Lavoirs du Boulevard Saint Germain et de la rue Saint Louis
Ce sont deux lavoirs publics que la municipalité veut établir, en 1884, l’un longeant le Marché aux Porcs, sur la douve, Boulevard Saint-Germain et l’autre rue Saint-Louis au pont aux Ânes, sur la rive gauche de la Boire. Le rapport de M. SEVIN, architecte de la ville, indique qu’ « ils pourront recouvrir les laveuses qui possèdent de petits tréteaux avec plate-formes pour laver leur linge dont le déplacement pourra se faire facilement suivant la hauteur des eaux ».
Ils seront établis sur une batterie de pieux en chêne, ferrés et battus au mouton puis reliés entre eux par une semelle en chêne. Ils seront couverts en ardoises métalliques de tôle galvanisée provenant des fonderies de Montataire(Oise). Les pieux supporteront des colonnes en fonte qui recevront les fermes en fer. Les façades et pignons de ces hangars seront couverts en voliges dressées à joints plats. Les travaux seront adjugés à M. BAUGÉ Eugène, serrurier pour 4 200 F, le 21 juin 1885. Cette somme sera prélevée sur un emprunt de 30 000 F, à 4,5 %, sur 10 ans comprenant aussi les travaux des murs de clôture de l’extension du cimetière et des trottoirs des rues de La paix et Lenoir. La réception définitive se fera le 15 juillet 1888.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 135/14 et Archives municipales M 5)
En 1896, la mairie décide l’établissement d’un autre lavoir, sur le Bourdigal, en amont du pont de la Boërie. Huit pieux en grume, garnis de cônes en fer forgé à leurs pointes seront enfoncés dans la rivière et supporteront huit colonnes de fonte de 2 m. Celles-ci recevront une charpente métallique à deux pans (fers en T), recouverte de feuilles, grand modèle, de tôles galvanisées. Un treuil avec chaînes permettra de manœuvrer un plancher mobile en chêne ; une planche à laver et un égouttoir complèteront l’installation. Le devis de 1 200 F sera pris sur les fonds communaux de 1896.
En 1923, la municipalité étudie un aménagement du lavoir de la rue Saint-Louis en tenant compte du changement du niveau des eaux. Une réalisation comme celle du lavoir de la Boiërie nécessitant la pose de nouvelles colonnes à l’intérieur du lavoir, un plancher mobile roulant étant trop onéreux, elle opte pour installer entre chaque travée, un plancher fixe d’un côté et pouvant varier de 0,25 m en hauteur du côté de l’eau, au moyen de treuils et manivelles.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 135/14 et Archives municipales M 5)
Cette carte postale du début du XXe siècle, nous montre ces « tables à laver » qui ont perduré après l’établissement des lavoirs couverts. Les femmes y lavaient les pieds dans l’eau.
Bateaux-lavoirs
Des bateaux lavoirs avaient été installés au bord du Loir bien avant les lavoirs publics.
En 1835, près de l’abreuvoir aux chevaux, M. DOLBEAU acquiert de M. VEILLON un bateau lavoir puis régularise sa situation auprès de la préfecture en 1849. En 1889, il le remplace par un bateau lavoir de 23 m sur 5 m, à un étage. Il est alors blanchisseur.
En 1848, la ville n’ayant qu’un seul lavoir, M. DUBOIS facteur marinier estime que c’est insuffisant et demande à en établir un, au devant de la promenade.
En 1896, le Prytanée installe le sien (12 m sur 4,5 m) en aval du port, en face de la promenade du Pré puis, en 1898, suivent le « Saint- Louis » de M. MOREAU et le « Saint-Thomas » de M. JOUSSEAUME.
Au début des années 1900, Victor LEBOUC, blanchisseur, en installe un petit de 7 m dans l’anse de l’île, puis M. EDIN fabricant de bateaux, un grand de 25 m en aval de ceux établis en bordure de la promenade; et enfin M.BUSSON, peintre, un petit au droit de sa propriété.
(Arch. dép. Sarthe, 3 S 126et 367)
Sur cette carte postale, on peut aussi découvrir à l’arrière du moulin de Poil de Rieux, deux grands bateaux-lavoirs.
