Lavoir
Rue de la Douve
Une longue histoire de lavoir commence le 8 Messidor An XI (27/06/1803). Le citoyen Léonard ROGÉ est accusé de vouloir s’approprier un lavoir et un abreuvoir, en construisant un talus sur le chemin de Surfonds à Connerré
« ou plutôt de Saumur à Poissy suivi par les bœufs qu’on conduit du Poitou aux marchés de Poissy pour l’approvisionnement de Paris ». Ces lieux « n’appartiennent à personne mais à tout le monde ayant été construits et entretenus depuis vingt ans ou environ par les habitants de la dite commune ».
Trente ans plus tard, le litige est toujours d’actualité avec le fils pour déterminer à qui appartient l’abreuvoir qui alimente le lavoir public.
Au même endroit, en 1854, le préfet autorise la construction d’un lavoir, estimé 736 F.
Le 9 juillet 1877, Euphémie ROGÉ (fille de Léonard) sœur de la congrégation de la Charité d’Évron cède pour 2 000 F, un terrain de 40 a où se trouvent le ruisseau et les sources nécessaires à l’établissement d’un lavoir, en retrait du chemin communal. Le projet initial prévoit un lavoir couvert sur un côté du bassin pour vingt laveuses et une trentaine sur la partie à ciel ouvert. Des murs en pierres de roussard et trois poteaux supporteront une charpente en chêne et peuplier avec une couverture en tuiles de pays. La longueur en sera diminuée de deux mètres pour laisser un chemin d’accès à un routoir construit plus bas mais avec ses 16,50 m, elle reste honorable. (sur le plan l’ancien lavoir est en bas, à gauche)
Cette construction importante de 4 200 F est payée par une imposition extraordinaire sur deux ans.
En 1901, la municipalité décide de déplacer ce lavoir, 600 m plus loin. M. DENEU, charpentier au Breil démolit l’ancien et en reconstruit un de 17 m sur 4 m, avec une toiture à deux pans, reposant sur douze poteaux, couverte en tuiles, sur un devis de 600 F. Une seule longueur est abritée par le bâtiment. En 1946, les murs du pourtour du bassin sont démolis et refaits en ciment pour 24 028 F.
En 1969, il est procédé au bornage du chemin rural dit « du lavoir » et du terrain communal, entre la mairie et le propriétaire voisin.
(Arch. dép. Sarthe, 24 AC 65 ; 2O 46/7 et archives communales 1 M 6)
Sans doute, est-ce le moment où seul un petit lavoir est conservé. Celui-ci a été restauré en 2000.
Monument aux morts
Près de l’église
Cette pyramide en pierre s’élève près de l’église dans un espace paysager et fleuri. Une croix de guerre est sculptée sur le socle et deux médailles militaires et une palme en bronze sont fixées sur la pyramide. Les noms et prénoms de 48 soldats sont gravés par ordre alphabétique, sur une plaque en marbre blanc; une plaque posée sur une marche regroupe 1 mort en 1917 et les 4 morts de 1939-1945 et 1 d’Algérie.
Le 11 avril 1920, la municipalité approuve le devis de M. Bachelot entrepreneur, rue de Villeneuve Le Mans, d’un montant de 7 280 F. Elle vote un budget de 3 000 F pour compléter la souscription de 2 413 F et sollicite une subvention départementale. En juin, tout en maintenant celle-ci, elle modifie ce vote et prend 4 867 F au budget additionnel afin que cette somme ajoutée à celle de la souscription couvre l’ensemble des frais, conformément à la circulaire préfectorale.
Mais la commission départementale va retarder le projet. Dans un premier courrier, il faut remonter la hauteur de la base car les inscriptions sont trop basses. Puis, deux mois plus tard, il faut supprimer trois rayures horizontales en tête de la pyramide et en diminuer la largeur. En décembre, le maire signe le traité avec M. Bachelot . Il exécutera une pyramide sur laquelle il posera des plaques pour inscrire les prénoms et noms des soldats et des disparus, par ordre alphabétique. Le monument sera installé place de l’Église.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 46/7)
Monument paroissial
Transept
Les noms et prénoms de 46 soldats dont 6 disparus sont gravés en lettres dorées, avec la référence de leur régiment, sur cette plaque de marbre noir. Celle-ci se termine par une croix latine située au-dessus de deux drapeaux tricolores. En fin de liste, les noms de 7 soldats originaires ou anciens habitants du Breil ont été inscrits.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Ce médaillon peint en blanc avec ses branches d’olivier et de chêne donne signification à cette tombe qui n’est pas de la facture habituelle des tombes 1870-71.
29 militaires français et allemands, inhumés sans distinction de nationalité en dedans et en dehors du cimetière, reposent dans une sépulture commune de 4 mètres, dont l’État a acheté la concession perpétuelle. Le conseil municipal s’est réservé de faire entourer la tombe d’une grille en fer. Il n’y a pas eu de demande d’indemnité pour occupation temporaire de terrains.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)