Lavoir du Port
En 1859, le Conseil municipal demande l’autorisation d’établir un barrage de lavoir sur le Brûle-Choux, en aval du pont du chemin vicinal de La Chapelle au Lude. En 1888, las d’attendre leur lavoir public au Port, les habitants font à la fois une pétition et une souscription de 734 F. Parmi ceux-ci, le marquis de TALHOUET qui offre le bois de charpente, débité et rendu sur place pour une valeur de 200F, et Madame MABILLEAU qui propose le terrain et les peupliers d’une valeur de 50 F. La municipalité envisage alors un lavoir de seize places autour d’un bassin de 6m sur 2,50 m, profond de 60 cm, à cheval sur le ruisseau. La base du bâti sera en moellons des carrières marchandes des Bernigaults avec de la chaux hydraulique d’Aubigné et sera surmonté d’un bardage. Les pierres de taille en grès pour les dés, proviendront des carrières de Mansigné ou de La Fontaine-Saint-Martin. La couverture sera en ardoises d’Angers, « type grande moyenne ».
Mais Madame MABILLEAU ne veut céder le terrain que contre quatre places de laveuses. La préfecture préfèrerait un achat sans condition. Le futur lavoir étant complètement enclavé dans sa propriété, Mme MABILLEAU obtient gain de cause, menaçant de construire un lavoir privé avec les souscripteurs et de ne le léguer à la commune qu’à son décès. Ce terrain de 350 m2 avec le ruisseau, est cadastré section B n°37 et vaut 35 F. Pour faire quelques économies et pouvoir paver le sol, les dés sont remplacés par des dalles et des tirants plus forts sont posés pour supprimer trois des neuf poteaux.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 60/7 ; 60 AC 48)
Ce lavoir situé dans un virage, en contrebas de la route, a été victime à plusieurs reprises de sorties de route d’automobilistes trop pressés. Le Conseil municipal a décidé de le démonter en 1980.
La vanne est encore visible.
Lavoir du Gué Chappée
Un autre petit lavoir, lui aussi à cheval sur le Brûle-Choux, existait au Gué Chappée, à la sortie du village, sur la route de Broc. Cette construction simple en planches, couverte en tôles, a été démontée dans les années 1980.
(Source mairie)
Monument aux morts
Au pied de l’église
Dans l’arrondi du virage, un espace est délimité par une grille et un mur, en fond, de chaque côté du monument. Celui-ci est d’une forme originale avec une stèle en pierre en deux parties: un socle avec une dédicace et le haut avec la Liberté tenant le rameau d’olivier au-dessus de la plaque en marbre où sont gravés les noms et prénoms de 10 soldats. Fixées sur le mur, de chaque côté, une plaque pour les victimes de la guerre 1939-1945 et une plaque pour la résistance, ainsi que l’appel du Général De Gaulle.
Le 14 février 1920, le maire invite le conseil à voter un crédit pour payer le monument qui sera élevé à la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur. Une somme de 500 F sera prélevée sur les fonds libres de la commune. En mars 1921, le maire présente le devis du monument pour la somme de 2 053,72 F. La dépense sera couverte par les 1 210 F de souscription et la différence par un crédit communal.
En avril, la commission accepte le projet en espérant qu’il sera traité par un sculpteur de talent après étude d’une maquette. Elle conseille de supprimer l’une des inscriptions qui fait double emploi ainsi que la pointe de diamant du couronnement, tout en donnant un peu plus de saillie à la moulure du couronnement.
En décembre 1922, le bilan comptable des dépenses engagées pour le monument s’élève à 3 921,90 F pour un devis de 2053,72 F Le maire demande au conseil d’approuver ces dépenses et de voter les crédits nécessaires. Sans doute s’agit-il de la préparation de l’emplacement. Enfin, le 26 juillet 1923, M. Faucheux, entrepreneur à La Flèche s’engage par écrit à faire le monument conformément au devis de 2 053,72 F dressé par M. Courtois, architecte à La Flèche, le 4 juin 1921.
Le monument en pierre de taille de Lavoux sera posé sur un socle en ciment granité. Une plaque en marbre avec les lettres gravées, sera scellée sur le panneau décoratif.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 60/7)
Monument paroissial
Près des fonts baptismaux
Aux enfants de La Chapelle aux Choux
morts au Champ d’honneur
1914 1918
Sur cette plaque noire, de chaque côté d’une croix latine dorée, les noms et prénoms de 12 soldats sont inscrits en lettres dorées. En-dessous, une petite plaque a été fixée pour une victime du début de la guerre 1939-1945.
Guerre 1870-1871
Sur le monument aux morts
Selon l’article du Ouest-France du 12 mai 2023, une plaque a été apposée sur le monument aux morts. Elle a été inaugurée lors de la cérémonie du 8 mai; un défilé avec des membres de l’association des Bercons qui avaient revêtu les habits de la guerre 1870 (infirmières, médecin, soldats) a rendu hommage à Michel-Auguste RENOU, soldat mort de la guerre 1870-1871. Natif de la commune, au lieu-dit La Soulière, il avait épousé une Aubignanaise; malheureusement, il est décédé dix-huit mois plus tard. En partenariat avec l’association des maires, les Bercons ont fait un travail de recherches pour retrouver des soldats morts pendant la guerre 1870-1871, qui a abouti à la pose de cette plaque dans la commune de La Chapelle-aux-Choux.
Guerre 1939-1945
Place du commandant André DEMENOIS
Sur la place, en face de l’église, cette plaque rappelle le rôle d’André Demenois dans la Résistance.
Arrivé très jeune à « La Chapelle aux Choux », il s’oriente vers la carrière militaire. Fait prisonnier en 1940, il n’a qu’une idée s’évader ce qu’il réussit après trois tentatives. Il rejoint la France et passe en zone libre où il est affecté au 32ème R.I. au Grand-Pressigny en Indre-et-Loire. Le régiment est dissous en 1942. Ne pouvant supporter l’occupation de son pays, il milite au sein de l’O.R.A., il est envoyé dans la Sarthe où il devient l’adjoint du Colonel MADELIN, chargé du groupement de résistance « Touraine-Anjou–Maine ».
Le 14 Juin 1944, il échappe par miracle à la Gestapo mais 17 de ses maquisards sont arrêtés. Officier expérimenté, il prend le commandement du 5ème Bataillon F.F.I. formé d’éléments provenant des groupes de résistance du LUDE, de CHÂTEAU-DU-LOIR, de LA FLÈCHE et du MANS.
La région libérée, il rejoindra le front de SAINT-NAZAIRE à la tête de son bataillon qui tiendra les lignes pendant de longs mois dans le secteur de SAINT-ÉTIENNE DE MONTLUC. Le 1er mars 1945, son unité qui combattait aux côtés des 1er et 2ème bataillons du 32ème R.I., fut intégrée et devint le 3ème bataillon, apportant au régiment une unité de valeur, remarquable par le bel esprit militaire de ses cadres.
Très vite des liens amicaux se sont tissés entre les volontaires sarthois et leurs camarades tourangeaux, des liens qui résistent au temps et qui dans le souvenir du Commandant DEMENOIS s’exprimeront à nouveau en cette année 2001.
(fiche sur le site Les Amis de la Fondation de la Résistance)