Lavoir
Rue du Bas-bourg
Le 16 juin 1895, le Conseil municipal délibère, approuve le plan et le devis de construction du lavoir public et alloue 500 F pour sa réalisation. Selon le maire, le bassin existe au moins depuis un siècle, sur le ruisseau Saint-Almire. C’est le charpentier du village qui exécute la couverture pour un montant de 490 F : charpente en chêne et bois blanc couverte d’ardoises d’Angers reposant sur huit poteaux, à cheval sur le ruisseau.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 146/7 ; 93 AC 114)
Aujourd’hui, avec le site néolithique de la Motte, son patrimoine bâti et paysager préservé, la commune mise sur un renouveau touristique pour son développement.
(Article Ouest-France du 12 juin 2013)
Monument aux morts
Place de la liberté (11/11/1918-11/11/2018)
Le monument est situé dans un espace bien délimité, végétalisé; sur une plate-forme avec deux emmarchements, le monument est entouré de huit flambeaux reliés par une chaîne; deux obus sont posés à l’arrière. Il a une forme d’obélisque simple sur lequel sont gravés les noms de 56 soldats, en lettres rouges, par ordre alphabétique, sur trois faces du fût; la dédicace se trouve sur le socle. Une plaque de marbre a été fixée pour les 4 victimes de la guerre 1939-1945, dont une femme.
Le 22 avril 1920, le sous- préfet apprend dans la presse du 17 avril 1920, par un article du groupe de Poilus , toute l’indignation des habitants de Gréez-sur-Roc devant le vandalisme provoqué par l’instituteur et le maire ! Croyant que le monument serait érigé dans le cimetière, la population se montra généreuse. Mais le maire et l’instituteur se sont ingéniés à élever un monument aux soldats de la commune morts pour la France, dans le jardin du presbytère. Sous l’influence de l’instituteur, le maire a commandé aux cantonniers de raser tous les arbres et a fait démolir le calvaire pour récupérer les matériaux pour le monument. Il en résulte une petite place ridicule.
Le sous-préfet avertit aussitôt son supérieur et lui demande de rappeler au maire, que même un hommage public est soumis à l’autorisation préalable. Un courrier du maire décrit un calvaire délaissé croulant sous les ronces et les épines d’aucune utilité sinon servir à l’érection d’un monument. Les arbres qui gênaient ont été abattus mais seront remplacés dès le monument terminé. Les travaux ne sont pas commencés même si M. Foglietti, cimentier à La Ferté-Bernard a livré pour 1 800 fr de gravier et ciment.[…] C’est une colonne carrée de 2,70 m de haut avec les noms des 50 morts gravés dans le ciment sur les faces de la colonne.[..]C’est un hasard s’il n’est pas élevé, ignorant les formalités pour une si simple chose. Le prix est couvert par une souscription de 1 650 fr et le reste par le budget communal.
Le 4 mai, le maire consent à documenter un dossier pour la préfecture. Il joint un dessin de la colonne (pas trouvé) et un plan avec l’emplacement. Le monument en ciment imitation granit, n’est plus dans le jardin du presbytère mais sur un terrain communal au centre du bourg, face au Bureau de Postes ; emplacement choisi qui ne peut et ne pourra jamais gêner personne, de 5-6 ares qui sera planté d’arbustes. D’autre part, s’il a récupéré les pierres du calvaire, il a fait nettoyer le terrain jonché de détritus et envahi par les ronces. La croix est restée debout sans son Christ puisqu’il est tombé et cassé.
Une copie des délibérations du 17 avril 1920, relate que l’unanimité des habitants a souscrit pour le monument (1600 F) et que c’est une dette sacrée pour chacun de nous pour qu’un monument soit érigé. Il sera élevé sur la place publique, face au Bureau de Postes. Le conseil vote 1 600 F au budget pour compléter la souscription. Le traité de gré à gré de M. Foglietti montre une dépense totale de 3 300 F. Pour la commission préfectorale ce projet est dérisoire !
(Arch. dép. Sarthe 2 O 146/7)
Monument paroissial
Nef
Cet ensemble sculpté signé Ch. Desvergnes, se trouve entre deux stations du Chemin de Croix, sous une statue de Jeanne d’Arc et est surmonté d’une croix de guerre en bronze. Ce sculpteur parisien, suite à la première guerre mondiale, a proposé plusieurs modèles de monuments aux morts, déclinés en toutes tailles et tous matériaux pour les églises.
Celui de Gréez-sur-Roc est en marbre blanc. Un ange sculpté en bas-relief, tient d’une main une gerbe de lauriers et de l’autre, tend une couronne de laurier au-dessus d’une plaque de marbre gris où sont gravés les noms de 56 soldats, en lettres dorées, par ordre alphabétique.