Lavoir
La commune de Guécélard date de 1880, auparavant, c’était Fillé-Guécélard. En 1909, le devis de 2 550 F, dressé par l’architecte-voyer, concerne la construction d’un lavoir sur la dérivation du Rhonne, près du vieux bourg. Les travaux de maçonnerie, de vannage, la cloison en briques belges, les conduites d’eau et l’empierrement de la plate-forme sont réalisés par Frédéric BOUQUET, maçon à Guécélard. En même temps, Nicolas DEMATTEO, entrepreneur au Mans, exécute le bassin en ciment armé et la margelle à laver en ciment de 21 m de long sur 0,30 m de largeur. À la fin de l’été 1909, le marchand de bois TURPIN-BRETON, pose la charpente en chêne et peuplier, les ardoises et la zinguerie ainsi que la porte d’entrée en chêne. En 1928, les tuyaux d’alimentation doivent être renouvelés.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 148/7)
L’alambic hippomobile stationnait au dos de ce lavoir qui a été détruit à la fin des années 1970.
Monument aux morts
Parvis de l’église
Le monument surélevé de trois emmarchements se dresse devant le mur de l’église, sur la place publique pavée réservée au stationnement des voitures. Son emplacement est délimité à l’arrière par une haie de thuyas et par quatre obus reliés par une chaîne. Les 16 noms des soldats sont gravés en lettres noires sur deux colonnes, sur le socle. La partie supérieure de la pyramide est réservée à la dédicace sous la croix de guerre sculptée. Des plaques de marbre blanc ont été ajoutées sur chaque contre-marche, pour les victimes de la guerre 1939-1945, de la guerre en Indochine et en Algérie.Sur les deux côtés, sont fixés des rameaux en bronze dont un pour le cinquantenaire de la seconde guerre mondiale: Guécélard 1945-1995
A l’arrière du monument, gravé en noir dans la pierre:
Monument élevé sur l’initiative du Conseil municipal de Guécélard composé de
- MM A CONARD Maire
- A LEROY Adjoint
- C LOYER conseiller
- E LHOMMEAU conseiller
- V JOUSSE conseiller
- M DAVOINE conseiller
- N FOURNIGAULT conseiller
- R GROSBOIS conseiller
- F QUERU conseiller
- H ROBIN conseiller
Lors de la réunion du 4 juin 1921, le conseil vote à l’unanimité la somme de 15 500F pour élever un monument ; 500F pourront y être ajoutés si nécessaire. Les frais de maçonnerie seront pris sur le crédit des bâtiments communaux. Le marché de gré à gré signé entre le maire et Edouard Raimbault entrepreneur à La Flèche, pour un monument en granit de Bécon (49) s’élève à 6 000F non compris les frais de maçonnerie, ni les gradins en ciment, ni les inscriptions, ni le transport de La Flèche à Guécélard. Le 6 octobre 1921, la commission préfectorale accepte le projet. Le 26 novembre la municipalité décide de faire inscrire leurs noms sur le monument qui sera élevé par souscription publique à la mémoire des enfants de Guécélard.
Le journal local du 17 septembre, annonce que l’inauguration du monument aux morts et la fête du Poilu auront lieu le 24 septembre 1922. Cette cérémonie sera animée par la musique municipale de La Suze. Au programme, à 10h, messe des Morts, à 11h, inauguration du Monument, à 12h30, banquet, à 16h30, course de bicyclettes pour les jeunes de la commune et à 21h, embrasement du Monument et feu d’artifice puis bal.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 148/7)
Monument paroissial
Nef
Les noms de 32 soldats sont gravés en lettres dorées par ordre alphabétique sur cette plaque noire; juste en-dessous, une simple petite plaque a été ajoutée pour deux victimes de la guerre 1939-1945: M. NIEPCERON, M. QUERU.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Près de la croix principale, c’est une tombe classique de la guerre 1870-71 avec la plaque « tombe militaire loi du 4 avril 1873 ». Un autre médaillon indique qu’il s’agit de la tombe de Eugène LABBÉ.
Sa triste fin est narrée sur le blog de André Gobenceaux. (sur le blog, sélectionner « les ombres du passé 3 » et descendre jusqu’en bas de l’article)
L’État a acquis, dans le cimetière paroissial de Fillé, une concession perpétuelle de 2 mètres pour la sépulture d’un militaire français et une concession semblable, dans le cimetière paroissial de Guécélard, pour la sépulture d’un autre militaire français. Les deux tombes sont entourées de grilles en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Guerre 1939-1945
Sur le monument aux morts
Ces cinq personnes de la même famille sont mortes en déportation. Étant résidentes au château de Mondan à Guécélard, elles furent arrêtées le 29 septembre 1942. Un article du bulletin municipal n°332 de mai 1995 écrit par Roland Lavenant rappelle cette histoire familiale et figure sur le site Les déportés juifs de la Sarthe de Yves Moreau, site qui comporte des fiches pour cette famille.