Monument aux morts
Promenade du Maréchal Foch
Sur cette promenade, non loin du monument en hommage à Léo Delibes, se dresse cette haute pyramide en granit, sur un espace engazonné et fleuri. Les noms de 319 soldats de la guerre 1914-1918 sont gravés en lettres rouges sur les quatre faces du fût de la pyramide, par année de combat et par ordre alphabétique, en indiquant le grade et le régiment. Sur trois faces du socle, sont inscrits les noms des 82 victimes de la guerre 1939-1945 et 19 victimes de T O E, Indochine, A F N.
Début mai 1921, le conseil municipal décide que le monument aux morts sera dressé dans le square Délibes. Il sera en granit de Bécon et composé de deux assises en quatre morceaux et d’une grande partie en 3 morceaux, en hauteur, les joints sur le côté, conformément au devis de M.Rimbaut, marbrier à La Flèche. La pyramide sera en 3 morceaux et le couronnement avec moulures en 2 morceaux. Le coût s’élève à 19 000 F, la maçonnerie et la gravure des lettres peintes en rouge groseille, en sus. Il sera financé par la souscription de 11 000 F et le surplus par la Ville. Le 26 mai 1921, le maire envoie le dossier concernant le projet d’un monument aux morts, à la préfecture avec plan et croquis.
La première pierre du monument fut posée en novembre 2021 lors d’une manifestation patriotique pour célébrer l’anniversaire de l’armistice. (journal Ouest-Eclair du 16 novembre 1921)
À la séance du 22 avril 1923, le conseil vote 10 000 F pour organiser les cérémonies d’inauguration ; 750 F seront accordés à chacun des 4 comités chargés de la décoration du parcours du cortège : Grande Rue, place Henri IV-rue du Marché aux blés, rue Henri IV- rue Gallieni, rue Carnot- Place de la Sous-Préfecture. Cette inauguration a eu lieu le 27 mai 1923, par le maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées (inscrit sur le monument)
Le 15 février 1925, le maire présente différents dossiers à propos du monument :
- la réception définitive des travaux : la dépense totale étant de 28 642,02 F, il faut ajouter un crédit de 1 522,02 F malgré un don de 1 000 F de la Caisse d’Épargne.
- le marché passé avec la Société Industrielle métallurgique de l’Yonne pour la fourniture d’une grille destinée à entourer le monument aux morts. Le devis s’élève à 2 035 F, transport compris jusqu’à la gare de La Flèche.
- les devis d’un cimentier et d’un serrurier pour la construction d’une murette en ciment et la pose de la grille.
Le conseil approuve la dépense de 5 000 F et vote le crédit nécessaire.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 135/14)
L’inauguration du monument eut lieu en même temps que le monument paroissial de l’église Saint-Thomas, le 27 mai 1923. (voir ci-dessous)
Prytanée militaire
rue du Collège
Inauguration des plaques commémoratives du Prytanée militaire
L’association des anciens élèves du Prytanée militaire inaugurera les 17 et 18 juin 1922, les plaques de marbre sur lesquelles seront inscrits les noms des anciens élèves et des membres du personnel de l’École tombés au champ d’honneur pendant la guerre 1914-1918.
Cette inauguration comportera le 17 juin, une cérémonie religieuse, messe solennelle à la chapelle du Prytanée, service religieux du culte protestant au « Foyer des candidats », bénédiction des plaques. Le 18 juin, manifestation sportive et kermesse dans le parc du Prytanée suivie d’une fête de nuit dont le produit sera affecté à l’œuvre des plaques commémoratives et aux pauvres de la ville.
journal Ouest-Eclair 16 avril 1922
dans le cimetière
Monument de la paroisse Saint Thomas
Bas côté gauche
La paroisse de St Thomas
A ses morts glorieux
1914 1918
Ce monument imposant est constitué d’une grande plaque où les noms de 229 soldats sont gravés en lettres rouges sur six colonnes, par ordre alphabétique pour chaque année de combat; cette plaque est insérée dans un cadre blanc sculpté avec une statue de Jeanne d’Arc à l’avant. De chaque côté, une simple plaque dans un encadrement sobre pour les noms des 58 victimes de 1939-1945 et T O E, regroupés et inscrits par ordre alphabétique.
