Lavoir
Carrefour de la C7 avec la D357.
Lors de la construction de la route Le Mans-Laval, la fontaine Saint- Martin se trouve recouverte par l’empierrement.
En 1806, constatant « qu’il n’existe ni fontaine, ni douet, ni abreuvoir en proximité du bour », M.Pierre COSSON offre de faire un lavoir-abreuvoir « sans bource déliée » pour la commune, en conduisant les eaux descendant du bourg et « l’eau de la fontaine qui s’écoule des deux côtés de la route et rend les bernes impraticables » vers son pré, situé dans l’angle formé par la route départementale et la route d’Étival. Il construirait des trottoirs autour du douet et un mur côtés Sud et Est « pour garantir des vents les laveuses ». Il ne réclame que l’autorisation d’établir une bonde au lavoir-abreuvoir pour arroser son pré et la récupération des pierres de démolition de la grange du presbytère pour la construction.
Mais c’est sans compter sur le rapport de l’agent-voyer M. DUGUÉ qui note qu’un terrain du côté du bourg, offrant aussi de l’eau de source serait plus opportun pour y établir un lavoir et un abreuvoir, cela empêcherait les eaux de détériorer la route. Il ajoute à propos de la prairie communale, dans laquelle M. COSSON propose son projet:
« La prairie de Joué contenant 19 ha appartient à des particuliers, tous les habitants de la commune quand le foin est coupé, y mettent paître leurs bestiaux depuis le 22 juillet jusqu’au 25 mars suivant, quelques propriétaires veulent clore leur portion, le maire s’y est constamment opposé. Il conviendrait d’affermer ce pacage, on pourrait en espérer 300 F, le prix servirait aux besoins de la commune, notamment à payer le desservant, le gouvernement ne lui accordant rien et les habitants ne veulent rien lui donner prétendant que les messes et services doivent lui suffire ».
Aucune réalisation communale durant un siècle !
Mais, début 1910, la municipalité envisage d’acheter, 700 F, le lavoir de M. Henri COSSON, propriétaire à Epineu le Chevreuil, dans la parcelle de 81m² du Pré du bourg, cadastré B n° 377. Nous nous retrouvons au même endroit, le lavoir existant au moins depuis 1857, d’après l’acte de vente. C’est un bassin équipé de planches et bonde, alimenté par des aqueducs. Les artisans de Joué-en-Charnie commencent les travaux de couverture sur les quatre faces du lavoir, en octobre. Cela coûtera 1 530 F.
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 151/7)
Ce lavoir est régulièrement entretenu par la commune qui souhaite le valoriser. Un projet de mise en lumière est à l’étude.
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Monument aux morts
Place de l’église
Le monument d’origine surmonté d’une croix militaire a été remplacé pour le centenaire, au même emplacement. Un petit espace carré gravillonné, devant la porte de l’église entoure le nouveau monument en granit poli, en trois parties, sans sculptures, juste une croix de guerre et une palme en bronze. La dédicace se développe sur le fût de la pyramide et sur le socle. Les noms de 48 soldats sont gravés en lettres dorées, par année, sur deux faces avec l’inscription « 1ère Guerre Mondiale » au-dessus et sur la troisième face, « 2de Guerre mondiale » avec 9 victimes et une victime Guerre d’Indochine et une victime Guerre d’Algérie.
Monument aux morts
Cimetière
1914 La commune de Joué-en-Charnie 1918
A la mémoire de
Morts pour la Patrie
Sur la croix principale du cimetière, une plaque a été apposée; à la suite de « A la mémoire », les noms de 43 soldats par ordre alphabétique et deux noms ajoutés en fin de liste, sont gravés en lettres dorées. Au-dessus du socle, une plaque a été fixée, en hommage à l’abbé Jarry capitaine-aumônier mort en Indochine 1953.
Monument paroissial
1914 IN MEMORIAM IN SPEM 1918
Sous un vitrail, une grande plaque porte les noms et prénoms de 45 soldats gravés en,lettres rouges. À l’avant, une Piéta, avec sur son socle les noms de 9 victimes de la guerre 1939-1945. Juste à côté, une statue de Jeanne d’Arc et en face, une plaque en mémoire de Monsieur l’Abbé Henri JARRY ancien curé de la paroisse, aumônier militaire mort en captivité en Indochine le 25 décembre 1953.