux.
Lavoir de Constantine
En 1928, la municipalité acquiert une parcelle E n° 967 p de 28 m² sur l’Aune pour la construction d’un lavoir à deux pans de 9 m de long. C’est un entrepreneur du Lude qui réalise la maçonnerie en aggloméré avec une cheminée. La charpente reçoit une couverture en tuiles de Bourgogne et abrite un plancher mobile en chêne avec quatre moulinets. Le devis de 13 318 F est couvert par un emprunt de 10 000 F sur cinq ans à partir de 1931.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 183/8 et 205 AC 130)
Aucun de ces lavoirs communaux ne subsiste. En 1979, le Crampeau, la fontaine de Passeau et Constantine sont vendus à des particuliers, ainsi que le lavoir du Perray dont la construction n’est pas mentionnée dans les archives. Celui de la Chaintre est démonté pour laisser place à la station d’épuration. Celui du Plessis est démoli lors du creusement du plan d’eau et celui du Genêt disparaît avec le remembrement.
Monument aux morts
Place de la Mairie
Sur un espace bien délimité sur la place publique, près de la mairie et de l’église, s’élève une pyramide; elle est ornée d’une palme et d’une croix de guerre sculptées dans la pierre, en façade avec la dédicace sur le socle. Les noms de 77 soldats sont gravés sur les deux faces latérales el lettres dorées, depuis le haut du fût jusque sur le socle, par ordre alphabétique, avec l’indication de leur âge.
À l’avant du monument, quatre plaques ont été posées: l’une pour 7 soldats de 1939-1945 en indiquant leur classe et une femme morte en déportation et trois autres plaques individuelles pour Eugène POYER , Pierre CAILLOT et Gaston FOLLENFANT. Une plaque pour le cinquantenaire de la Libération a été déposée en 1995.
Le 5 mai 1920, le conseil municipal approuve le projet de construction d’un monument en l’honneur des soldats « Morts pour la France » et décide d’y employer les 8 200 F, produit de la vente d’arbres, les 4 800 F de la souscription publique et de prendre 200 F sur le budget de 1921.
À la séance du 19 février 1921, le maire rappelle ces délibérations et le conseil décide que le monument sera placé sur la place publique conformément au plan dressé par l’agent-voyer cantonal et accepte le devis estimatif de 15 000 F. Le mois suivant, la commission spéciale estime que le dessin proposé ne présente aucun caractère artistique et invite la commune à s’adresser à un artiste. Le maire répond que le conseil et des délégués d’anciens combattants de la Grande guerre ont choisi le monument parmi plusieurs maquettes et qu’ils n’ont rien à voir avec les communes voisines. En avril, le projet est accepté.
Début juin 1921, un marché de gré à gré est signé entre le maire et M. Edmond Raimbault, entrepreneur à La Flèche, 68 rue Saint-Jacques. La commande de 15 000 F comprend un monument en granit de Becon où la palme et la croix de guerre seront sculptées en relief mais pas le transport. Le monument aura une hauteur de 3,60 m et sera entouré d’une grille en fer posées sur 8 dés en ciment. Les lettres seront gravées en noir.
Le 11 octobre 1921, le maire expose que le monument a été livré tel que dans le devis et prononce la réception définitive. L’entrepreneur a déjà reçu les 4 800 F de la souscription et le conseil accepte le versement du solde, 10 200 F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 183/8)
Monument paroissial
Nef
A nos Héros
morts pour la France
1914-1915-1916-1917-1918
Deux plaques sculptées sont installées de part et d’autre d’une statue de Jeanne d’Arc en armure, posée sur un haut piédestal; l’espace est délimité par une grille en bois. La dédicace en lettres dorées est répétée sur chaque plaque, conçue de la même façon pour l’entourage et les croix de guerre dans les angles. Les noms et prénoms de 42 soldats d’un côté et 40 de l’autre sont gravés en lettres rouges, par ordre alphabétique. Les sculptures diffèrent: à gauche, rameaux de laurier et de chêne rejoignant une croix latine; à droite, un ange dépose une couronne d’une main et de l’autre, tient des palmes. Une plaque en marbre blanc a été ajoutée pour les 9 victimes de la guerre 1939-1945.