Commémoration des morts de la grande guerre
Depuis un an déjà, des tables commémoratives de la paroisse saint-Thomas de La Flèche à ses morts glorieux, étaient apposées sur la paroi d’une des nefs de l’église : en marbre rouge, avec les noms des héros gravées en lettres d’or, encadrées de pierre blanche, surmontées de la croix et du casque, symbole expressif de leur foi chrétienne et de leur vaillance, elles attendaient la bénédiction solennelle de l’Église. Cette dernière cérémonie aurait pu avoir lieu plus tôt s’il n’avait pas paru plus convenable d’attendre que fût achevé le monument élevé à ses morts par la ville de La Flèche sur la promenade du Pré. L’inauguration de ce monument et des plaques commémoratives de l’église, le même jour, au cours d’une cérémonie unique, ne pouvait que rendre celle-ci plus solennelle, frapper davantage et les esprits et émouvoir les cœurs, et ce devait être aussi l’occasion de resserrer l’union sacrée, scellée le 2 août 1914, au son du tocsin de la mobilisation.
Cette cérémonie unique dans les annales fléchoises a eu lieu le dimanche 27 mai 1923. Elle fut honorée de la présence de nombreuses personnalités de la ville et de la région.
Les drapeaux aux couleurs nationales flottaient dans les rues et sur les places ; ils dominaient le clocher de la vieille église et décoraient son autel et les parois de ses nefs.[…] Mais ce qui retenait l’attention c’étaient les deux tombes anonymes, reconstituées devant les plaques funèbres : deux tertres à peine élevés au-dessus du sol, avec la petite croix de bois, le casque, la cocarde tricolore, la bouteille fichée en terre, quelques touffes d’herbe ou de fleurs sauvages. Quelle poignante évocation pour tous ceux qui ont vu le front et, pour les autres, quelle leçon ! Après l’Évangile et l’allocution de M. l’archiprêtre en chaire, arrive enfin la l’instant solennel de la bénédiction des plaques.[…]
L’inauguration du monument de la ville suivit immédiatement la cérémonie religieuse, mais conformément à la pensée d’union sacrée qui avait inspiré le programme de la journée, cette inauguration fut précédée d’une bénédiction.
[….] Un banquet suivit.[…] Enfin les autorités civiles, militaires et religieuses se rendirent au Prytanée où le colonel leur réserva un accueil aimable et distingué.
archives diocésaines Semaine du fidèle de juin 1923
Guerre 1870-1871
Cimetière Sainte Colombe
AUX COMBATTANTS DE 1870-71
La Société fraternelle des anciens
militaires de La Flèche
1896
Au fond, à droite, non loin de la croix de cimetière, une tombe selon la loi du 4 avril 1873 marque le passage de la guerre 1870-71 dans cette paroisse.
En 1896, une stèle signée « FAUCHEUX » a été posée à l’intérieur; elle est surmontée d’une haute croix en fer forgé.
Les militaires décédés à La Flèche étaient inhumés dans les trois cimetières de la ville. L’État a acquis la concession perpétuelle de divers terrains dans lesquels il a fait réunir les restes mortels de ces militaires. Au cimetière de Saint-Thomas, deux concessions:l’une, de 6 mètres, pour 63 militaires, et l’autre, de 2 mètres, pour la tombe d’un militaire allemand; au cimetière de Sainte-Colombe, une concession de 2 mètres, pour 3 militaires français; au nouveau cimetière de l’Hôpital, concession de 3 mètres, pour 17 militaires français, qui avaient été inhumés dans l’ancien cimetière. Les sépultures définitives sont entourées de grilles en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Selon l’article du journal Ouest-France du 10 avril 2023, cette tombe vient d’être restaurée par la ville de La Flèche, à la demande du Souvenir Français. « Dorénavant, les commémorations auront lieu au 8 mai et au 11 novembre comme pour les autres monuments aux morts de la commune » a indiqué l’adjointe au maire, lors de l’inauguration de ces travaux.
Guerre 1870-1871
Cimetière Saint Thomas
AUX COMBATTANTS
DE 1870-71
C’est une stèle récente dédiée aux combattants de 1870-71 qui a été élevée à l’entrée du cimetière Saint-Thomas.
