Lavoir
Début janvier 1931, le Conseil municipal reçoit un avis favorable du préfet: il bénéficiera de la gratuité des services du Génie rural pour son projet d’adduction d’eau et d’installation du lavoir municipal. Cependant le projet est ajourné. L’année suivante, il est question d’établir un lavoir au bord de la Boire, près de la Conraie. Fin 1932, nouvel ajournement! Finalement la première étude est reprise à l’identique, en 1936. Les élus hésitent encore sur l’édifice à construire. Le ministère de l’Intérieur rappelle au préfet que la subvention est égale à 44 % du projet (maximum 14 000 F) et indique
« 184 habitants au bourg, un lavoir non couvert installé près d’une source sortant au milieu de jardin qui peut être utilisé par un petit nombre de laveuses. Un lavoir couvert, assez grand, rendrait service à un plus grand nombre d’habitants du bourg et des alentours »
Le devis s’élève au final à 45 000 F pour un bâtiment en béton armé et aggloméré, couvert en ardoises. On se soucie du confort des laveuses en posant des châssis vitrés ouvrants, des égouttoirs en bois et un branchement électrique. La municipalité emprunte 25 000 F au Crédit Foncier sur 30 ans, à 5 %. Le nouveau lavoir sera entretenu par une personne rémunérée 300 F par an, et sera assuré contre les incendies dès 1938.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 162/7)
Situé derrière l’église, et « jugé sans intérêt » par la mairie, il a été détruit au début des années 2000.
Monument aux morts
Avant l’entrée du cimetière
Cette pyramide se dresse sur un espace bien délimité, gravillonné et fleuri avec un arrière-plan végétalisé. La dédicace est gravée sur le fût sous une croix de guerre en bronze. Les noms de 25 soldats sont gravés en lettres dorées par année de combat, sur une plaque noire fixée sur le socle. En-dessous, « MAUCLERC Eugène 1921 » a été gravé directement dans la pierre. Une plaque de marbre blanc a été ajoutée sur le côté avec les noms et prénoms de 7 victimes de la seconde guerre mondiale.
Le 10 avril 1919, le maire s’adresse au préfet, suite au désir de M. le duc de Lesparre, ancien conseiller municipal démissionnaire en 1915, de faire ériger un monument aux 23 enfants de Lhomme mobilisés, décédés depuis la guerre. Afin de ne froisser aucune susceptibilité, le maire a ouvert une souscription à tous les habitants qui a produit 495F. Le duc de Lesparre entend payer entièrement le complément. Si quelques conseillers souhaitent voir le monument en dehors du cimetière, les habitants et le sénateur ne partagent pas cet avis. D’autre part, M. de Lesparre ayant l’intention de faire faire un caveau sous le monument pour l’inhumation des soldats dont les corps seront ramenés, demande à la municipalité d’acheter une concession perpétuelle dans le cimetière.
Le maire est-il autorisé à satisfaire les demandes de M.de Lesparre ? Le monument serait placé au milieu du cimetière, en remplacement d’une croix tombée de vétusté.
À la dernière séance de 1919, le maire demande à ses conseillers de choisir le monument et son emplacement. À l’unanimité, le conseil décide que le monument sera élevé dans le terrain communal situé devant la porte d’entrée du cimetière et qu’il aura la forme d’un tronc de pyramide quadrangulaire pouvant contenir les inscriptions classées par ordre de décès et entouré d’une branche de chêne, qu’il soit surmonté d’une croix de guerre et entouré d’une grille soutenue par un petit mur et qu’enfin la partie du mur du cimetière faisant face au monument soit identique à celle du monument faisant face à la route.
Malgré toutes ces précisions, la commission juge le projet insuffisant et révèle l’incompétence artistique de son auteur. En avril 1920, le maire présente le plan et le devis de 1 800F. Le mois suivant, le préfet approuve le projet.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 162/7)
Dans la cimetière, le long du mur mitoyen avec le monument aux morts, trois tombes de Poilus avec croix de fonte, sont repérées par le Souvenir Français.
Monument paroissial
Nef de l’église
Cette plaque est fixée dans la nef, entre deux stations du Chemin de Croix, proche d’une statue de Jeanne d’Arc. Les noms de 25 soldats y sont gravés en lettres dorées, sur deux colonnes. Une seconde plaque a été posée en-dessous pour les 10 victimes de la guerre 1939-1945.
Guerre 1870-1871
Cimetière
C’est une tombe de soldat allemand qui marque un épisode de la guerre 1870-1871 dans cette commune.
Les corps de 3 militaires allemands inhumés dans les champs ont été transférés au cimetière, où l’État a acheté une concession perpétuelle de 2 mètres, entourées d’une grille. Les propriétaires des terrains temporairement occupés n’ont réclamé aucune indemnité.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)