Les militaires décédés à La Flèche étaient inhumés dans les trois cimetières de la ville. L’État a acquis la concession perpétuelle de divers terrains dans lesquels il a fait réunir les restes mortels de ces militaires. Au cimetière de Saint-Thomas, deux concessions:l’une, de 6 mètres, pour 63 militaires français, et l’autre, de 2 mètres, pour la tombe d’un militaire allemand; au cimetière de Sainte-Colombe, une concession de 2 mètres, pour 3 militaires français; au nouveau cimetière de l’Hôpital, concession de 3 mètres, pour 17 militaires français, qui avaient été inhumés dans l’ancien cimetière. Les sépultures définitives sont entourées de grilles en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Guerre 1939-1945: Vitrail
Choeur de l’église Sainte Colombe
Trois vitraux du maître-verrier Bordereau à Angers ont été intégrés dans le chœur de l’église Sainte Colombe en 1948. Ils sont intitulés « Espérance », « Charité » et « Foi » , illustrant le martyr de sainte Colombe avec deux scènes en rapport avec la seconde guerre mondiale: la libération des prisonniers et les déportés.
En juin 1944, l’église Sainte-Colombe de La Flèche a été bombardée et le chœur pulvérisé. L’abbé Bidault, nommé curé de la paroisse en 1945, engagé dans la Résistance pendant la guerre, décide de collecter des fonds pour remplacer les vitraux détruits. Avec le comité des fêtes du Bas-Rhin, il organise quatre kermesses dans le parc du presbytère de 1946 à 1950. Deux vitraux ont été réalisés par l’atelier angevin Bordereau ; ils ont été inaugurés le 14 mars 1948. Le vitrail des prisonniers (baie 1) montre le visage de huit déportés fléchois morts dans les camps : le docteur Jean Lhoste, chef de la clinique de la Providence, soignant ses compagnons, l’abbé Jean de Maupeou donnant les derniers sacrements aux mourants, Louis Jaffré, marchand forain, Léopold Cognard, ouvrier serrurier, Jacques Reboul, teinturier, Ferdinand Pelletier, cafetier, Pierre Bizot, employé de banque, Eugène Pasquier, directeur de banque. Jean de Maupeou fut, avec Rémy Guéné, Julien Lelièvre, Joseph Pannetier, André Serais, l’un des cinq prêtres sarthois arrêtés et déportés pendant la Seconde guerre mondiale. Seuls Joseph Pannetier et Julien Lelièvre sont revenus après la capitulation allemande. Sur la baie 2, est représentée la libération des camps.
(extrait du texte de Karine Bergeot dans l’ouvrage « La Foi dans le siècle » Presses Universitaires de Rennes 2009)
Guerre 1939-1945
les déportés
La persécution juive en Pays fléchois: une étude de Laurent Waquet complète est disponible sur le site d’Yves Moreau (les déportés juifs de Sarthe). Sur les quarante-trois personnes juives ayant résidé en Pays fléchois, 13 sont mortes en déportations.
Les noms de 82 victimes de la guerre 1939-1945 figurent sur le monument aux morts. Parmi ces victimes, 21 ont la mention déporté : BARJAUD Jean, BIZOT Pierre, CHARBONNEL Alexandre, COGNARD Léopold, COSNILLEAU André (STO), DAVID Marcel, DUBARRY Edouard, DURAND Jean, FAUCHEUX Pierre, FRETIGNY Jean, GASSION René, JOFFRE Louis, LEBLE André, LHOSTE Jean-Marie, MARTIN André, de MAUPEOU d’ABLEIGES Gilles M.Jean, PASQUIER Eugène, PELLETIER Ferdinand, RAUSCHER Pierre, REBOUL Jacques, VIDALIN Maurice.
une rue « Guy Jarry »
La municipalité a décidé le 28 novembre 2022 qu’une rue portera le nom de ce résistant déporté qui est mort en 2020.
Pendant la guerre, Guy Jarry cache ses activités de résistance dans la propriété familiale de Thorée-les-Pins. Dans une poutre creuse, des armes sont dissimulées. Il organise aussi des réunions secrètes dans la maison familiale de La Flèche. Son père est percepteur, les usagers défilent dans son bureau au rez-de-chaussée. Guy profite de ces allées et venues pour organiser des réunions.Malgré tout il est arrêté le 28 octobre 1943, emprisonné à Nantes puis torturé à la prison du Pré-Pigeon à Angers. Emmené à Compiègne en janvier 1944, il est déporté à Buchenwald, Mauthausen et Gusen. (article du Maine Libre du 24 avril 2023, signé Louis Gohin)
La libération
Un sabotage avait précédé la libération de la ville. Dans la nuit du 7 au 8 août 1944, deux cheminots font dérailler un train:
André Moguedet et Lucien Chartier avaient déboulonné les éclisses, enlevé les coins dans les coussinets et déposé un rail d’une longueur de 11 mètres pour le coucher à plat sur le côté.Lorsque le train se présenté vers 3 heures du matin, la machine de tête, une Pacific 231, tomba en contrebas de la voie, entraînant le tender et les six premiers wagons
Daniel Potron au Maine Libre du 7 août 2022
Le reste du convoi allemand qui trans portait des troupes et du matériel fit demi-tour pour repartir en direction de Saumur.
Si Lucien Chartier faisait partie de L’Organisation de Résistance Armée (ORA), André Moquedet n’était pas engagé dans la résistance, selon Daniel Potron.
Quelles conséquences? Cette même nuit du 7 au 8 août, les Allemands quittèrent la ville dans une certaine précipitation allant jusqu’à utiliser le corbillard hippomobile.
Deux jours plus tard, le jeudi 10 août 1944, une groupe de reconnaissance de la 3e Armée du général Patton entrèrent dans la ville. Ils ont hissé le drapeau des Alliés sur le mât installé par des nazis avec une croix gammée devant le portail d’entrée du Prytanée. La ville était libérée. (Maine Libre 7/08/2022)
Crash de deux avions
le 8 juin 1944
Deux jours après le débarquement en Normandie, le 8 juin 1944, un groupe de 8 avions alliés sont venus bombarder la gare de La Flèche tenue par la Flak, DCA allemande. Le chasseur P-51 du lieutenant John H. OLIPHINT tombe en panne de système de refroidissement. Le pilote cherche à s’éloigner de la zone d’attaque mais il s’écrase près du Tertre Rouge, non loin de l’actuel zoo. Le pilote brûlé est fait prisonnier par les Allemands et transporté au 25, rue du Parc dans la maison de tolérance transformée en infirmerie. Le blessé est pris en charge par un prisonnier hollandais qui sert comme infirmier.
Le 14 juin 1944, ils prennent la fuite tous les deux et se réfugient dans la campagne environnante. On leur dit de se rendre aux Croix-Chemins, chez les Odiaux « qui parlent anglais et sont connus en faveur de la résistance ». Puis ils sont cachés au château de Turbilly à Vaulandry où Marcelle Allory, la servante du domaine, s’occupera beaucoup d’eux avant leur départ pour l’Angleterre le 6 août 1944. Le pilote est revenu visiter ses sauveurs en 1994; il est décédé en 2011. (article Ouest-France du 7 juin 2014)
recherches Jacky Emery 02 43 47 65 71 ou 06 45 32 90 13 jackyemery72@outlook.com
Ce jeune pilote avait participé, le 6 juin 1944, au mitraillage d’un train de munitions allemandes sur la gare de Connerré-Beillé, frôlant la mort.
le 23 juin 1944
Ces deux aviateurs australiens, Alfred Campbell BRIANT 21 ans, pilote et son copilote radio-navigateur James Joseph BATTLE, 29 ans avaient participé au D-Day. Ce 23 juin 1944, leur avion survolait la ville et venait de mitrailler les locomotives ennemies à la gare routière de La Flèche. Leur appareil est abattu par les Allemands, le crash est survenu à 2km au Nord de Bazouges-sur-Loir, près du château de la Renardière. Leurs tombes sont au carré militaire du cimetière de la ville et leurs noms ont été ajoutés sur la plaque mémorielle à l’église Saint Thomas. (article Ouest-France 23 juin 2018; recherches du Grégoire Béraud)